Conditions de tests
J'ai testé le Turret sur trois ordinateurs différents, tous managés par Windows 10 :- une tour taillée pour le gaming, en utilisant le dongle USB RF ;
- une tablette Surface Pro 3 pour tester la connectique Bluetooth, dans le cadre d'un jeu streamé depuis mon PC gaming
- une vieille configuration multimédia, pour tester la connectique USB RF, dans le cadre d'un jeu streamé à distance depuis mon PC gaming.
Les jeux testés étaient des FPS : Destiny 2 et DOOM (2016).
Impressions
Le Turret dispose d'atouts intéressants, en termes de conception et de réalisation. La compacité, son autonomie, la polyvalence de la connexion sans fil sont des qualités réelles et appréciables. C'est en tout cas un argument, pour celui qui n'a pas énormément de place ou celui qui ne souhaite pas s'attirer les foudres de sa moitié, à cause d'une passion qui encombrerait l'espace familial. Il n'y a pas de câble, ce qui est plutôt pas mal si vous avez de jeunes bambins qui vadrouillent dans votre salon.Ceci dit, la compacité a également un revers, celui d'une position pas toujours idéale. Les bras me semblent un peu trop détendus pour accéder au clavier posé sur les genoux. Enfin, la surface exploitable pour la souris est quand même assez petite. Personnellement pour des shooters, je trouve que c'est trop juste.
Bref, pour des sessions qui ne s'éternisent pas et où on ne recherche pas absolument la performance, pourquoi pas ? Pour contrôler un diaporama ou la lecture d'un film, également. Mais pour du gaming un tant soit peu exigeant, je dois reconnaître que le Turret ne m'a pas convaincu.
Pour le salon, je trouve qu'une manette reste une solution plus pratique, plus confortable et plus performante, en particulier avec le développement récent de manettes pro – telles que la Raiju. Et si je veux jouer avec un clavier et une souris, j'ai une meilleure expérience avec mes habituels Blackwidow X et Basilisk – même si je conçois que je ne peux pas les emmener dans mon salon.
En revanche, je n'ai pas rencontré de problèmes de latence, avec les deux modes de connexion disponibles : Bluetooth ou dongle USB RF.
Il y a également un manque à évoquer, assez incompréhensible pour un article destiné à cet usage : l'absence de rétro-éclairage. Comme beaucoup d'utilisateurs susceptibles d'investir dans un produit relativement onéreux, je travaille de jour et je joue le soir, parfois dans la pénombre. L'absence de rétroéclairage s'avère donc pénalisant, et c'est très clairement un handicap par rapport à d'autres solutions – telles que le Sova proposé par Roccat, ou un autre clavier que l'on poserait sur un support Couchmaster.
Enfin, un dernier point me semble assez fâcheux : celui de la sérigraphie. Personnellement, même si je n'ai pas le regard porté constamment sur mon clavier, une sérigraphie QWERTY me gêne. Pour ma part, il est inutile donc d'envisager le Turret comme un clavier adapté pour une frappe à distance, confortablement installé depuis mon canapé.
Pour du jeu, la sérigraphie QWERTY est moins gênante – en tout cas, quand on utilise un système Windows. En effet, vu que Windows peut imposer par défaut une disposition particulière, les touches habituellement utilisées pour du jeu restent les mêmes.
En revanche, avec Android et la Shield TV, c'est un peu plus le bazar. Dans le cas d'un jeu streamé depuis un PC vers la Shield TV, j'ai dû réaffecter les touches autrement. Soit via les paramètres du jeu lui-même, soit via le driver du Turret, c'est-à-dire directement sur le PC streamé. Et comme c'est à titre provisoire, il faut tout remodifier après la session de stream.