Non, ne fuyez pas, cette chronique n'a aucun rapport avec le jeu d'Arthur sur la Une, si je parle de boîtes de développement et des boîtes de jeux qu'ils contribuent à réaliser (ou pas), c'est en lien avec le sondage qu'on te propose à toi, oui, toi, cher lecteur qui consens à lire ces quelques lignes. Dans la zone dynamique, vous trouverez la question suivante : « Êtes-vous fétichiste des boîtes de jeux ou êtes-vous intéressé par l'achat de jeu en téléchargement à la Steam ? ». On peut s'y intéresser un peu plus longuement avant d'y répondre.
L'achat d'un jeu vidéo, et de tout ce qui l'entoure, notamment sa boîte et son livret dans un magasin est mis depuis quelques temps en concurrence avec les offres « dématérialisées » à la Steam. Bien sûr, c'est tendance, le tout numérique. Cette tendance a été initiée par certaines personnes peu scrupuleuses des droits d'auteurs, du copyright et du travail des équipes de programmeurs, de designers et de testeurs, qui téléchargeaient illégalement des jeux. Dans ce cas, peu importe la boîte, au diable le livret, tout ce qui importe c'est de jouer ! Mais comme télécharger est entré dans les moeurs, Valve a eu l'idée de créer Steam. C'est une plateforme de téléchargement de jeux, légale, où le client achète son jeu sans jamais avoir de support physique, ni DVD, ni numéro de série, ni de manuel et encore moins de boîte.
Mais l'amateur, celui qui au même titre que le cinéphile collectionne les affiche de films collectionne les boîtes en les exposant fièrement dans sa bibliothèque, lui, il n'aime pas que la seule chose qu'il obtienne en se délestant de plusieurs dizaines d'euros se résume à un paquet de répertoires et de fichiers sur un bout de disque dur et un couple login/mot de passe. Il veut du tangible, et pouvoir dire « Oui, j'ai vraiment acheté Flashback en 5 disquettes avec un livret bien sympa avec des choses à lire qui avaient rapport avec l'univers du jeu, et en plus j'ai eu le cd 2 titres du générique du jeu que je peux mettre dans ma chaîne hifi toute neuve » (Épisode vécu). Il tient aux boîtes de jeux, surtout si elles sont belles et que des efforts ont été faits sur le design et que le livret est sympa. Aux vraies boîtes de jeux, en cartons, pas au boîtier DVD avec un bout de feuille plié en 4 comme guide de démarrage rapide et toute la doc sur le CD/DVD.
Mais cela se perd, c'est comme tout. On fait au moins cher, quitte à faire moins bien qu'avant, en se concentrant sur un produit qui devient jetable : juste quelques heures de jeu. (Cela est un vaste débat qu'on abordera une prochaine fois).
De toute façon, ne nous leurrons pas, Steam fera des émules, parce qu'évidemment, si on peut vendre un jeu sans devoir débourser un centime dans une palette de boîtes en cartons pleines de vide, pourquoi s'en priver. Pas de boîte, pas de palette, pas de palette, pas de transport, pas de transport, pas de pollution, pas de bras, pas de chocolat comme disait l'autre. Mais surtout, si on peut vendre le jeu au même prix qu'avant, mais sans la boîte, c'est de la marge en plus, surtout que si on supprime tous les intermédiaires, c'est tout bénéfice. Le côté écologique n'est certes pas à prendre à la légère, en ces temps où le « Développement Durable » est à l'honneur un peu partout, mais il faudrait voir à ce que l'ascenseur n'aille pas toujours dans le même sens. Cela ne semblerait-il pas logique qu'un jeu soit moins cher sans son packaging ? Je sais, j'ai le droit de rêver.
Plutôt que d'acheter un jeu, il reste une alternative. Le cas de Metaboli et de tout ceux qui proposent des téléchargements de jeux sur le mode de la location est bien séparé de Valve. Dans ce cadre-là, une fois le titre fini où une fois qu'on en est lassé, il ne reste rien de physique, certes, mais c'est équivalent au cas où on loue une cassette vidéo ou un DVD, il ne reste plus rien que le souvenir. Somme toute, on en a pour son argent, et la nature peut nous remercier.
Nan mais c'est vrai quoi, si on achete un jeu on achete tout. Telecharger "pas egal" acheter.