Premières impressions
J'ai été très impressionné par les dimensions réduites et le poids de la machine. La Shield pourrait presque tenir dans une main d'adulte. On est à des années-lumière des consoles next-gen que sont la PlayStation 4 (PS4) et la Xbox One, nettement plus lourdes et volumineuses. Certes, on n'est pas encore au niveau d'une PlayStation TV, qui reste beaucoup plus compacte – mais cette dernière console est nettement moins puissante.Le tableau ci-dessous permet de comparer les dimensions de l'engin par rapport à diverses consoles et boîtiers multimédia.
Nom | Longueur (mm) | Largeur (mm) | Epaisseur (mm) |
---|---|---|---|
Shield TV | 210 | 130 | 25 |
PlayStation TV | 105 | 65 | 14 |
PlayStation 4 | 305 | 275 | 53 |
Xbox One | 343 | 263 | 80 |
PlayStation 3 (ultra slim) | 290 | 230 | 60 |
PlayStation 2 (slim) | 230 | 152 | 28 |
Apple TV (2015) | 98 | 98 | 35 |
Nexus Player | 120 | 120 | 20 |
Bref, la Shield TV n'est peut-être pas la plus petite box multimédia, mais elle est plus petite que les principales consoles de salon. Ses dimensions sont en fait assez proches de la vieille PlayStation 2 (PS2) slim.
Il ne sera pas difficile de trouver une place pour la Shield TV dans votre salon. Et, si l'envie vous prend de l'emmener chez un ami ou pendant les vacances, vous pourrez la glisser dans un sac.
Sur le plan esthétique, le design est original et franchement classe, avec une forme un peu biseautée et des lignes bien nettes. Le mise en route s'effectue en touchant un interrupteur situé sous un logo de la marque, assez discret.
Il y a un liseré vert qui s'allume lorsqu'on met en marche la Shield. Si cette lumière vous gêne, vous pouvez éventuellement diminuer son intensité dans les options de réglages.
La puce Tegra X1
Commençons par quelques mots sur la puce Tegra X1 qui anime cette petite box. Au moment où nous rédigeons ce test, il s'agit de la puce Nvidia la plus puissante pour un appareil mobile grand public.Le processeur dispose d'une architecture ARM 64 bits à 8 cœurs un peu particulière. En effet, ces 8 cœurs gravés en 20 nm sont en fait constitués en 2 groupes de 4, chaque groupe disposant d'une architecture différente. Le premier ensemble, le plus puissant, est basé sur 4 Cortex A57 cadencés à 1,9 GHz avec 2 Mo de cache, tandis que le second embarque 4 Cortex A53 se contentant de 512 Ko de cache et d'une fréquence moindre. En fait, un seul groupe peut être actif à un moment donné, suivant le niveau de performance demandé par le système. Cela permet notamment d'optimiser la consommation électrique. On a donc pas un CPU octocore, mais double quadcore, et cette configuration qui peut sembler insolite se retrouve ailleurs, preuve de sa pertinence. Par exemple, les processeurs ARM bien connus que sont les Snapdragon de Qualcomm, qui officient dans un bon nombre de smartphones haut de gamme, utilisent eux aussi 4 Cortex A57 et 4 Cortex A53.
La partie graphique est basée sur l'architecture Maxwell qu'on retrouve sur les cartes graphiques GTX 9XX du même fabricant. La puce est équipée de 256 unités de calcul CUDA tournant à 1 GHz dont la puissance de calcul est annoncée à 1024 GFLOPS – soit le double par rapport à la précédente génération de puces Tegra K1. La mémoire vidéo utilisée ici est de la LPDDR4, avec un bus de 64 bits.
Au niveau des capacités vidéos, on note le support matériel des codecs H.264, H.265, VC-1, MPEG-2, WMV9, et VP9 – d'où une excellente fluidité pour tous ces formats. Au niveau audio, elle peut gérer le passthrough audio HD. Bref, la machine a tout ce qu'il faut de base, au niveau matériel, pour assurer dans la lecture de fichiers vidéos 4K.
La connectique
La connectique de la Shield TV est complète, faisant de cet appareil un dispositif clairement préparé pour les meilleurs équipements du moment. Sur la tranche de l'appareil, on trouve ainsi :- un lecteur de cartes MicroSDXC, un grand classique pour un appareil Android. Pour notre part nous préférons quand même un disque dur externe pour étendre la mémoire interne ;
- un port mini-USB pour se connecter à son PC et échanger des fichiers ;
- deux ports USB 3.0 qui vous serviront probablement à connecter un disque dur externe et une manette, un clavier ou une souris ;
- un port Gigabit Ethernet pour une connexion filaire survitaminée;
- un port HDMI 2.0 avec support de la norme HDCP 2.2 – c'est-à-dire que la Shield peut gérer sans problème un affichage en 4K à 60 images par seconde – ce qui sera utile pour Netflix et le streaming local ;
- et pour finir la connectique d'alimentation bien sûr.
- wifi 802.11 ac ;
- bluetooth 4.1 ;
- port infrarouge pour les télécommandes de constructeurs tiers – les Logitech Harmony, par exemple.
Aération et nuisances sonores
Pour refroidir le Tegra X1, Nvidia a également une grille d'aération sur la tranche de l'appareil. L'air chaud est ainsi évacué par un dissipateur vers l'arrière de la machine.A l'usage, nous n'avons jamais entendu le ventilateur s'affoler, et nous n'avons jamais constaté une élévation notable de la température. L'appareil reste silencieux en toutes circonstances. Un très bon point en faveur d'un boîtier multimédia qui a vocation à résider dans le salon.
Possibilités de customisation
Il n'est pas aisé de démonter ou d'accéder aux entrailles de la bête. De toute façon, la manœuvre n'aurait pas d'intérêt puisqu'il n'est pas possible de bidouiller la machine pour y installer, par exemple, un disque dur interne.Si d'aventure vous souhaitez augmenter la mémoire, il faudra passer par une carte microSD – ou mieux, un disque dur externe connecté via un port USB 3.0.