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PGW 2018
Pour sa 9e itération, le salon du jeu vidéo parisien a renoué avec le parc des expositions de la porte de Versailles la semaine dernière pour son édition 2018 (du 26 au 30 octobre). Le plus grand salon français du jeu vidéo retrouve donc son public, venu en masse pour tester les nouveautés des éditeurs qui seront sous le sapin à Noël. La soirée de mardi était réservée à la presse, nous avons donc pu parcourir les allées du salon et jouer aux jeux et rencontrer les créateurs sans aucune difficulté. Le salon occupe 5 halls du parc des expositions de la porte de Versailles (1, 2.1, 2.2, 2.3 et 3), afin de tenir son rang de principal rendez-vous annuel du jeu vidéo en France. Et cette année encore, il était couplé avec la Game Connection – un événement réservé aux professionnels. Tour d'horizon du salon, centré autour des sujets qui intéressent les lecteurs de ZeDen : les shooters et le hardware.


Hall 1 : les jeux et les gros éditeurs

Le stand PlayStation
Les années se suivent et la PS4 caracole toujours en tête des ventes des consoles en France. Avec un tel succès, il est normal que ce salon prenne une dimension particulière pour Sony, et c'est ainsi que son stand occupe une immense partie du hall 1. Il faut dire qu'Activision et Electronic Arts, qui, comme l'an dernier, n'ont pas de stand dédié, y présentent respectivement Call of Duty : Black Ops 4 et FIFA. Globalement, l'organisation générale du salon ne change pas par rapport à l'année dernière, si ce n'est la présence d'un grand stand (et visuellement bien foutu) Fortnite de la part d'Epic Games et, comme pour lui répondre, d'un stand à peu près équivalent pour PLAYERUNKNOWN'S BATTLEGROUNDS, dans une configuration en amphithéâtre qui produit un bel effet. La guerre des BR fait donc rage jusqu'au cœur du salon.


Koch Media présente les dinosaures d'ARK et Ubisoft les artworks d'Assassin's Creed sur leurs stands respectifs

Les jeux made in France font leur arrivée dans le hall 1, tout comme les jeux indépendants et les jeux africains (stand sur lequel on pouvait voir le TPS Dahalo), reléguant un peu les espaces de merchandising dans des zones dédiées en périphérie des halls, ce qui n'est pas plus mal.

Splatoon, un peu vieux, mais toujours en avant
Du côté de la concurrence, Nintendo s'en sortait plutôt bien, avec un grand stand organisé autour d'une scène centrale proposant de nombreux jeux, notamment sur Switch (on sent la 3DS en fin de vie). Seule chose intéressante pour les amateurs de shooters, un mini-tournoi sur Splatoon 2 durant le salon, mais avec un intérêt et une portée limités (avec à la clé des bons d'achat de 50 EUR sur le magasin virtuel de la Switch).

Une partie du stand PUBG
Chez Microsoft, malgré la présence de la Xbox One X, on est plutôt dans la retenue, avec un stand de taille modeste (plus petit que celui de Nintendo). Le stand abrite également des jeux des éditeurs tiers, dont Resident Evil 2, le remake du titre éponyme (sorti en 1998 sur PS1) qui doit sortir au mois de janvier 2019 ou encore Battlefield V. À noter la présence en tant que titre du programme ID@Xbox de Vigor, le nouveau survival post-apo des créateurs de DayZ.

Le grand stand Metro : Exodus
Koch Media était également présent avec un grand stand présentant, notamment, le très attendu Metro : Exodus. On devrait vous faire un article dédié dans les prochains jours. À noter également la présence sur le stand d'ARK Park sur PS VR et de PixARK, les deux spin-off tout pourris d'ARK : Survival Evolved. Pour oublier les expériences traumatisantes d'Ark, il suffisait d'aller à quelques mètres de là, chez Square Enix qui proposait sur son stand Just Cause 4 et ses explosions en vedette.

Sauvez Washington DC
Sur le stand Ubisoft, Le dernier Assassin's Creed prenait une bonne place, mais il partageait la vedette cette année avec un gros morceau pour l'éditeur français : Tom Clancy's The Division 2. La démo présentée, en coopération à 4 sur Xbox One, permettait de faire un niveau sur une quinzaine de minutes et d'apprécier les mécaniques de ce nouvel opus se déroulant à Washington. On notera également Space Junkies, très fun en multi et en VR.


Space Junkies en VR, on s'y prend vite

À noter sur le minuscule stand de THQ Nordic, l'apparition de Generation Zero, le nouveau shooter d'Avalanche Studios, dont on devrait vous proposer une preview séparée.

Hall 2 : les jeunes et les activités annexes

Le stand du SELL présentait des chiffres du JV en France
Du côté du second pavillon, ce dernier est dédié principalement à la Paris Games Week junior, pour que les plus jeunes d'entre nous puissent également profiter du salon à leur manière. C'est également dans ce hall que l'on retrouve le stand du SELL, le Syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs, qui organise l’événement. On regrette que leur stand ne propose pas de mini-cinéma permettant d'apprécier la minisérie en cinq épisodes « Art et Jeux Vidéo », qui est pourtant sortie juste avant le salon. Quel dommage que le SELL n'ait pas saisi cette occasion de mettre plus en avant les créateurs et artistes derrière ce loisir de masse. On a toutefois noté avec intérêt le retour de la galerie d'art, qui propose de belles créations autour du jeux vidéo, réalisées par le collectif ARTtitude.

