Layout
Gigabyte a adopté une livrée complètement noire avec des touches de rouges, bien en adéquation avec le positionnement gaming de cette mobo. On remarquera d'ailleurs que les principaux concurrents de la marque adoptent aussi les même coloris pour le segment gamer. Quand on regarde la carte, on voit immédiatement que le moindre centimètre carré est occupé, et pourtant on est sur un format E-ATX (30,5 x 25,9 cm) d' un centimètre et demi plus large que l'ATX classique. C'est nécessaire pour embarquer notamment le socket 2011-3, les 8 slots de RAM, le chipset X99, les 4 ports PCI-Express et le port M2. De plus, les features proposées par le constructeur impliquent en effet l'utilisation de nombreuses puces tierces, comme par exemple des contrôleurs USB, ou une puce Creative pour l'audio. On reviendra en détail sur cette partie car Gigabyte a décidé d’intégrer un amplificateur audio sur sa carte mère. Le routage de tout ce petit monde, ainsi que celui des composants passifs associés, doit être un cauchemar pour l'ingénierie, mais le résultat final est d'une propreté absolue.La X99-Gaming G1 offre également quelques fonctionnalités tout particulièrement destinées aux testeurs de matériel hardware, tel que votre serviteur. En effet, la carte dispose de boutons poussoirs « power » et « reboot », ce qui nécessite habituellement un montage dans un boîtier. On peut donc grâce à ces boutons tester la carte à l'air libre et s'épargner ainsi un montage. Et ça, bien que n'intéressant qu'une minorité de personnes, c'est très appréciable. De plus, ces 2 boutons sont accompagnés d'un 3e, permettant de faire un clear CMOS facilement, sans cavalier ni retirer la pile. Et pour parachever le tableau, un double afficheur 7 segments est là pour indiquer l'étape du boot, ce qui est pratique pour du diagnostic. Quand tout va bien, c'est « A0 » (on pourrait croire que c'est pour « All OK », mais en fait c'est « IDE initialisation is started ») qui est affiché, sinon, il faut aller voir la documentation, qui liste l'intégralité des valeurs possibles. Il y a même quelques features pensées pour les overclockeurs, comme 8 points de mesure de tension, et bien sûr on retrouve le fameux double BIOS cher à la marque.
Refroidissement
Impossible aussi de ne pas mentionner le design de la solution de refroidissement : Gigabyte a fait fort. Au niveau des VRM, on trouve un radiateur très travaillé. Un heatpipe, surmonté du nom de la série des cartes « G1 Gaming », rejoint ensuite le radiateur posé sur le chipset. On y trouve sérigraphié le logo gaming de Gigabyte, représentant un œil stylisé. On voit ce logo notamment sur le packaging de cartes graphiques de la marque, comme la GTX 670 Windforce 3X qu'on avait testée. Pour les fans de PC lumineux, le constructeur a également intégré une LED rouge, dont l'illumination peut être réglée par logiciel. Au final, tout ce qui chauffe est protégé par d'imposants systèmes de refroidissement au design travaillé.Panneau arrière
Le panneau arrière est quant à lui très riche en ports. On aura le plaisir de trouver un vrai port PS/2, ce qui est une aubaine pour ceux qui ont leur clavier ou leur souris fétiche avec ce format de connecteur. Pas moins de 10 connecteurs USB sont présents, dont 8 en USB3. Les 2 autres sont USB2 et sont prévus notamment pour y brancher un DAC, ces boitiers de conversion audio haut de gamme (Digital Audio Converter). C'est quelque chose qu'on avait vu déjà vu sur la Sniper A88X du même constructeur, signe que ce genre d'équipement à la côte chez les joueurs audiophiles. Un bouton d'overclock CPU est également présent : c'est un retour après plusieurs générations d'absence.À l'emplacement des connecteurs audio, on retrouve les très classiques connecteurs jack 3,5 mm analogiques des systèmes 5.1 : deux canaux avant, deux canaux arrière et la paire voie centrale / caisson de basses. L'originalité de cette carte est de proposer une sortie casque « amplifiée », stéréo uniquement, pouvant aussi être utilisée en sortie ligne. On trouve enfin une sorties numériques (S/PDIF) : TOSLINK et RCA. Tous les connecteurs audio et vidéo (sauf TOSLINK) sont plaqués or, couramment utilisé en hi-fi pour sa conductibilité et son inoxydabilité. Ceci relève ici autant de l'argument marketing que technique : les connexions numériques sont assez peu sensibles à la qualité du signal et seuls les jacks analogiques peuvent bénéficier d'une meilleure conduction.
La présence des sorties numériques est appréciable pour utiliser un amplificateur externe sans altérer le signal et le connecteur RCA permet de relier des équipements éloignés, quand la fibre optique est limitée à quelques décimètres. Mais compte tenu du positionnement haut de gamme de la partie audio de cette carte, nous aurions apprécié une sortie ligne avec une connectique RCA et un jack ¼" pour la sortie casque.
Niveau réseau, on trouve 2 connecteurs RJ45, chacun animé par un contrôleur différent : un Intel, et un Atheros Killer. Ils sont facilement discernables, car ils sont chacun d'une couleur différente : rouge pour le Killer 2201, bleu pour l'intel. On a 2 connecteurs assez inhabituels, au format coaxial SMA, qui sont destinés à accueillir l'antenne Wifi / bluetooth livrée dans le package et qui se place à l’extérieur de la tour. Nous y reviendrons.
Pour protéger tous ces connecteurs, le constructeur livre un Shield ATX inhabituel. Celui-ci est lumineux, comme on le verra plus tard, mais c'est ce qui explique le fil qui en dépasse.
Passons maintenant au montage de la X99.