Les graphismes sont époustouflants
Les effets de lumière...
Visuellement, Metro : Exodus est un vrai petit bonbon pour vos yeux si vous êtes correctement outillés. Le jeu demande en effet une bonne machine de guerre pour afficher pleinement son potentiel. En intérieur ou en extérieur, vous en prendrez plein les mirettes, notamment grâce à un moteur parfaitement maîtrisé (à défaut d’être parfaitement optimisé). Les éclairages sont absolument époustouflants, les effets météorologiques viennent en renfort de l’ambiance et de l’immersion, notamment les cycles jour/nuit qui offrent des couchers et levers de soleil ébaubissant ou les tempêtes de sable étourdissantes de réalisme.
La modélisation est impeccable
La modélisation des personnages est vraiment impressionnante également, même seul petit bémol à mon sens, certaines textures sont parfois inégales. Sur ma machine dotée d’un Intel Core i7 6700, d’une Geforce GTX 1070 6Go et de 16 Go de RAM, le jeu tourne à 60 FPS en 1080p élevé. Si vous possédez une RTX, vous pourrez profiter des effets de
raytracing de Nvidia, au prix d’une baisse de quelques images par secondes (un benchmark est disponible avec le jeu).
La partie artistique est exceptionnelle
Le travail jusque dans le souci du détail
Le jeu est réussi sur le plan visuel, mais également sur le plan artistique. Les artistes ont fait un travail inouï sur cet univers, travaillé jusqu’à la carte postale qui trône au-dessus du campement de fortune d’un survivant. Toutes les zones traversées offrent un supplément d’âme grâce à ce travail colossal du détail. De nombreux éléments sont suggérés, et il n’est pas rare de rester plusieurs minutes à contempler le travail des artistes. Tel cimetière laisse suggérer un suicide collectif, telle cabane perchée permettra d’apprécier l’architecture suspendue, telle usine abandonnée en pleine production permettra de se remémorer les traces de la civilisation. Vous l’aurez compris, avec un souci du détail incroyable, les développeurs nous font ici vivre une épopée post-apocalyptique. Même quand les PNJ ne sont pas là, on les devine, on voit leurs traces de vie. C’est même parfois poignant lorsque c’est couplé avec des journaux audios qui confirment ce que l’on avait pressenti au premier regard. On appréciera aussi l’ambiance qu’il règne à l’Aurora, chaque personnage ayant des choses à raconter ou s’affairant à ses occupations, ce qui renforce un peu l’ambiance.
Fuyez les doublages français médiocres
Les lieux visités sont intéressants
Finissons enfin sur l’aspect audio, pour signaler une ambiance sonore tout à fait correcte. Certaines musiques sont très poignantes, notamment celles qui accompagnent les scènes de cinématiques. On a déjà parlé des armes, mais soulignons à nouveau la grande qualité des sons qu’elles produisent, renforçant le sentiment de puissance associé à ces dernières. Enfin, et c’est un gros morceau (un fardeau de taille, même), finissions avec le doublage. Et de ce côté-là, il faut bien avouer que c’est une véritable catastrophe. C’est l’une des pires VF qu’il m’ait été donné de voir depuis longtemps. On reconnait parfaitement la voix gutturale de José Luccioni qui incarne le colonel Melnik, mais alors, entendre des acteurs qui récitent sans conviction leur texte est souvent insupportable (mention spéciale pour Anna) ; et ce d’autant plus que l’on doit souvent écouter de longs monologues de plusieurs minutes. Alors, on sait dans quelles conditions ces doubleurs doivent travailler (loin des conditions du cinéma, ils n'ont même pas les scènes du jeu sous les yeux, etc.), mais pour le joueur c'est insupportable. Note pour les éditeurs : si vous ne voulez pas faire une bonne VF, contentez-vous des doublages).