L'ergonomie
La première chose à prendre en compte, lorsqu'on a un tel périphérique en main, c'est son ergonomie générale. La manette est-elle bien proportionnée ? Toutes les fonctions sont-elles bien accessibles, sans avoir besoin d'effectuer des mouvements peu naturels ?La réponse à ces deux questions est positive. La manette est agréable à prendre en main, pas trop lourde. Et tout aussi importants, les différentes touches, sticks et gâchettes tombent assez bien sous les doigts – pour des mains d'adultes, je précise. La seule exception concerne les touches supplémentaires M1 et M2, situées dans le prolongement de L1 et R1 et dont l'utilisation requiert un temps d'adaptation.
Les matériaux retenus offrent un bon contact, en particulier les grips antidérapants et les capuchons pour les sticks. On peut utiliser la manette pendant plusieurs heures, sans que les mains transpirent.
D'une manière générale, on apprécie également l'utilisation de touches mécaniques. Cela bouscule un peu les sensations, le tout premier jour, mais après il est difficile de revenir en arrière. En fait, on a l'impression que la manette est plus réactive.
Le panneau de contrôle est également un élément très positif. D'une part, parce qu'il permet une gestion rapide du volume et du micro dans les parties audio et d'autre part, parce qu'il permet également de paramétrer très facilement et très rapidement des raccourcis sur les palettes.
Il y a juste une chose qui m'a un peu gêné, ce sont les moteurs de vibration qui sont un peu trop puissants à mon goût.
Différents styles de jeux passés au crible
Les jeux de combat
Après plusieurs semaines d'utilisation, on constate que l'expérience est différente – voire même inégale selon les genres considérés. L'exemple le moins flatteur est les jeux de combat, pour laquelle la Raiju n'est pas vraiment adaptée. La faute à son D-pad un peu particulier qui pénalise les diagonales. Sur Dead or Alive, nous avons constaté qu'il n'était pas évident de déclencher les quarts de cercle – l'affichage des commandes enregistrées en témoigne. Il y a des exceptions, comme Injustice, qui n'exploite pas vraiment les diagonales et qui par conséquent n'est pas affecté par ce phénomène.Les jeux de course
Pour les autres genres que nous avons confrontés à la Raiju, le bilan est nettement plus positif. Sur les jeux de course, par exemple, le gain est significatif et se traduit par de meilleurs temps de tour et de meilleurs scores sur les épreuves de dérapage. Sur Driveclub, jeu d'arcade assez exigeant, la plus grande sensibilité des sticks et des gâchettes facilite le contrôle des véhicules, que ce soit en termes de direction ou de gestion de la vitesse. Dans un contexte où chaque fraction de seconde compte, on apprécie vraiment la précision et la réactivité de la manette.Les jeux de tir
Pour les jeux de tir, genre qui nous intéresse un peu plus sur ZeDen, les sensations sont tout aussi bonnes. L'ergonomie générale y est pour beaucoup et la croix directionnelle en 4 boutons distincts est plus perçue comme un avantage qu'une gêne.C'est également sur les FPS et TPS que l'on profite le plus des spécificités de la manette.
La possibilité de raccourcir rapidement la course des gâchettes et d'augmenter la sensibilité permet d'optimiser la cadence de tir. C'est là que la fonction prend tout son sens et on peut vraiment faire ça très rapidement, dans un sens ou dans l'autre, si on repasse ensuite à un jeu de course où des gâchettes plus longues sont préférables.
Les touches supplémentaires permettent d'accéder aux fonctions traditionnellement affectées aux boutons d'actions sans relever les pouces des sticks – mais cela demande un temps d'apprentissage et c'est plus naturel avec les palettes à l'arrière M3 et M4 qu'avec les touches M1 et M2. Personnellement, j'ai préféré affecter les commandes pour sauter et s'accroupir sur les palettes arrière M3 et M4 afin d'optimiser les mouvements du personnage. Cela fonctionne bien mais il faut s'y habituer.
Sur PC
Sur les jeux PC que nous avons essayés, il n'y a que les jeux issus du Windows Store qui nous ont posé des problèmes de compatibilité – c'est-à-dire que la manette n'était pas reconnue sur Forza Horizon 3 ou Gears of War 4.Sur les autres jeux que nous avons essayés, la manette était parfaitement reconnue et offrait la même expérience que sur PS4. De plus, nous avons pu profiter des profils que nous avions paramétrés pour la PS4, ce qui est plutôt agréable.
Pour l'instant, les vibrations ne sont pas gérées, mais la prise jack est bien reconnue par Windows comme entrée ou sortie audio.
Par rapport à d'autres manettes PS4
Sans entrer dans un comparatif, on peut aborder quelques spécificités pour éclairer le joueur en quête de la manette adaptée à ces besoins. Nous en resterons aux trois modèles que le testeur dispose :- la dualshock 4 officielle – modèle CUH-ZCT2E,
- le Raiju de Razer,
- la Revolution de Nacon.
Par rapport à la Revolution de Nacon, je dirai que les deux manettes ont leurs avantages et inconvénients. Ainsi, la croix de la Nacon est indiscutablement plus adaptée aux jeux de baston et les amateurs de sticks asymétriques y trouveront leur bonheur. De plus, la manette de Nacon bénéficie d'un tarif plus agressif. Cependant, ses touches de raccourcis tombent moins bien sous les doigts. Il n'y a pas de panneau de contrôle et il faut donc passer par un PC sous Windows pour configurer les profils – en contrepartie, le logiciel offre des possibilités qu'on ne retrouve pas chez Razer, comme le paramétrage de la courbe de réponse pour les sticks.
Dans tous les cas, la Raiju garde l'avantage des touches mécaniques et du panneau de contrôle, qu'on ne retrouve ni sur la Dualshock, ni sur la Nacon.