Après 3 semaines d'utilisation de l'engin, il est temps de tirer le bilan et de livrer nos remarques et nos réflexions sur le sujet. On va en fait conclure en 2 volets : le premier concerne l'environnement SteamOS, et le second la ZOTAC SN970 proprement dite et qui le réel objet de ce test.
SteamOS permet également d'utiliser une fonction qui se retrouve de plus en plus dans les consoles, c'est la possibilité de streamer ces jeux à travers son réseau local, entre 2 clients Steam. Sur le principe, cela permet de jouer à un jeu Steam Windows à partir de Steam Linux. Dans les faits, cela marche très bien, mais il vaut mieux disposer d'un réseau filaire RJ45 pour profiter au mieux du système. Cerise sur le gâteau, si le jeu n'est pas téléchargé coté Windows, le client Linux sait passer la demande.
Mais d'une console – au sens 2016, c'est à dire comme une Xbox1 / PS4 et non comme une Megadrive / N64 – on attend aussi du multimédia et de l'interactivité sous toute ses formes. Alors, il y a certes la possibilité de naviguer sur internet, mais oubliez la lecture de musique ou de vidéos persos directement dans l'interface Steam. Et il n'y a pas non plus de slideshow de photos ni de streaming DLNA. Pour mémoire, ce genre de « lacune » aux débuts de la PS4 a provoqué un tollé chez les utilisateurs. En 2016, toutes les consoles, même celles aux airs de box TV comme la Shield TV de nvidia, embarque un mediacenter.
Alors bien sûr, il y a la solution de repli de passer par le bureau Linux et installer des applications comme sur un PC, mais quel utilisateur lambda prendra la risque d'entrer dans ce mode non supporté par Valve ? Les manipulations qu'on a dû faire pour installer des outils de tests seront similaires à celles à faire pour installer des applications multimédias, c'est-à-dire en ligne de commande et à base de tutos trouvés sur la toile... Autant dire peu user friendly et à l'opposé de la vision grand public de cet OS.
Mais les plus aventureux pourront également dans ce mode installer Wine, l'émulateur Windows pour Linux. Ils pourront ainsi profiter de tous les autres jeux, à savoir :
Au final, il faut réellement prendre le nom de SteamOS à la lettre. C'est un OS, qui ne propose de base QUE Steam (en mode Big Picture uniquement). Ni plus, ni moins. A vous donc de voir si cela vous convient. Si vous souhaitez essayer avant d'acheter, rien n'est plus simple : Prenez un PC Windows avec Steam, activez le mode Big Picture, et voilà, vous avez l'interface utilisateur de SteamOS, aux écrans de configurations près !
Mais l'environnement Steam, c'est aussi le Steam Controller, qui a dû monopoliser une partie importante des ressources de la firme au robinet. Faire une manette de 0 n'est pas une sinécure, et au final, ils s'en sortent plutôt bien, surtout qu'elle vise aussi les personnes plus habituées au clavier mécanique et à la souris gaming qu'au pad. La prise en main est réussie, le Controller vient bien se caler au creux des paumes. La construction parait solide, même si les plastiques utilisés ne sont peut-être pas les plus flatteurs qui soient. Les concepteurs ont pris soin d'éviter les plastiques glossy sur les zones en contact avec la peau, ce qui montre qu'ils ont bien étudié leur sujet. De même, le revêtement des boutons est un peu rugueux, tandis que le joystick est en caoutchouc antidérapant, ce qui promet de longues heures de jeu.
Les zones tactiles sont agréables à utiliser et précises, une fois qu'on a pris le temps de bien les paramétrer sous Steam. Le constructeur a soigné le panneau de configuration sa manette, et propose des options avancées de personnalisation, comme régler la sensibilité ou le niveau du retour haptique. Revers de la médaille, il faudra, pour bien profiter de son jeu, y faire un passage obligé. La courbe de maitrise du Steam Controller variera suivant les jeux utilisés, et ceux qui ne sont pas adaptés de base pour une manette seront plus délicats à jouer, forcément. Autre point négatif, les boutons ont tendance à être bruyants. Pas tous, certes, mais ceux au-dessus des gâchettes, notamment font un bruit un peu désagréable. Cela ne nuit pas à l’expérience vidéoludique, mais cela pourra en déranger certains. Et pour terminer, avant de parler de la Steam Machine proprement dite, on aimerait que Valve revoie son système d'insertion et d’éjection de piles, complexe et pas pratique.
