Prenez des game designers, des illustrateurs, des développeurs et musiciens, amateurs ou professionnels, enfermez-les ensemble pendant 48h, mélangez le tout, et vous obtenez un étonnant cocktail de jeux vidéo et de jeux de société ! En d'autres mots, un « Game Jam » est un rassemblement ponctuel dont le but est de créer des jeux en 48 heures. Pour cette édition 2013, trois villes françaises se sont données le mot pour organiser une Global Game Jam :Paris, Lyon et Nancy. Nous avons eu la chance d'être invités à celle de Nancy qui s'est déroulée dans les locaux d'Epitech, l'école de l'innovation et de l'expertise informatique.
Voici maintenant quelques chiffres sur cette GGJ 2013 de Nancy :
- Durée de l'expérience : 2 jours, plus exactement 46 H de programmation
- Nombres d'équipes : 13, pour 64 Jammeurs et 2 Jammeuses
- Nombres de PC : 80 PC, pour une puissance de 40 kW
- Nombres de litres de café : 500
ZeDen a fait le déplacement à Nancy cette année, mais l'an passé, la GGJ avait eu lieu à Metz, autre grande ville de l'est de la France, et pour les membres de l'association COIN, organisatrice de ce rassemblement, la sélection de la ville se fait aléatoirement, pour 2014, Metz est en lice !
Revenons maintenant sur le thème de cette GGJ. Cette année, les équipes de programmation devaient développer un jeu avec comme consigne : « Le battement de cœur », comme en témoigne la vidéo ci-dessous.
Nous ne pouvons que saluer l'esprit tordu des organisateurs de la Global Game Jam pour leur idée. Proposer un son en guise de thème est relativement osé mais en phase avec l’esprit de liberté Jam. La prochaine fois, une odeur, une lumière ? Nous verrons cela en 2014.
Il est maintenant 17 heures à notre montre, la fin des développements était prévue pour 16 heures. L'ensemble des jeux sont uploadés sur le site de la JAM. Il ne reste qu'un petit briefing des membres du jury avant le passage des différentes équipes. Nancy est la seule ville à avoir mis en place un jury avec une remise de prix.
Quels sont ces prix ?
- 1er prix, « Jeu le plus abouti » : Une licence Corona pro d'une valeur de 1400 $
- 2ème prix, « Jeu le plus original » : Une licence Corona d'une valeur de 350 $
- 3ème prix, « Jeu coup de cœur » : Une licence Corona d'une valeur de 350 $
- 4ème prix, « Jeu le plus violent » : Une figurine de Hulk... + une licence Corona Indie d'une valeur de 200 $
- 5ème prix « L'équipe la moins bien organisée »
- 6ème prix, « L'agence tout risque »
- 7ème prix, « Jeu le plus diversificateur (couleurs 16Bits, commandes inversées, etc.) » : Une licence Corona Indie d'une valeurs de 200 $
Qui sont les membres du jury ?
- Nicolas D’ascenzio, directeur artistique dans le champ de la création contemporaine à Metz.
- Sébastien Genbo, Maître de conférences à l’université de Lorraine et Game Designer (sur l’excellent XIII d’Ubisoft). Actuellement, il fait des recherches sur le potentiel expressif des jeux numériques et à récemment sorti Keys of Gamespace.
- Elisée Maurer, auparavant créateur du sympathique QuadSmash, désormais créateur du studio de développement de CraftStudio.
- Gilles Théophile, auteur du jeu de rôle Deus l’Ascension sorti chez JDR Editions.
- Nicolas Tochet, chargé de Musiques Actuelles Metz en Scènes. Il s’occupe de toute la partie artistique de Musiques Actuelles et est musicien de profession.
Résultats
Avec 13 équipes, 13 jeux et seulement 7 prix, la compétition — même si ce mot était prohibé lors de cet évènement — promet d'être rude.Voici donc le palmarès, après délibération du Jury.
Numéro 1
Synopsis : Vous jouez un petit jeune dans une maison de retraite. Avec un style graphique très rétro (avec pour principe des étages à grimper), ce jeu, entièrement en PixelArt (désigne la réalisation d'une composition numérique pixel par pixel, en utilisant un nombre limité de couleurs), vous demande de passer derrière les personnes âgées du foyer et de littéralement hurler dans votre micro pour les effrayer, et provoquer à la longue une crise cardiaque pour cumuler des points.Numéro 2
Synopsis : Un petit garçon et une petite fille sont amoureux, mais sont séparés par un effet miroir qu’ils doivent absolument combattre pour se retrouver. L’écran est alors scindé en deux dans ce « Jump & Run » ou l’on contrôle les deux personnages simultanément, avec un level-design totalement différent de chaque côté du miroir. A vous de contrôler les deux personnes avec une seule commande qu'ils puissent se rejoindre.Numéro 3
Synopsis : Une petite fille, une torche à la main, explore une contrée sombre et inquiétante. Soudain, elle tombe nez à nez avec un ours à l'entrée d'une grotte. Effrayée, elle se réveille dans sa chambre d’hôpital. Le principe est simple : la petite fille trouve un doudou en forme de Nounours dans un placard, se rendort. Maintenant dans son rêve avec son doudou à la main, elle calmera l'ours grâce à la peluche et pourra continuer son aventure. Plus loin, d’autres obstacles narratifs seront de la partie et là aussi, c’est un retour à la réalité qui lui permettra de continuer son épopée.Numéro 4
Synopsis : C’est un jeu de gestion de train fantôme à la manière d'un Tower defense où il est nécessaire de placer des attractions de train fantômes sur les rails pour effrayer les gens qui y sont confortablement installés. Attention cependant : il ne faut pas être trop lourd ou trop léger car vous risqueriez d'ennuyer ou de tuer les occupants. Une jauge de rythme cardiaque est là pour savoir cela.Numéro 5
Synopsis : Un jeu de plateforme qui se voulait très complet, avec du saut, des énigmes, de la course, tout cela guidé par un petit rythme cardiaque en fond sonore. Dommage que les jammeurs n'aient pas eu le temps de finir tout ça.Numéro 6
Synopsis : Vous contrôlez un cœur à l’intérieur du corps humain et devez irriguer les parois bleues (privées d'oxygène). Le concept du jeu est vraiment dégueulasse !Numéro 7
Synopsis : On y incarne un cœur dans un endroit clos, devant ramasser des nutriments et des poches de sang. En fonction des points collectés, dans le seul niveau de base disponible pour l'instant, vous obtiendrez une médaille. La présence d’un mode multijoueur (en écran splitté, mis en scène de façon à représenter une course d’une extrémité à l’autre de l’écran) et un autre mode avec des touches inversées augmentant la durée de vie du jeu.Numéros 8 à 13
L'ensemble des jeux développés à Nancy, ainsi que ce du monde entier, sont disponible ici.