Antec, un des leaders sur le marché des boitiers PC, enrichit encore et toujours son catalogue, pourtant déjà bien étoffé. La série des boitiers orienté gaming dénommée Hundred comprend de plus en plus de membres, et certains existants sont renouvelés. L'entrée de gamme était assurée par le One Hundred, dont on ne disait que du bien lors de notre test, car il associait features et petit prix de manière remarquable. Antec semble décidé à aller plus loin, et propose un autre boitier, moins onéreux encore, le One. En effet, tout le monde n'a pas un budget extensible à l'infini et un boitier peut atteindre des prix pharaoniques, comme le Lian Li P80N et ses quelques 400 €uros. Voyons donc voir si petit prix rime avec bonne qualité.
Déballage
Le carton du boitier n'utilise pas, comme c'est généralement le cas, des couleurs qui attirent l’œil. On n'a donc pas de belle photo qui présente le One, mais juste un dessin, minimaliste. On oublie aussi la liste des features au dos, et on se contente d'une vue éclatée du boitier, qui nous apprend le strict minimum. Le constructeur nous avait habitués à un peu plus de fun dans ses packagings, qui est revenu à quelque chose de très sobre, comme à l'époque du Two Hundred.Le bundle livré avec le One est constitué de l'indispensable visserie, des rails pour les disques durs, d'un adaptateur USB3 vers USB2 et d'un feuillet descriptif. Il n'y a pas de notice de montage à proprement parler, il faudra en effet, comme indiqué sur le feuillet, aller le télécharger sur internet. Cela peut être un peu agaçant, quand le PC qui sert justement à aller sur internet est en pièce détachées à ses pieds. Cela dit, le manuel au format PDF est très clair, avec des photos en couleurs qui guident bien. Des conseils sont même donnés pour choisir les ventilateurs optionnels ! Difficile de se tromper avec cela, et c'est tout à l'honneur d'Antec, qui met tout en œuvre pour que ce boitier soit une réussite.
Vue Extérieure
Une fois sorti de son polystyrène et de son étui plastique de protection, le boitier, entièrement noir, se dévoile. On peut donc déjà en observer toutes les faces.La façade est relativement classique pour un boitier avec cette orientation, tout en restant sobre. On voit que le bouton « Power » est situé tout en haut, ce qui sera plus pratique pour ceux qui ont le PC sous le bureau que pour ceux qui l'ont dessus. C'est également l'occasion de noter la présence du bouton « reset », alors que le One Hundred en était dénué. Pour des raisons économiques, ce bouton a tendance à disparaitre : les premiers touchés ont été les PC d'entreprise fabriqués par Dell et consorts, et cela a fini par arriver dans le monde des boitiers retail, alors que ce petit bouton est bien pratique.
Les jacks micro et casque sont bien entendu de la partie, accompagnés de 2 ports USB à la norme USB 3.
Vue Intérieure
Après avoir déposé les côtés du boitier, on peut faire le tour du propriétaire à l'intérieur. Premier bon point, il est intégralement peint en noir, et les finitions sont soignées. Il n'y a rien qui dépasse, rien qui puisse blesser lors du montage. En revanche, on voit aussi qu'il n'y a aucune mesure anti-vibration sur ce boitier, il n'est donc pas spécialement orienté « silence ».Installation
La configuration de test est la suivante :- Carte mère Asus P5B
- CPU Intel E6420
- Alimentation Antec HGC 750 W
- Carte graphique Radeon HD 4870 Gainward Golden Sample
- 2 x 1 Go de ram GSkill
- Watercooling Antec Kuhler H20 920 + 2 ventilateurs Noctua NF-P12 PWM
- DD Western Digital 320 Go
Alimentation
Le bloc ATX se fixe en bas, comme c'est de plus en plus souvent le cas sur les boitiers haut de gamme, mais cela est peu répandu sur les boitiers d'entrée de gamme. Ici, pas de système de fixation compliqué, il y a juste à caler l'alimentation sous le rebord, et à la visser, tout simplement. Le bloc de test, un modèle de 750W qui dépasse un peu les dimensions classiques, rentre sans problème. Il faut préciser que le One est équipé d'entrée d'air sur le dessous du boitier, il faut donc orienter le ventilateur de l'alimentation vers le bas, comme cela est précisé dans le manuel. Un filtre à poussière amovible est également de la partie.Carte mère
Étrangement, la zone destinée à accueillir le panneau I/O de la carte mère n'est pas un trou béant comme bien souvent, mais est déjà équipée d'une plaque par défaut. Bien évidemment, elle ne correspondra sans doute à presque aucune carte mère, et on commencera donc par la retirer, avant d'installer celle de l'Asus P5B.Par défaut, la plaque du fond du boitier, dont on note la très large découpe au niveau du backplate du CPU, dispose de 6 entretoises déjà fixées. La carte mère de test n'en nécessitant pas de supplémentaire, on va donc directement la visser. Ici encore, pas de vis à main comme sur les boitiers plus haut de gamme, mais c'est sur ce genre de petits détails, finalement pas si important que ça pour tout le monde, qu'Antec a pu faire des économies.