D'ailleurs, à l'usage, nous n'avons jamais entendu la ventilation de la SN 970 s'affoler, et nous n'avons jamais constaté une élévation notable de la température. L'appareil reste silencieux en toutes circonstances, ce qui est vraiment un point crucial, surtout qu'il a vocation à s'installer dans le salon. On pourrait même s'aventurer à dire que le WAF de cette Steam Machine est vraiment bon. Son design soigné y est également pour quelque chose, avec sa façade noire, comme les autres équipements d'un salon et ses couvercles blancs à la Apple, qui la mettent en avant.
Avec son énorme logo, la SN970 affiche clairement son orientation et l'intégration de l'écosystème Steam qui est réalisée par ZOTAC est intéressante. Le fait que le Steam Controller puisse éteindre ou allumer le PC – la console pourrait-on dire – est bien pratique. Et, surtout, l'idée d'escamoter le dongle du Steam Controller à l'intérieur de la machine est excellente. Les possibilités d'extensions de la SN 970 sont en fait assez importantes, grâce aux ports accessibles facilement et il faut noter que le CPU n'est pas soudé à la carte mère, mais est monté sur socket. La connectique proposée est archi complète, il y a notamment largement assez de ports USB, qu'ils soient à la norme 2.0, 3.0, voire avec un connecteur C, mais il faut se faire à l'idée qu'en l'état, le lecteur de cartes SDHC/SDXC ne sera quasiment d'aucune utilité, par exemple. De manière générale, le hardware présenté est de haut de niveau, avec des composants de qualité, mais se retrouve sous-exploité du fait des limites de SteamOS.
Si on se concentre davantage sur cette fonction vidéoludique, on peut noter que la taille du disque, de 1 To, permet de stocker de nombreux jeux. Avec une moyenne tournant – à la louche – autour de 10 Go pour un titre AAA, voire le double ou le triple pour certains jeux gourmands, il y a de quoi voir venir. Sur ces 1 To, il faut tout de même savoir qu'entre le formatage et l'OS, il n'y a plus en fait que 840 Go d'utilisables. Et le passage à un SSD, qu'il soit m2 ou 2,5 pouces, permettrait certainement de diminuer les temps de chargement. A ce sujet, le temps de démarrage à froid est sous la minute, ce qui n'est pas surprenant au vu de ce que fait la concurrence. En sortie de veille, compter seulement quelques secondes.
En jeu, la SN 970 se comporte bien, comme n'importe quel PC constitué d'une GTX 960 en fait. Cela veut dire du jeu en Full HD sans problème, mais il ne faut pas s'attendre à pouvoir jouer avec un niveau de qualité haut ou ultra pour les jeux les plus récents ou les plus exigeants. Mais à 2 m de sa télé et pad en main, cela est bien vite oublié.
La SN 970 est tout simplement une réussite sur toute la ligne, tant au niveau du design, des fonctionnalités que du silence et des performances.
SteamOS et Steam Controller
Annoncé en 2013, cet OS parait, dans sa version 2016, un peu en deçà des espérances. On attendait un système d'exploitation dédié au jeu, comme une console, dans son acceptation large du terme. Cela implique notamment une ludothèque fournie – et grâce à l’écosystème Steam et à l'OpenGL, de ce côté là c'est carton plein. L'interface Big Picture est quant à elle parfaitement adaptée à son usage de salon. Fluide et lisible, elle comporte en outre de nombreuses options, exactement comme sous Windows. La société de Gabe Newell maitrise son sujet : son portage Linux de Steam est réussi.SteamOS permet également d'utiliser une fonction qui se retrouve de plus en plus dans les consoles, c'est la possibilité de streamer ces jeux à travers son réseau local, entre 2 clients Steam. Sur le principe, cela permet de jouer à un jeu Steam Windows à partir de Steam Linux. Dans les faits, cela marche très bien, mais il vaut mieux disposer d'un réseau filaire RJ45 pour profiter au mieux du système. Cerise sur le gâteau, si le jeu n'est pas téléchargé coté Windows, le client Linux sait passer la demande.
