Un casque loin d'être nomade
Nous avons eu l'occasion de passer plusieurs jours en compagnie de ce casque, et de l'essayer dans des utilisations diverses (jeu / musique / films) et sur différents appareils (PC / PS4 / PSVita / Samsung Galaxy S4). L'heure est donc venue d'en dresser le bilan.Premier point à retenir : malgré un poids et une taille imposante, le casque est plutôt agréable à porter. Pas de pression excessive au niveau des oreilles ou au sommet du crâne. C'est un très bon point qu'il faut vraiment prendre en considération, car on oublie bien vite les caractéristiques techniques extraordinaires quand on ne peut pas porter un casque plus de 30 minutes sans ressentir une gêne insupportable. Votre serviteur ayant déjà fait les frais de ce genre d'expérience, mais avec une autre référence, je me permets donc d'insister sur l'importance d'une bonne ergonomie générale. Et celle du Strix ne pose pas de problème, puisque j'ai pu le porter pendant plusieurs heures d'affilée sans ressentir aucun inconfort particulier.
Si on met de côté la grande sensibilité aux rayures, les matériaux choisis sont fiables. Il n'y a pas de craquements ou de grincements désagréables quand on bouge les différentes parties, ce qui montre un ajustement parfait. Bref, à la maison ou lors de déplacement très occasionnels, il y a peu de risque de dégradation — à condition bien sûr d'être très soigneux au niveau du rangement. Un autre gage de durabilité est la présence de câbles tressés qui, rappelons-le, limite le risque de casse d'un fil intérieur.
Un bilan audio positif pour un casque stéréo
Côté audio, on a affaire à un bon casque stéréo. La répartition des sons entre la gauche et la droite est bien rendu, ce que nous a confirmé un petit test avec le titre Humdrum and Humble, de Tears For Fears. Sur ce morceau, lors de l'intro de guitares, les allers-retours entre la gauche et la droite sont bien restitués — ce qui nous permet de nous faire une première idée sur la qualité de ce casque stéréo. En revanche, et ce n'est pas une surprise, le Strix Pro ne saurait rivaliser avec des casques 7.1, en ce qui concerne la finesse de la spatialisation. Comprenez que la distinction gauche-droite est perceptible, mais que vous n'entendrez pas si le son provient de l'avant ou de l'arrière. Concernant les FPS ou les TPS, le Strix Pro cède donc le pas face aux casques équipés en 7.1. Nous avons pu nous en rendre compte sur Counter-Strike : Global Offensive, et Counter-Strike : Source et sur Left 4 Dead 2.En revanche, le Strix Pro ne verse pas dans une surenchère excessive au niveau des basses. Certains amateurs d'effets « boom-boom » y trouveront probablement à redire, mais pour ma part j'avoue que c'est plutôt agréable — car cela fatigue moins l'oreille lors de longues sessions de jeu. Les pas, les bruits métalliques (chargement d'armes par exemple), les explosions sont bien mis en avant — mais avec la juste percussion nécessaire.
La présence de transducteurs larges et puissants est également un gage de qualité sonore, surtout lorsque l'on monte le volume. A vrai dire, même à un volume très important — pour ne pas dire à la limite du supportable, nous n'avons pu pas pu percevoir de saturation.
En ce qui concerne les voix des personnages, celles-ci ne subissent pas d'altération particulière et ne sont pas mises trop en retrait par rapport à la musique ou aux effets sonores. C'est également un bon point pour celui qui cherche à comprendre le scénario ou celui qui veut utiliser le casque pour regarder un film. Sur un jeu comme Batman Arkham Origins, où l'ambiance sonore est très travaillée, et ce à tous les niveaux (sons, musique, doublage), l'utilisation du Strix Pro s'avère extrêmement plaisante.
Si vous servez de la musique au Strix Pro, les résultats seront plus ou moins satisfaisants selon les genres. Donnez à votre chouette des morceaux aux tonalités un peu métalliques, et elle sera heureuse. Ice Queen de Within Temptation, ou un petit Jump de Van Halen passent très bien. Sur Smooth Criminal de Michael Jackson, c'est déjà un peu excessif à certains moments. En revanche, d'autres genres sont moins bien servis. Certains morceaux de pop, tels que Il jouait du piano debout de France Gall ou Mess around de Ray Charles ont un rendu assez caverneux, plutôt désagréable à la longue. D'une manière générale, on note que le casque permet une bonne distinction des différents instruments et qu'il ne sert pas une bouillie. En revanche, au risque de se répéter, il n'est pas forcément adapté à tous les styles musicaux.