Partie audio
La section audio sur cette carte s'articule autour d'une solution dénommée Creative Sound Blaster MB5. En fait, contrairement à ce qu'on pourrait croire, il n'y a pas de puce Creative sur la carte, il s'agit d'un contrôleur audio Realtek ALC1220, mais la partie drivers est assurée par Creative. Le chipset est protégé par un blindage électronique, caché sous une coque plastique mais le reste du circuit n'est pas protégé. Gigabyte a tout de même regroupé l'ensemble du circuit sur un bord de la carte pour éviter le croisement des pistes du PCB. Du côté des condensateurs, la marque utilise des modèles japonais de chez Nichicon, répandu dans les produits audio moyen de gamme.A noter que l'ampli opérationnel, destiné à l'utilisation d'un casque uniquement, est, comme sur un certain nombre de références de cartes mères Gigabyte, remplaçable par un autre modèle. En effet, il est placé sur socket, mais pour mener l'opération à bien, il faudra s'équiper d'une pince spéciale. De base, Gigabyte fournit un AOP de référence NE5532P, signé Texas Instrument. C'est un choix assez classique. Pour l'immense majorité des utilisateurs de casque, il n'y aura de toute façon que peu de raison de le changer, mais cela reste toutefois possibles. On pourra ainsi imaginer utiliser un OPA2134 de chez Burr Brown en tant que remplacement – moyennant quelques euros – qui peut être éventuellement une upgrade intéressante. En revanche, les audiophiles utiliseront quant à eux très certainement de toute façon une autre solution : carte son dédiée ou DAC externe et ne seront que peu intéressés par le sujet, et ce même si le gain de l'ampli casque est ici réglable (2,5 x ou 6 x).
Côté logiciel, Creative est à la manoeuvre et fait du bon boulot, et propose une interface claire et intuitive, comme à l'accoutumée. On retrouve tout le paramétrage habituel qu'on voit sur les SoundCore3D de la marque notamment, même si tout est présenté différemment. A noter que la charte graphique a changé depuis la précédente version MB3, qu'on trouvait notamment sur les cartes mères Z170X, et à la rédaction on préfère cette nouvelle mouture.
Dans la 2eme capture d'écran, on peut voir qu'un mode « scout » est présent. Supposé « donner un avantage tactique », il agit en fait de manière différente suivant les jeux, et a plutôt tendance à déformer les sons qu'autre chose. Cela pourra bien marcher sur certains titres, mais donner un résultat désastreux sur d'autres, il faudra donc tester au cas par cas.
Networks Killer E2500
Outre la carte réseau Intel, la seconde carte réseau dont est équipée la Z270X Gaming 5 est une Killer, qu'on voit habituellement sur les cartes mère et les PC portables gaming. La puce se veut être un NPU, un « Network Processing Unit », et à ce titre, ce processeur ressemble un peu plus à ce qui se trouve dans un routeur que ce qu'on voit habituellement dans une carte réseau de PC : toute la gestion TCP/IP est réalisée matériellement, ce qui permet d'en avoir un meilleur contrôle. A noter que cette technologie développée en 2006 a changé plusieurs fois de mains, et a été rachetée en 2011 par un grand nom du réseau, Atheros, mais maintenant appartient à une société qui s'appelle Rivet.Aorus profite de la sortie de la nouvelle série de NPU, à savoir la E2500. Par rapport à la E2400, qu'on trouvait sur le haut de gamme de la marque comme sur la Z170X Gaming G1 par exemple, l'accent à été mis cette fois sur la latence. La société communique sur une latence moyenne passée de 300 ms à 25 ms, mais autant dire que dans les faits, cela sera souvent difficile à vérifier. Cependant, il est toujours bon d'avoir sur sa carte mère les technologies tierces les plus récentes.
Si on regarde maintenant le pilote de cette puce, on voir qu'il est assez clair, mais qu'il a abandonné le style Windows 8 de son précédesseur. La fenêtre principale – l'onglet général – est constituée principalement d'une jauge indiquant le débit réseau consommé. Afin d'avoir une jauge pertinente, le pilote embarque un test de bande passante assez classique. C'est une étape à faire absolument, car à moins d'avoir la fibre, les 100 Mbps par défaut ne seront pas du tout le reflet de la réalité pour la majorité des utilisateurs.
Dessous on voit le détail, par applications, de la consommation de bande passante. Plus intéressant encore, via le menu Applications, on peut définir un niveau de priorité, ou carrément bloquer le flux le cas échéant, à la manière d'un firewall. On peut donc mettre son jeu prioritaire par rapport à un téléchargement, notamment ceux de Windows 10, par exemple !