La carte mère s'installe donc relativement facilement, mais le One est dimensionné vraiment au plus juste : il n'y a pas d'espace vaquant entre l'alimentation et la mobo.
Watercooling
La configuration de test logeait précédemment dans un boitier de la même marque mais un poil plus grand — à savoir un One Hundred. Elle était équipée du système de watercooling intégré de la marque, un Kuhler 920, et dont on avait remplacé les ventilateurs d'origine par les derniers Noctua NF-P12 PWM. Nous avons donc tenté de voir si ce bloc de refroidissement rentrait dans la tour qu'on étudie aujourd'hui. Le ventilateur de 120 mm arrière n'est pas riveté, contrairement à ce que l'on voit souvent sur les boitiers d'entrée de gamme. Il y a juste 4 vis à défaire, et le Khuler s'adapte sans difficulté à cet emplacement. Antec a en fait prévu cette éventualité : un chapitre concernant spécifiquement ce sujet est présent dans le manuel d'installation !Le ventilateur de 120 mm Antec d'origine ne va pas être mis de côté pour autant. En effet, le One prévoit des emplacements pour ventilateurs additionnels, dont un latéral, qui s'installe sur la paroi gauche du boitier, au niveau de la carte graphique. Dans le bundle, on trouve d'ailleurs la visserie nécessaire pour cette opération. Ce sera l'occasion de voir si cet ajout est pertinent ou non tant au niveau du refroidissement que des nuisances sonores.
Disques Durs et lecteur DVD
Pour faciliter le montage des éléments 3,5 " et 5,25 ", respectivement disques durs et lecteur DVD, le constructeur a doté le One de système sans outils, du genre de ceux qu'Antec réservait habituellement à ses boitiers plus haut de gamme et dont était complètement dépourvu le One Hundred.Côté lecteur DVD, après avoir retiré un cache façade 5.25", il suffit de le pousser fermement avec le plat de la main pour qu'il vienne s'emboiter dans le système de fixation, composé d'une sorte de levier. Il suffit juste de tirer dessus — comme l'indique la mention Pull inscrite directement sur cette tige de plastique — pour pouvoir démonter le lecteur optique. C'est très simple, efficace, et le plastique utilisé est épais : cela ne risque pas de casser au bout de 2 utilisations.
Pour monter le disque dur, le système sans outils utilise des rails, qui viennent se mettre sur les flancs de ce dernier. En utilisant des picots métalliques qui viennent se placer dans les trous de vis du disque, Antec s'est débarrassé de la fixation des rails : il faut juste tenir l'ensemble disque + rails lorsque qu'on vient insérer le tout dans l'un des emplacements de la cage de disques. Celle-ci est d'ailleurs placée perpendiculairement par rapport au fond du boitier pour rendre l'opération encore plus aisée. Une fois enclenchés à fond, des clips viennent retenir solidement le disque. Le démontage est d'ailleurs un peu difficile, les clips étant bien durs : il faut être patient pour réussir à les retirer.
Carte graphique
Ici, il n'y a pas de système sans outils pour le montage de la carte vidéo, on utilisera des vis. Il faut tout de même souligner que les équerres pour cacher les ports PCI doivent être détachées à la main. On regrette bien évidemment ce système abandonné par beaucoup de constructeurs, mais cela ne l’empêche pas de remplir son office, et surtout, c'est sans doute ce qu'il y a de moins cher.La longueur maximale des cartes graphiques supportée par le boitier est présente sur la fiche technique : 26,6 cm. Notre HD4870 de test — longue de 25 cm — rentre donc dans ce boitier pourtant un peu exigu. De plus, les connecteurs PCI-Express d'alimentation sont placés sur le côté de la carte, et non à l'arrière, ce qui permet un gain de place dans n'importe quel boitier.
Finalisation du câblage
Le câblage se fait relativement bien, il n'y aucun câble provenant du front panel qui soit trop court. Le système de cable management est plus que correct, à la condition, comme d'habitude, d'avoir notamment une alimentation dotée de très longs fils, notamment pour ceux destinés à être connectés à la carte mère.Il est temps refermer le boitier, installer Windows 7 64 bits et les outils Zeden.net habituels et passer aux benchs.
