Painkiller : Redemption est à la base un mod amateur pour le médiocre Painkiller : Resurrection. JoWooD Productions et DreamCatcher ont chapeauté Eggtooth Team pour que celui-ci sorte en Stand-Alone payant (4.99€). Painkiller : Redemption arrivera-t-il à relever le niveau d’une série tombée en désuétude depuis bien longtemps ? Éléments d’explication et verdict ci-dessous.
À l'Ouest, rien de nouveau
Le fil ténu qui sert de scénario au jeu peut se résumer ainsi : c’est encore la guerre entre le paradis et l’enfer et seuls Daniel et Belial peuvent empêcher que les cieux ne s’embrasent à jamais. La série des Painkiller n’a jamais brillé par une trame élaborée. C’est encore le cas ici, et tout n’est prétexte à massacrer gaiement des hordes d’ennemis. C’est d’ailleurs pourquoi on aime ou pas cette série.Le gameplay de cet épisode est identique aux autres en tous points. On doit anéantir des vagues successives d’ennemis. Mais cette fois-ci, nos fidèles victimes expiatoires sont vraiment très nombreuses. Pas de nouveautés dans les modèles d’ennemis, mais leur nombre a augmenté de façon importante : probablement un boom de la natalité, c’est que ça baise dur en ce moment chez les damnés...
Concrètement, vous aurez 6 maps dans le jeu contenant chacune environ 1000 monstres à anéantir. L’action se déroule toujours de la même façon : on dispose de toute les armes dès le départ, on doit vite récolter les munitions dans la pièce on l’on se trouve à exterminer les ennemis. Une fois le dernier troufion de service abattu, une porte s’ouvre et on recommence la même chose dans une autre pièce, il y en a plusieurs par niveaux. Cela devient vite lassant, même si petite originalité on ne jouera pas avec le même personnage selon les niveaux. Ce qui permet d’utiliser des armes différentes. Là, encore pas de nouveautés ce sont celles des jeux précédents.
La difficulté du jeu est elle aussi accrue. Ce n’est pas si facile de ne pas finir en charpie vu le nombre important d’ennemis à l’écran et le peu de munitions à disposition par moment. Le challenge est là si vous choisissez une difficulté corsé.
Il n’y a rien de nouveau donc à se mettre sous la dent avec cet épisode. C’est du vu et revu, malgré tout l’action est là et ce rythme endiablé devrait plaire aux fans de la saga. Par contre, on trouvera cela vite répétitif si l’on n’est pas un admirateur frénétique.
À l'Est, rien de nouveau
Les 6 cartes qui composent le jeu n’ont en fait rien d’original. Il s’agit de maps multijoueurs légèrement adaptées pour la circonstance. On aurait espéré avoir de nouveaux environnements, cela sera peut-être pour une autre fois. Le jeu utilise évidemment le même moteur graphique que Painkiller Resurrection. Et le moins que l’on puisse dire c’est que le rendu commence à sérieusement dater. Eggtooth Team a annoncé une amélioration des graphismes avec cet opus, personnellement ce n’était pas trop visible. De toute façon, on n’a pas trop le temps d’admirer les décors, il est vrai.L’ambiance sonore est elle aussi dépassée : les bruitages sont sommaires et identiques à la série, et les musiques deviennent vite fatigantes si on ne baisse pas le son. Enfin, quand vous n’êtes pas un fan qui adore entendre se répéter sempiternellement le même morceau de métal dans un niveau.
Conclusion
PainKiller Redemption est un mod devenu payant, et cela se ressent fortement. A vrai dire les derniers titres de la série étaient tellement mauvais que l’on n’attendait pas grand-chose de celui-ci. En ce sens PainKiller Redemption ne nous décevra pas, et pour environ cinq euros, il devrait ravir les fans inconditionnels car il propose vraiment une grande dose d’action. Par contre, si vous n’êtes pas un adepte des Painkiller passez votre chemin, sans regrets. Le jeu ne propose rien de nouveau : ennemis, armes, niveaux, sons, etc. On a droit à un assemblage de fortune qui ne confère pas une atmosphère très enivrante au titre. Malgré tout, l’action est au rendez-vous et cela devrait plaire aux fans de la série. On regrettera quand même de devoir combattre continuellement, dans des espaces clos, des hordes incessantes d’ennemis. Le titre est très répétitif, et on aura vite l’impression de faire continuellement la même chose.
Et qui aimerais prendre 15 heures de son temps pour lire un truc inintéressant ?
Faut arrêter de croire que le terme JEUX video signifie nécessairement "avoir du plaisir". D'ailleur ont devrait rebaptiser les "jeux video" par "video interactif" ou truc du genre pour éviter la confusion.
Dsl, fallait que ça sorte.
Très bon test en tout cas