Jouer à un jeu de combat avec les joues : c'est possible
Le hall 2 accueillait également une grosse zone dédiée aux associations qui œuvrent pour faciliter l'accès aux jeux vidéo pour les personnes en situation de handicap. J'ai notamment pu avoir une longue et intéressante entrevue avec Jérôme Dupire, qui est à la fois professeur associé au CNAM et président de de l'association CapGame, qui agit sur plusieurs axes pour améliorer l’accessibilité aux et des jeux vidéo. Une prise en compte grandissante au sein de l'industrie, qui intéresse aussi les pouvoirs publics, avec la venue de Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des personnes handicapées sur le salon pour rencontrer ces acteurs associatifs.

Le catalogue de la BnF
Enfin, je voudrais finir le tour d'horizon de ce hall avec le stand de la Bibliothèque nationale de France (BnF), qui me tient particulièrement à cœur, puisque j'y ai travaillé en 2011  – sur l'émulation des jeux Amiga. On pouvait trouver sur le stand une sélection de jeux vidéo issus des collections du dépôt légal de la BnF et rencontrer les personnes qui œuvrent au quotidien pour la conservation du patrimoine vidéoludique.

Hall 3 : e-sport

CS:GO, le roi de l'e-sport
Le pavillon 3 était dédiée en grande partie à l'e-sport, avec deux scènes ESCW et une scène, plus modeste, pour l'ESL. Niveau FPS, on pouvait profiter de tournois sur PLAYERUNKNOWN'S BATTLEGROUNDS (avec un tournoi ESL et un tournoi ESCW), Counter-Strike : Global Offensive et, plus modestement, Quake Champions, qui proposait un tournoi en duel  – remporté par un Biélorusse.

La Game Connection : le carrefour du business

Les allées de la GC? sont moins peuplées
Les ambitions internationales de la PGW passent aussi par la Game Connection, un événement d'affaires né en 2001 à San Francisco, qui a la bonne idée de se tenir au même moment que la PGW  – comme l'an dernier. Si vous n'en avez que peu entendu, c'est normal, le salon est réservé aux professionnels et à la presse. Loin du tumulte des allées de la PGW, on trouve à la GC les développeurs, les éditeurs, les distributeurs, les revendeurs, les communicants.
A la conférence IP and licences
Bref, l'endroit idéal pour faire du business, ou parler du business. Faute de temps, je n'ai pu assister cette année qu'à une seule conférence intitulée « IP and licences : how to fully utilize the power of the brand », qui mettait autour de la table développeur, éditeur, représentant de studio de cinéma, pour parler de la l'opportunité de développement de jeux vidéo autour de licences connues (films, comics, etc.). L'occasion d'en apprendre un peu plus sur ce business, et notamment Disney qui caracole en tête des ventes dans le domaine, avec ses énormes licences Star Wars d'un côté et Marvel de l'autre. Bref, ces conférences sont une expérience enrichissante, d'autant qu'elles sont complétées avec des rencontres avec les créateurs, qui peuvent parler de leurs jeux, en toute liberté, mais loin du public.

Un événement hors les murs intéressant

Cette année, et pour la deuxième année consécutive, le SELL, qui organise le salon, a visiblement tenu compte des critiques qui lui ont été adressées les années précédentes (ie : le salon laissait trop peu de place à la création). C'est ainsi que l'on découvre avec intérêt une nouveauté de taille : un concert symphonique au Dôme de Paris – Palais des sports, avec 45 morceaux directement tirés ou adaptés de jeux célèbres. L'occasion de poser sa souris (ou sa manette) et de monter le son. Une cinquantaine de morceaux, 60 musiciens et des invités prestigieux devraient rendre cette initiative incontournable.

Le coin du hardware

La RTX en vedette
Côté hardware, la PGW s'est aussi imposée comme le point d'orgue de cette industrie, qui y voit des débouchées intéressantes. Comme l'an passé, les marques sont présentes en force cette année avec de nombreux stands dédiés (et plutôt grands) avec des PC pour jouer. La répartition est faite sur tous les pavillons, ce qui laisse de la place pour tout le monde. Les revendeurs sont présents, notamment LDLC et Materiel.net, qui malgré le rachat du second par le premier, conservent deux stands. Cette année, la Geforce RTX, tout juste annoncée, était sur toutes les lèvres et sur tous les stands, avec une belle présence en machines pour faire frémir les fans.

RGB, RGB, everywhere
Les machines RGB, avec des couleurs toujours plus criardes étaient bien évidemment de la partie  –  a noter l'apparition des câbles d'alimentation arc-en-ciel. Les constructeurs étaient également présents, avec les grandes marques via leurs filiales gaming (Omen pour HP, Legion pour Lenovo, etc.), Asus, MSI, ACER. Les fabricants de périphériques Cooler Master, Corsair, etc. proposaient également leurs gammes respectives aux visiteurs, avec les dernières nouveautés alignées pour Noël. De nombreux stands, comme celui d'Aorus par exemple, étaient organisés avec des configurations type tournoi e-sport avec une scène centrale permettant d’accueillir des parties et une fosse permettant de chauffer un public avide de goodies.

On notera le très beau concours de Modding organisé par LDLC qui propose des boîtiers de très grande qualité et avec un niveau de maîtrise impressionnant de la part des passionnés qui les ont réalisés.

Le salon en photos :




par utr_dragon Commenter
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