Ceux qui ont déjà joué à Wolfenstein : Enemy Territory, sorti gratuitement en 2003 et encore largement joué sur Internet, ne seront clairement pas dépaysés avec Enemy Territory : Quake Wars. Ici, les Alliés sont remplacés par les forces de la FDM et les forces de l'Axe sont remplacés par les Stroggs, mais les bases du gameplay restent similaires
Le gameplay
Autant le dire tout de suite, Enemy Territory : Quake Wars est un jeu multijoueur, la campagne solo du titre n'étant qu'un prétexte pour vous faire connaître la douzaine de cartes du titre. Le jeu vous fera visiter du pays, puisqu'il prend place dans quatre grandes régions du globe : l'Amérique du Nord, l'Europe du Nord, l'Afrique et le Pacifique Sud. Chaque région contient trois cartes dont les environnements sont assez variés : vallées nord-américaines, déserts australiens, plaines pluvieuses anglaises etc. Sans parler de réelle campagne du jeu, il faut savoir que chaque mission (qui équivaut à une carte) est scénarisée et possède son petit bout d'histoire, l'incluant dans l'univers plus global de la guerre entre les humains et les Stroggs. Néanmoins, et même si les cartes ont un enchaînement logique, il est clair qu'elles peuvent s'appréhender individuellement et se fondre dans le mode multijoueur, ce que fait à merveille ET : QW.Dans le jeu, chaque carte est divisée en trois ou quatre missions importantes ou objectifs principaux. Pour gagner la partie, l'équipe qui attaque doit compléter tous les objectifs principaux, dans la limite de temps imparti; l'équipe qui défend devant l'en empêcher.
Chaque joueur doit choisir un camp (Strogg ou FDM), une classe, un équipement, et doit amener son équipe à la victoire. Au cours d'une campagne, le joueur peut amasser des points d'expérience (XP) et améliorer son équipement et ses compétences. Cependant, les bonus accumulés sont annulés à la fin de la campagne et le joueur perd alors toute son expérience. Enemy Territory : Quake Wars offre de véritables missions scénarisées aux joueurs. Je prends pour exemple la carte « Refinery », qui prend place en Afrique du Nord. Les Stroggs ont capturé une raffinerie de pétrole pour produire le Stroyent. La FDM doit donc percer les défenses Stroggs pour détruire le filtre à Stroyent et le convertisseur afin de mettre un terme à la production. Dans la carte, ce petit scénario se traduit par trois objectifs principaux pour la FDM :
- Déployer le PC mobile à l'avant-poste. Ce PCM est une sorte de gros QG motorisé permettant d'établir une base avancée, et surtout de lancer un missile destructeur. Cette première phase nécessite de nombreux ingénieurs, capables de réparer le PCM s'il est prit sous le feu ennemi et des joueurs capables d'apporter leur soutien, notamment les médecins et les soldats
- Une fois le camp avancé construit, il vous faudra pirater le générateur de bouclier pour pouvoir lancer le missile sol-sol. Cette phase nécessite des saboteurs, spécialistes des piratages en tout genre. Néanmoins, ces derniers auront besoin de tous leurs coéquipiers pour arriver à sécuriser la zone avant le piratage, qui peut prendre une trentaine de secondes.
- Le missile créée une brèche dans la raffinerie occupée par les Stroggs, permettant ainsi aux forces de la FDM d'accomplir leur denier objectif, à savoir la destruction du filtre à Stroyent et le convertisseur par les artilleurs.
- Bien évidemment, ces trois objectifs sont rejoints par des objectifs secondaires et facultatifs qui doivent être remplis par les différentes classes. Les ingénieurs doivent par exemple construire des nids de mitrailleuse, des tours de garde etc. Les artilleurs doivent détruire les défenses ennemies, les médecins doivent ravitailler leurs coéquipiers etc.
Ces classes sont au nombre de cinq (Soldat, Ingénieur, Médecin, Artilleur, Saboteur pour la FDM, agresseur, constructeur, oppresseur, technicien et espion pour les Stroggs), sachant que la plupart des objectifs principaux ne peuvent être accomplis que par une classe spécifique, le jeu en équipe devient primordial. Il est en effet vital pour chaque équipe de bien équilibrer entre le combat et le soutient logistique pour assurer les objectifs principaux, tout en ne reniant pas les objectifs secondaires
L'interface
Le jeu est vraiment conçu de manière à empêcher toutes tentatives d'exploits personnels. Ici en effet, il n'est point question de comparer qui a le plus grand nombre de frags dans la partie. La touche « Tab » ne vous renseignera que sur les joueurs de l'équipe et leur niveau d'expérience/promotion. Pour les statistiques détaillées, il faudra vous rendre dans un menu à part ou sur un site internet dédié. En jeu, le seul score est celui de l'expérience, qui s'acquiert en éliminant des adversaires, mais aussi et surtout en accomplissant les objectifs. Les points obtenus sont répartis en quatre catégories : sens de la bataille, armes légères, véhicules et enfin les compétences spécifiques à chaque classe, en fonction des actions du joueur. Une fois dix points d'expérience gagnés, vous gagnerez un bonus. Il y a quatre bonus dans chaque catégorie. Au fil d'une campagne, on devient donc plus puissant : un accès à de nouvelles armes, une barre de vie plus élevée, une vitesse de déplacement accrue, des temps de piratage ou de réparation réduits etc. Ces bonus se traduisent en jeu par des promotions à différents grades (sergent, caporal, adjudant etc) et l'obtention de médailles qui seront persistantes.L'autre point important concernant l'interface est la présence du menu tactique, qui, comme son nom l'indique, sera votre meilleur allié dans la gestion de votre équipe. Il est possible d'accéder à ce menu à n'importe quel moment de la partie via la touche « L » (par défaut). Ce menu tactique vous présente une carte en temps réel et une interface de sélection pour votre classe, votre équipe et vos armes. Bien pensé, le menu tactique vous permet de vous déployer à différents points de respawn en fonction de l'avancement de votre équipe et de la capture -ou non- des points de déploiement avancés.