Mais d'une console – au sens 2016, c'est à dire comme une Xbox1 / PS4 et non comme une Megadrive / N64 – on attend aussi du multimédia et de l'interactivité sous toute ses formes. Alors, il y a certes la possibilité de naviguer sur internet, mais oubliez la lecture de musique ou de vidéos persos directement dans l'interface Steam. Et il n'y a pas non plus de slideshow de photos ni de streaming DLNA. Pour mémoire, ce genre de « lacune » aux débuts de la PS4 a provoqué un tollé chez les utilisateurs. En 2016, toutes les consoles, même celles aux airs de box TV comme la Shield TV de nvidia, embarque un mediacenter.
Alors bien sûr, il y a la solution de repli de passer par le bureau Linux et installer des applications comme sur un PC, mais quel utilisateur lambda prendra la risque d'entrer dans ce mode non supporté par Valve ? Les manipulations qu'on a dû faire pour installer des outils de tests seront similaires à celles à faire pour installer des applications multimédias, c'est-à-dire en ligne de commande et à base de tutos trouvés sur la toile... Autant dire peu user friendly et à l'opposé de la vision grand public de cet OS.
Mais les plus aventureux pourront également dans ce mode installer Wine, l'émulateur Windows pour Linux. Ils pourront ainsi profiter de tous les autres jeux, à savoir :
- ceux qui ne sont pas commercialisés par Steam
- ceux qui sont sous Steam, mais pas disponibles sous Linux, quand le streaming n'est pas possible
- ceux qui sont vendus via Origin, la plateforme d'EA, ou par Uplay, celle d'Ubisoft
Au final, il faut réellement prendre le nom de SteamOS à la lettre. C'est un OS, qui ne propose de base QUE Steam (en mode Big Picture uniquement). Ni plus, ni moins. A vous donc de voir si cela vous convient. Si vous souhaitez essayer avant d'acheter, rien n'est plus simple : Prenez un PC Windows avec Steam, activez le mode Big Picture, et voilà, vous avez l'interface utilisateur de SteamOS, aux écrans de configurations près !
Mais l'environnement Steam, c'est aussi le Steam Controller, qui a dû monopoliser une partie importante des ressources de la firme au robinet. Faire une manette de 0 n'est pas une sinécure, et au final, ils s'en sortent plutôt bien, surtout qu'elle vise aussi les personnes plus habituées au clavier mécanique et à la souris gaming qu'au pad. La prise en main est réussie, le Controller vient bien se caler au creux des paumes. La construction parait solide, même si les plastiques utilisés ne sont peut-être pas les plus flatteurs qui soient. Les concepteurs ont pris soin d'éviter les plastiques glossy sur les zones en contact avec la peau, ce qui montre qu'ils ont bien étudié leur sujet. De même, le revêtement des boutons est un peu rugueux, tandis que le joystick est en caoutchouc antidérapant, ce qui promet de longues heures de jeu.
