Quand le trio Sony, IBM et Toshiba ont dévoilé l'architecture ultra complexe du Cell, tous ont imaginé une puissance de calcul phénomenale, a même de renvoyer tous les PC au rang de calculatrice. La PS3, première machine à utiliser ce processeur, devait ainsi devenir LA machine de jeux par excellence. Sur le papier, effectivement, les chiffres donnent le tournis, mais il semblerait que pour passer à la réalité, ce soit dejà plus compliqué.
Le Cell est un processeur multi coeurs, avec un coeur principal et 8 coeurs péripheriques. Sony avait annoncé qu'il y a quelques temps que la PS3 n'en utiliserait que 7 des 8 coeurs spécialisés, ce qui avait pu paraitre un peu étrange. Pourquoi communiquer sur les spécifications d'un processeur qu'on utilisera pas complètement ?
La raison vient certainement du yield (taux de puces fonctionnelles en fin de fabrication). En effet, IBM vient d'annoncer que le pourcentage de puces complètement fonctionnelles, avec 8 coeurs, serait de l'ordre de 10 à 20 %, ce qui est très faible ! Les autres puces ont donc de 0 à 7 coeurs valides. N'utiliser que 7 coeurs de calculs, en plus du coeur principal, sur la PS3 permet d'augmenter le nombre de puces exploitables, celles qui ont 7 ou 8 coeurs fonctionnels et donc de réduire les déchets, et d'essayer d'avoir un coût de production que l'on maitrise.
Il suffit de relire cette news pour voir que les analystes avaient sans doute tort concernant le Cell, tout du moins pour l'instant.
On comprend donc encore mieux le prix assez élévé de cette console Next Gen dont l'avenir semble pour le moment assez sombre.