Les véhicules
Comme tout bon FPS multi qui se respecte, Enemy Territory : Quake Wars propose des véhicules qui viennent enrichir le gameplay. Ces derniers sont au nombre de 13 (dont huit pour les humains et cinq pour les Stroggs) et peuvent être terrestres, amphibies aériens ou aquatiques. Malgré le nombre inégal de véhicules présents dans les deux camps, le tout est très bien équilibré, grâce notamment aux efforts de Splash Damage et de la communauté lors des phases de bêta test du jeu. Plutôt bien modélisés, les véhicules ont des dégâts localisés, ce qui permet de les détruire partiellement. Par exemple, des tirs dans les roues permettent de décrocher ces dernières. Cela reste basique, mais c'est plutôt appréciable.Par contre, si les véhicules sont bien équilibrés, leur maniement n'est pas toujours accessible au premier venu. Je pense bien évidemment aux véhicules aériens, qui sont de véritables plaies. Pour moi, l'utilisation d'une aéronef se solde la moitié du temps par un crash. D'autant plus que Splash Damage, dans un souci d'équilibre sans doute, à donné la possibilité à l'infanterie de verrouiller la cible visée qui n'aura alors que peu de temps pour sauver sa peau en lâchant un leurre.
En parallèle des véhicules, Quake Wars propose des structures déployables. Il existe plusieurs classes de personnages capables de déployer des systèmes d'armement. Ces structures déployables sont au nombre de quatorze (sept dans chaque camp) et ont un rôle absolument capital sur le champ de bataille. On peut diviser les déployables en trois grandes catégories : les déployables offenssifs, les déployables défensifs et les radars. Ces derniers s'avèrent très utiles dans les parties multijoueurs car ils désactivent le brouillard de guerre (voile qui obscurcit une partie de la carte et empêche le joueur de connaître les activités de l'ennemi), permettant ainsi de voir les unités adverses sur la carte.
Un FPS sobre mais efficace
Enemy Territory : Quake Wars exploite le Doom 3 Engine couplé à la technologie du « MegaTexture » pour son rendu graphique. De prime abord, le moteur graphique de Doom 3 semble peu adapté à un jeu en extérieur. id Software a travaillé afin de corriger l'incapacité du moteur de Doom 3 à gérer les environnements extérieurs, il en résulte la technologie du « MegaTexture », qui permet à Splash Damage de disposer d'un moteur affichant facilement les environnements extérieurs.Force est de constater que Splash Damage a su tirer parti du moteur pour son jeu qui affiche des graphismes de qualité sur des machines modestes. Grossomodo, une configuration de 2004 pourra tout à fait faire tourner le jeu de manière correcte avec un nombre d'images par secondes constant. Les joueurs possédant des machines plus récentes pourront pousser les détails au maximum sans être gênés par des baisses de FPS. Les environnements, sont assez variés et proposent tous un caractère qui leur est propre. On distingue tout de suite un niveau se déroulant en Afrique ou en Océanie d'un niveau prenant place dans les plaines Américaines. La modélisation intérieure et extérieure des véhicules est elle aussi tout à fait correcte. Cependant, shoot multi oblige, le jeu ne regorge pas d'effets « Next-Gen » et se contente d'être propre sans apporter de superflu. Les joueurs avides de jeux en ligne auraient de toute façon vite fait de désactiver tous les effets afin de gagner de précieuses images par seconde. Bref, vous l'aurez compris, Enemy Territory : Quake Wars est beau mais pas impressionnant et tout à fait optimisé pour le jeu en ligne. Les développeurs ont d'ailleurs profité de la phase de bêta test du jeu pour optimiser le netcode qui semble désormais à toute épreuve.
Si les graphismes sont corrects, il n'en est pas autant du HUD qui peut paraître très chargé pour les novices. Ce dernier affiche en effet pas moins de dix informations en permanence, qui comprennent les objectifs en cours, les informations importantes, la mini-carte, l'état de la mission actuelle etc. Une fois toutes ces informations digérées, il s'avère primordial de maîtriser l'ensemble des informations du HUD pour avoir à tout moment un aperçu de la partie et de l'état des coéquipiers.
Dommage que ça n'arrive pas à la cheville de Battlefield 2
jrigooooooooooole ^^, ça me donnerait presque envie d'y jouer.