Les zones tactiles sont agréables à utiliser et précises, une fois qu'on a pris le temps de bien les paramétrer sous Steam. Le constructeur a soigné le panneau de configuration sa manette, et propose des options avancées de personnalisation, comme régler la sensibilité ou le niveau du retour haptique. Revers de la médaille, il faudra, pour bien profiter de son jeu, y faire un passage obligé. La courbe de maitrise du Steam Controller variera suivant les jeux utilisés, et ceux qui ne sont pas adaptés de base pour une manette seront plus délicats à jouer, forcément. Autre point négatif, les boutons ont tendance à être bruyants. Pas tous, certes, mais ceux au-dessus des gâchettes, notamment font un bruit un peu désagréable. Cela ne nuit pas à l’expérience vidéoludique, mais cela pourra en déranger certains. Et pour terminer, avant de parler de la Steam Machine proprement dite, on aimerait que Valve revoie son système d'insertion et d’éjection de piles, complexe et pas pratique.
NEN SN 970
Passons à la machine en elle-même. Son prix de 1200 euros pourra paraitre élevé, surtout en face d'une console, mais c'est on parle ici d'un PC gaming complet, et ce prix parait de plus justifié au regard du rapport volume / performance. ZOTAC n'a pas vraiment de concurrence sur son domaine de prédilection, les mini PC : on trouvera des PC aussi puissants à moins chers, mais ils seront beaucoup plus encombrants. Quant aux machines concurrentes en petits formats, notamment les Brix Gigabyte, elles seront moins puissantes, et plus bruyantes.D'ailleurs, à l'usage, nous n'avons jamais entendu la ventilation de la SN 970 s'affoler, et nous n'avons jamais constaté une élévation notable de la température. L'appareil reste silencieux en toutes circonstances, ce qui est vraiment un point crucial, surtout qu'il a vocation à s'installer dans le salon. On pourrait même s'aventurer à dire que le WAF de cette Steam Machine est vraiment bon. Son design soigné y est également pour quelque chose, avec sa façade noire, comme les autres équipements d'un salon et ses couvercles blancs à la Apple, qui la mettent en avant.
Avec son énorme logo, la SN970 affiche clairement son orientation et l'intégration de l'écosystème Steam qui est réalisée par ZOTAC est intéressante. Le fait que le Steam Controller puisse éteindre ou allumer le PC – la console pourrait-on dire – est bien pratique. Et, surtout, l'idée d'escamoter le dongle du Steam Controller à l'intérieur de la machine est excellente. Les possibilités d'extensions de la SN 970 sont en fait assez importantes, grâce aux ports accessibles facilement et il faut noter que le CPU n'est pas soudé à la carte mère, mais est monté sur socket. La connectique proposée est archi complète, il y a notamment largement assez de ports USB, qu'ils soient à la norme 2.0, 3.0, voire avec un connecteur C, mais il faut se faire à l'idée qu'en l'état, le lecteur de cartes SDHC/SDXC ne sera quasiment d'aucune utilité, par exemple. De manière générale, le hardware présenté est de haut de niveau, avec des composants de qualité, mais se retrouve sous-exploité du fait des limites de SteamOS.
Si on se concentre davantage sur cette fonction vidéoludique, on peut noter que la taille du disque, de 1 To, permet de stocker de nombreux jeux. Avec une moyenne tournant – à la louche – autour de 10 Go pour un titre AAA, voire le double ou le triple pour certains jeux gourmands, il y a de quoi voir venir. Sur ces 1 To, il faut tout de même savoir qu'entre le formatage et l'OS, il n'y a plus en fait que 840 Go d'utilisables. Et le passage à un SSD, qu'il soit m2 ou 2,5 pouces, permettrait certainement de diminuer les temps de chargement. A ce sujet, le temps de démarrage à froid est sous la minute, ce qui n'est pas surprenant au vu de ce que fait la concurrence. En sortie de veille, compter seulement quelques secondes.
En jeu, la SN 970 se comporte bien, comme n'importe quel PC constitué d'une GTX 960 en fait. Cela veut dire du jeu en Full HD sans problème, mais il ne faut pas s'attendre à pouvoir jouer avec un niveau de qualité haut ou ultra pour les jeux les plus récents ou les plus exigeants. Mais à 2 m de sa télé et pad en main, cela est bien vite oublié.
La SN 970 est tout simplement une réussite sur toute la ligne, tant au niveau du design, des fonctionnalités que du silence et des performances.