Le clavier

Comme déjà dit, le clavier occupe la moitié gauche du Sova. Il ressemble un peu à celui du Skeltr, mais sans touches macro et sans pavé numérique. On appelle ce genre de clavier un Ten Key Less ( « TKL » )  –  et c'est très courant pour les claviers nomades où on sacrifie des fonctions redondantes ou peu utiles pour gagner en compacité. De plus, cette disposition est idéalement pensée pour du gaming, la main gauche reposant naturellement sur les touches utiles, sans écartement excessif des bras  –  d'où une fatigue moindre. A contrario, pour saisir du texte, la main droite doit être ramenée vers l'intérieur, mais ce n'est pas l'utilisation à laquelle est destiné le Sova.

Concernant les touches, celles-ci sont incurvées et tombent bien sous le doigt. Il n'y a pas de revêtement glossy comme sur l'ancien Isku du même fabricant. Les réfractaires aux matières brillantes et salissantes seront donc aux anges. Le lettrage est identique aux modèles Roccat précités, avec une police très lisible et épaisse, qui laisse bien passer la lumière du rétroéclairage.

Une touche est spécifique à Roccat : celle dédiée à la fonction Easy Shift [+], qui permet en fait de doubler les fonctionnalités des touches macro et Fxx en l'actionnant. Le constructeur a fait le choix, assez atypique, de remplacer la touche CAPS LOCK par celle-ci de son invention. Étant donné que le verrouillage des majuscules est mal vu sur internet, ce choix est assez judicieux  –  surtout pour un clavier taillé à 100 % pour le gaming. De plus, quand on active la Easy Shift, une DEL de statut, placée au-dessus du clavier numérique, s'allume, et là encore, elle remplace celle du verrouillage majuscule.

Notez que les touches sont rétroéclairées. La teinte n'est pas réglable, ce sont des diodes bleues. Mais on peut régler l'intensité depuis le pilote.

Les interrupteurs mécaniques

La particularité de la version Sova Mk réside dans l'utilisation d'interrupteurs mécaniques, alors que la version Sova emploie des touches à membrane.

Pour le Mk, Roccat a choisi des interrupteurs TTC marrons, équivalents aux Cherry MX Brown dont ils reprennent les caractéristiques. On retrouve ainsi des interrupteurs de type non linéaire, nécessitant une pression plus importante en début de course, mais sans clic d'activation (il reste seulement le clic de fin de course). Pour ceux qui ont l'habitude d'appuyer délicatement sur les touches, ce sont des touches agréables et réputées peu bruyantes (pour un clavier mécanique). D'une manière générale, on considère que les MX Brown sont un bon compromis pour une utilisation polyvalente, mêlant bureautique et gaming.

Le tapis de souris et le repose-poignet

Nous remarquons que le tapis de souris et le repose-poignet sont deux plaques amovibles constituées de la même matière, c'est-à-dire un plastique légèrement rugueux et offrant une belle surface de glisse. Parfait pour la glisse, mais perfectible en termes de confort pour le poignet. Même si ces plaques sont amovibles, nous n'avons pas trouvé d'alternatives sur le site du fabricant. Pas de tapis en micro-fibre, ni de repose-poignet en mousse pour le moment. Toutefois, il est possible de poser sur le Sova le tapis de souris de votre choix, à condition bien sûr que celui-ci soit de petite taille. S'il ne glisse pas sur votre bureau, il devrait logiquement tenir en place sur le Sova.

Le tapis de souris intégré au Sova dispose d'une surface utile de 27 x 22 cm. Sachant que vous êtes assis dans votre canapé, c'est un espace plus que correct pour déplacer votre souris.

La connectique

Le Sova se relie au PC via un long câble USB de 4 mètres muni de deux prises USB. Celui-ci se connecte au Sova par le biais d'une fiche PS2. Comme pour une manette Xbox 360 filaire, cela limite les dégâts en cas d'arrachage accidentel. Le câble est gainé et, pour le coup, on aurait préféré un modèle tressé, plus facile à replier et déplier. Cependant, la gaine est assez épaisse et devrait se montrer assez résistante dans le temps.

Les deux prises USB permettent d'une part de connecter et d'alimenter la partie clavier et d'autre part de connecter et alimenter d'autres périphériques USB : souris, casque. Ceux-ci se branchent au Sova via deux connecteurs situés à l'arrière, de part et d'autre du câble principal. Une petite extension en plastique est fournie pour coincer le câble de la souris sur la tranche supérieure du Sova.

S'agissant d'un périphérique prévu pour une utilisation depuis le canapé, il aurait peut-être été opportun de travailler une connexion sans fil additionnelle, soit bluetooth, soit par le biais d'un dongle. La connexion USB présente un intérêt évident pour celui qui souhaite utiliser une souris filaire, mais si vous n'utilisez que des périphériques sans fil, la connexion USB n'est pas vraiment intéressante. Les connexions sans fil offrent plus de libertés dans les mouvements et un risque de chutes moindre pour vous-même ou votre entourage. Certes, cela implique aussi la nécessité d'une batterie supplémentaire mais, vu le gabarit du Sova, il y a largement la place pour.