Performances thermiques et nuisances sonores
Description de l'outillage
On utilise le logiciel OCCT 4.1.0, qui est l'outil royal de test d'overclocking : il pousse le CPU et les GPU dans ses retranchements pour le faire chauffer au maximum. Direction le site officiel pour le télécharger. On fera des passes de 15 minutes du benchmark OCCT Power Supply, qui combine un burn CPU (le test OCCT classique) avec un burn GPU (basé sur un équivalent de Furmark).Un autre outil, Hardware Monitor (téléchargeable à cette adresse), permettra de lire les valeurs min et max des sondes de températures intégrées au CPU et au GPU. Notre protocole de tests consistera à mesurer les températures, en idle et en charge, du processeur et de la carte graphique, et ce dans 2 configurations de ventilation différentes : soit au minimum, soit au maximum. On présentera ensuite la moyenne.
Les nuisances sonores seront quant à elles mesurées au sonomètre à 2 endroits : à 50 cm du côté gauche, et à 50 cm de la façade avant. Pour ces mesures, nous allons utiliser notre Sonomètre Voltcraft SL-100. Nous vous invitions à consulter notre article présentant le sonomètre article présente en détail notre sonomètre.
On va comparer les résultats obtenus à ceux du One Hundred. Situé sur le même segment, le One est censé remplacé le One Hundred au catalogue Antec, même si pour l'instant ils cohabitent.
Voici désormais ce qu'on attendait le plus, les résultats !
Résultats
Configuration ventilo | Temp CPU (°C) | Temp GPU(°C) | Bruit face (dB) | Bruit côté (dB) |
---|---|---|---|---|
One Hundred - Ventilateur sur Low | 39,5 | 51 | 40,1 | 41,3 |
One Hundred - Ventilateur sur High | 32 | 50 | 43,4 | 43,4 |
One 1 ventilateur | 39 | 59,5 | 40,1 | 42,4 |
One 2 ventilateurs | 34,25 | 58,5 | 40,6 | 43,2 |
Les 2 boitiers étudiés, pourtant assez semblables, ont des comportements thermiques assez différents, alors que la configuration montée à l'intérieur est identique dans les 2 cas. Cela s'explique par les ventilateurs qui sont différents. Sur le One Hundred, le constructeur a utilisé des ventilateurs dotés de deux vitesses, les TwoCool, tandis que pour le One, il s'agit de modèle à une seule vitesse, mais plus silencieux.
Coté nuisance sonore, le One se comporte mieux que son comparse, même s'il y a un ventilateur de plus, ceci étant directement lié à la vitesse de rotation adoptée de 1200 tpm sur le One. On peut dire que ses ventilateurs correspondent à la vitesse basse des TwoCool, au niveau du bruit généré. L'isolation phonique des parois est comme leur épaisseur : faible, ce qui explique que le bruit mesuré sur le côté soit plus important que de face.
Au niveau des températures, malgré un ventilateur latéral, on a une aspiration plus faible sur le One au niveau du GPU, ce qui fait qu'il gagne quelques degrés. La température du CPU est quant à elle mieux maitrisée, on notera d'ailleurs que le second ventilo a plus d'impact sur le watercooling que sur la carte graphique, ce qui peut paraitre paradoxal.
Dans tous les cas, on rappelle qu'une bonne ventilation de boitier est composée de 2 éléments : un ventilateur avant, placé en bas, qui aspire l'air froid, tandis qu'un autre ventilateur placé à l'arrière en extraction en haut — la chaleur ayant tendance à monter naturellement, permettra d'expulser l'air à l’extérieur. Les emplacements avant sont d'ailleurs prévus sur les 2 boitiers, mais Antec ne livre pas de ventilateurs dans ces emplacements, ce qui est un peu dommage, mais cela peut facilement être rectifié, les ventilateurs supplémentaires étant peu onéreux et faciles à monter.
Conclusion
Le One est sans nul doute une réussite pour ce segment tarifaire. Antec a appliqué la même recette que pour le One Hundred, à savoir combiner dans un petit boitier de nombreuses fonctionnalités. Bien évidemment, il ne faut pas s'attendre à des performances thermiques et sonores exceptionnelles, pourtant il n'y a rien de rédhibitoire dans cette tour qui nous a agréablement surpris. Si vous avez envie d'un boitier gamer mais que votre budget est serré, foncez !