L'ergonomie
La première chose à prendre en compte, lorsqu'on a un tel périphérique en main, c'est son ergonomie générale. La manette est-elle bien proportionnée ? Toutes les fonctions sont-elles bien accessibles, sans avoir besoin d'effectuer des mouvements peu naturels ?La réponse à ces deux questions est positive. La manette est agréable à prendre en main, pas trop lourde. Et tout aussi important, les différentes touches, sticks et gâchettes tombent assez bien sous les doigts – pour des mains d'adultes, je précise. La seule exception concerne les touches supplémentaires M1 et M2, situées dans le prolongement de LT et RT et dont l'utilisation requiert un temps d'adaptation.
Les matériaux retenus offrent un bon contact, en particulier les grips antidérapants sur les poignées. On peut utiliser la manette pendant plusieurs heures, sans que les mains transpirent.
Concernant les touches méca-tactiles, même si on ne sent pas vraiment de différence au toucher, on note dans les faits une très bonne réactivité – les jeux de baston en témoignent, comme nous le verrons plus loin.
On regrettera quand même l'absence d'un panneau de contrôle pour les fonctions audio, ceci étant réservé à la version Ultimate. Cette absence est d'autant plus regrettable qu'on ne peut pas connecter l'adaptateur de casque stéréo ou même le Clavier Messenger Xbox proposé pour les manettes officielles.
Les moteurs de vibration offrent un rendu correct. Ce n'est ni trop léger, ni trop puissant, juste ce qu'il faut sur le plan informatif. On est loin du rendu excessif d'une Raiju.
La ligne lumineuse est peut-être l'élement qui nous a laissé le plus dubitatif. Certes, l'intégration est réussie, le résultat plutôt sympathique et il y a un panel d'options satisfaisant pour régler les effets et l'intensité lumineuse. Toutefois, l'intérêt sur une manette de jeu nous semble très limité. On n'y est pas insensible, mais on n'est pas non plus convaincu. Et si on nous en avait laissé le choix, on aurait volontiers sacrifié cette barre pour gagner ou améliorer une autre caractéristique plus fonctionnelle.
Sur PC, étant donné que la manette exploite le protocole XInput, nous n'avons pas rencontré de problèmes de compatibilité sur les plateformes et les jeux compatibles – ce qui concerne en fait la quasi-totalité des productions de cette décennie, ou tout au moins celles qui proposent un contrôle à la manette.
Différents styles de jeux passés au crible
Après plusieurs semaines d'utilisation, on constate que l'expérience est différente – voire même inégale selon les genres considérés.Les jeux de tir
Pour les jeux de tir, genre qui nous intéresse plus particulièrement sur ZeDen, les sensations sont très bonnes.La possibilité de raccourcir rapidement la course des gâchettes permet d'optimiser la cadence de tir. La manipulation est simple et rapide, dans un sens ou l'autre. Bref, c'est vraiment pratique pour ce type de jeux, et à mon sens, c'est vraiment cette fonctionnalité qui permet à la Wolverine Tournament de se distinguer de la manette officielle Xbox One.
Les touches personnalisables permettent également d'accéder à des raccourcis ou à des fonctions traditionnellement affectées aux boutons d'actions sans relever les pouces des sticks – mais cela demande un temps d'apprentissage. En plus des boutons d'action, on peut aussi utiliser ces touches pour modifier la sensibilité des sticks à la volée. Encore faut-il adopter cette habitude pour en avoir l'utilité.
Les jeux de course
S'il y a bien un genre où il est difficile pour une manette tierce de dépasser le pad Xbox One, c'est les jeux de course. La raison en est simple : la manette officielle Xbox One est un modèle d'ergonomie sur ce terrain, avec un stick agréable et des gâchettes dont la course et la résistance sont parfaitement adaptés.En apparence du moins, la Wolverine Tournament a un design très proche et on pourrait s'attendre à un niveau de performances équivalent. Toutefois, comme la Raiju, elle est dotée de loquets qui permettent de raccourcir la course des gâchettes à la volée et, à mon avis, cela a une incidence sur la résistance des gâchettes, qui dans les faits, est moindre que sur une manette Xbox One. Par conséquent, il est moins facile de doser l'accélération et le freinage sur la manette Razer.
Au contraire, le stick gauche procure des sensations et donc un contrôle équivalent à celui du pad officiel.
Les jeux de combat
A mon sens, la Wolverine Tournament n'est pas vraiment optimale pour les jeux de combat. La faute en revient à son D-pad qui manque un peu de souplesse. Sur Dead or Alive ou Street Fighter IV, nous avons constaté qu'il n'était pas évident d'enregistrer des mouvements circulaires – l'affichage des commandes enregistrées en témoigne. Il y a des exceptions, comme Injustice, qui n'exploite pas vraiment les diagonales et qui par conséquent n'est pas affecté par ce phénomène.A l'inverse, la réactivité des boutons d'action est excellente et facilite les enchaînements.