Overcast : Walden and the Werewolf est un FPS indépendant développé par Microblast Games, une petite équipe de développement brésilienne. On ne va pas se mentir, on ne l'attendait clairement pas du côté des survival-horror, mais peut-être s'agit-il d'une bonne surprise ? Ici, vous incarnez Walden un chasseur qui doit s'occuper d'une mystérieuse créature qui a détruit un village. Téméraire, vous partez à la recherche de cette « monstruosité » avec pour seuls outils : une carabine dans la main droite et une lanterne dans la main gauche.
Un Gameplay daté
Le jeu ne paye pas de mine, c'est très sombre, les graphismes sont pauvres ainsi que les éléments du décor. L'environnement se compose de cabanes en bois, de brouettes, de tonneaux, d'herbes hautes et de toiles d'araignées. L’interaction avec ces éléments est nulle, mais on sent bien que les développeurs n'ont pas voulu s'étendre sur ce point précis. Les ennemis sont très peu diversifiés et on trouvera araignées et squelettes en nombre, même sir les développeurs vous feront parfois affronter quelques boss. Le jeu se décompose en 9 tableaux, chacun pouvant se finir en une douzaine de minutes. Vous avez dit court ? Je ne vous le fais pas dire, je suis sûr qu'un jour quelqu'un fera un speedrun d'Overcast : Walden and the Werewolf pendant sa pause-café. Par contre, la difficulté est bien là, vous n'avez pas le droit à l'erreur si vous êtes touché vous devrez recommencer le niveau. Cependant, ce côté die-and-retry est gâché par le fait que l'on ne puisse pas « passer » les morts et les cinématiques, ce qui est fort désagréable.Des contrôles à revoir
Le jeu ne vous indique que peu de choses, la mini-map est là pour vous aider à vous y retrouver, mais ça s'arrête là. La jouabilité est totalement à revoir : vous ne pouvez pas assigner vous-mêmes vos touches du clavier, vous êtes obligé de jouer avec les touches directionnelles donc votre petit doigt devra aller faire un tour sur la touche espace pour pouvoir sauter. Et surtout, surtout, vous devrez recharger avec la touche « R », ce qui vous obligera, vous l'aurez compris, à croiser les bras (oui sinon c'est trop facile). En effet pendant les phases de shoot les ennemis arrivent vite sur vous et donc vous avez besoin de votre main gauche pour vous enfuir. C'est vraiment rageant d'autant que, pour simplifier encore plus les choses, vous tirez au coup par coup donc vous devrez appuyer sur « R » après chaque coup. Et devinez quoi ? Recharger prend pas moins de 8 secondes ! C'est épouvantable ! Ce jeu est sadique à un niveau inconsidéré. Et ce rechargement en plus d'être lent, est aussi horrible visuellement. C'est bien simple, on a l'impression que votre personnage jette son arme.En plus de ces problèmes de contrôles, il faut savoir qu'au niveau du gameplay, le titre ne s'en tire pas mieux, malgré sa courte durée. Quelques phases de jeu par exemple insupportables, comme le tableau numéro 7, qui est un combat entre vous et 2 araignées. La première arrive sur vous à toute vitesse tandis que l'autre débarque du plafond totalement aléatoirement. Combien de fois suis-je mort tué par derrière en devant m’occuper de la créature géante en face de moi... L'action est systématiquement plus stressante qu'amusante, il n'y a aucun plaisir de jeu.
Peur ? Vous avez dit Peur ?
Vous l'aurez compris, tout est à peu près énervant dans Overcast : Walden and the Werewolf, mais s'il y a une chose que le titre fait bien : c'est de nous faire peur. L'ambiance est angoissante au possible, c'est assez surprenant qu'avec si peu Microblast Games arrive à son objectif. La musique et les bruitages s'accordent bien avec le thème, et, en plus, de nombreux effets visuels viendront vous faire sursauter. Parfois les couleurs et la vitesse de votre personnage se modifient pendant les phases de shoot. Les boss sont flippants à l'image du premier : un serpent géant débarqué de nulle part qui ne cesse de vous pourchasser. Et surtout vous êtes tout seul, personne ne vous aide dans Overcast : Walden and the Werewolf.Conclusion
Si le pari de Overcast : Walden and the Werewolf était de nous faire peur, c'est réussi. Ceci étant dit, cela vaut-il vraiment 9,99€ ? Sûrement pas, surtout que d'autres survival-horror existent et arrivent à proposer mieux pour moins cher. Overcast : Walden and the Werewolf se finit en une après-midi ou même une nuit pour les plus courageux. Mais les défauts nous empêchent constamment de prendre du plaisir. Microblast Games a de l'avenir dans le domaine, peut-être pourront-ils nous pondre quelque chose de plus aboutit au prochain opuscule ?