Description de l'outillage

On utilise le logiciel OCCT 4.4.2, qui est l'outil royal de test d'overclocking : il pousse le CPU dans ses retranchements pour le faire chauffer au maximum. Direction le site officiel pour le télécharger. On fera des passes de 15 minutes du benchmark OCCT .

Un autre outil, Hardware Monitor (téléchargeable à cette adresse), permettra de lire très simplement les valeurs min et max des sondes de températures intégrées au CPU. Notre protocole de tests consistera à mesurer les températures, en idle et en charge, du processeur. Afin que la température de la pièce ne soit pas impactée par les variations estivales de l’extérieur, tous les tests seront faits à la suite sans interruption.

Nous relèverons aussi à l'aide d'un thermomètre infrarouge Voltcraft IR-280 un point froid et un point chaud du boitier. Le côté gauche étant le plus éloigné des heatpipes, ce sera le point froid. Et bien évidemment, les points de contacts des caloducs avec les ailettes de ventilation côté droit seront les points chauds. Pour plus d'information sur la mesure de température avec l'IR 280, direction notre article dédié à ce sujet.

Résultats

Voici donc les résultats relevés :

Analyse

Hardware Monitor nous montre qu'en idle, le CPU est aux alentours de 42 °C. Cela se traduit au niveau de l'aluminium par un côté gauche à 31 °C et un côté droit 5 degrés plus chaud. Quand on passe en mode burn, les choses changent, bien évidemment. Le processeur vient talonner sa limite fixée à 85 °C, en oscillant autour de 83 °C. Le boitier se réchauffe également, mais dans des proportions moindres fort heureusement. La partie gauche passe à presque 32 °C, tandis que l'intérieur des ailettes est au maximum à 40,2 °C. Le FC8 devient donc tiède, voire chaud, sans jamais être brulant au sens premier du terme. Pour autant, on prendra l'habitude de ne pas toucher aux ouïes afin d'éviter tout risque.

On pourra trouver que gagner 40 °C entre l'idle et le max est énorme, mais cela se voit dans d'autres conditions. Par exemple, les gros processeurs Core i7 qui sont seulement dotés du ventirad intel de base flirtent en général avec ces valeurs, et parfois atteignent la limite maximale d'OCCT. Ils ont certes un TDP supérieur de 50 % à dissiper par rapport à l'i3 2120 de test, mais il y a un ventilateur qui tourne sur son rad, et le boitier ATX dans lequel il est placé dispose en général d'au moins 2 ventilateurs si ce n'est plus. Avec cela en perspective, la performance du FC8 Alpha est donc tout à fait respectable. Il serait éventuellement possible de gagner quelques degrés en optimisant l'application de la pâte thermique. Utiliser un CPU plus récent, avec une finesse de gravure plus faible, permettrait également de gagner sur ce tableau. Les i3 en Skylake n'ont ainsi qu'un TDP de 47 W, preuve s'il en est de l'augmentation de l'efficacité énergétique opérée par intel.

Dans tous les cas, il faudra veiller à ce que le boitier soit placé dans un endroit assez aéré. Ainsi, le dessus d'un meuble sera plus adapté que le fond d'un placard. De plus, les usages HTPC, bureautique et retrogaming auxquels il est plus destiné ne poussent pas le CPU à 100 % d'usage en permanence, ce qui fait que forcement, la situation en condition réelle est différente, avec des températures moindres. Reste que le silence absolu de la machine est vraiment surprenant, à tel point que ce sont les LEDs (du boitier, du clavier, ou bien l'écran) qui indiquent que le système est en fonctionnement ! Et comme le design est réussi, le placer dans son salon aura tout son sens. On peut également noter qu'il est possible  – moyennant finance  – de rajouter un module infrarouge de la marque pour rendre l'ensemble pilotable avec n’importe quelle télécommande, mais nous n'avons pas pu tester cette fonctionnalité.