Le casque

Au risque de nous répéter, le Strix Pro est un casque massif. Il faut dire que ses oreillettes comportent des transducteurs de 60 mm, ce qui n'est pas très courant pour des casques de jeux. Aussi, nous ne sommes pas vraiment surpris par la taille de la bête ni par son poids (396 g avec son câble). Ceci étant, le constructeur semble avoir adopté ce côté « massif » et plutôt que d'en faire une contrainte, il semble avoir joué des dimensions imposantes pour définir son design. Plutôt que d'atténuer ou de masquer, il s'agit d'accentuer cet effet de masse et de donner au Strix une véritable identité visuelle. En témoignent les oreillettes, où apparaissent de grands yeux hypnotiques, et l'arceau qui prolonge des aigrettes (les « sourcils » des hiboux). Personnellement, je dois bien dire que cette tête de chouette me plaît beaucoup mais ce design assez particulier ne fera peut-être pas l'unanimité.

Malgré ses dimensions, le Strix Pro est un casque très agréable à porter — pour une tête d'adulte. La bande, située sous l'arceau, est bien rembourrée et viendra prendre appui sur le sommet du crâne, offrant à la fois une bonne tenue générale et une bonne protection vis à vis de l'arceau. Pas de réglage à faire pour allonger ou réduire l'arceau, tout se joue au niveau de la flexibilité de l'arceau et des élastiques situées à chaque extrémité de la bande molletonnée. Contrairement à d'autres casques qui sont passés entre nos mains, celui-ci tient bien en place, y compris lors des mouvements de tête vers l'avant ou l'arrière.

Du fait de leur taille généreuse, les oreillettes enveloppent facilement tout le lobe de l'oreille. Elles sont volumineuses mais plutôt agréables à porter. Encore une fois, le constructeur n'a pas été avare avec le rembourrage. Nos oreilles et notre crâne l'en remercient.

En tournant les oreillettes à 90°, vous pouvez poser le casque à plat. Nous nuancerons toutefois les choses en précisant que cette configuration facilite effectivement le rangement et le transport du Strix, mais que cela ne le rend pas forcément plus transportable qu'une autre référence. Car, même repliée, cette tête de chouette reste assez massive et occupe un volume tout aussi important que celui d'autres références à notre disposition (comme le Logitech G35 ou le Razer Carcharias).


Un autre point nous semble limiter les transports du Strix Pro : la relative fragilité des matériaux utilisés. Ainsi, le plastique granuleux de l'arceau et des oreillettes se raye facilement. S'il supportera bien des trajets occasionnels, ce revêtement n'est pas optimisé pour une vie nomade, dans un sac à dos où il accusera rapidement des traces d'usure.

Câble et connectique

De l'oreillette gauche part le câble assurant la connexion du Strix Pro. Il est tressé, comme le sont d'ailleurs tous les câbles des autres accessoires fournis, évitant ainsi à l'usager la galère des nœuds et autres aléas rencontrés avec des câbles de moins bonne qualité. Les câbles tressés évitent notamment que l'un des fils électriques se sectionnent de l'intérieur et que l'une des oreillettes ne fonctionne plus.

La longueur du câble principal est de 1,2 mètres auquel on peut ajouter 1,5 mètres pour le câble du boîtier, dans le cadre d'une connexion au PC. Ce n'est pas tout à fait la liberté offerte par un modèle sans fil, mais 2,7 mètres permettent déjà un éloignement appréciable par rapport à la source sonore. Et, dans le cadre d'une connexion à une PS4 via une dualshock 4, le problème ne se pose plus puisque la manette est sans fil.

La petite surprise vient du connecteur 5 points, assez original, qui nécessite forcément l'utilisation d'un accessoire intermédiaire (boîtier de commande ou adaptateur fourni) pour relier le casque à l'appareil souhaité.

Notons au passage que tous les connecteurs du casque et de ses accessoires sont plaqués or. L'or est le métal qui a la meilleure conductivité électrique, c'est le meilleur matériau à utiliser pour faire de la connectique performante. Pour les prises jack, sachant que le signal transitant est analogique, un connecteur plaqué or peut se justifier parce que cela peut éviter une perte de signal. En revanche, pour la prise USB servant à alimenter le boîtier de commande, l'intérêt fonctionnel est clairement nul — sauf peut-être par soucis de design, pour homogénéiser l'aspect des connecteurs.