Alors que nous testons habituellement des machines — ou tout du moins des boitiers — qui ont tendance à être surdimensionnés, nous allons nous intéresser cette fois à des machines dont les dimensions sont minuscules : 11 cm de côté seulement ! Elles sont fabriquées par Gigabyte, dont le cœur de métier est la carte mère, sous toutes ses formes. Le constructeur a mis tout son savoir-faire dans ce qu'il appelle les Brix, une gamme complète de miniPC dont la CM fait seulement 4 pouces de côté. Nous avons reçu la version la plus puissante, le Brix Pro dotée d'un core i7 et d'une carte graphique intel Iris Pro, rien que ça. Quand on sait que cette référence de Brix servira de base pour une Steam Machine, on ne peut que s’intéresser aux performances et à l'ergonomie générale d'un tel engin. Direction la suite de l'article pour tout savoir !
Déballage
Extérieurement, la petite boite est vraiment classe. On a comme à l'accoutumée une belle photo et les principales caractéristiques techniques, ainsi qu'une vue de l'intérieur de l'engin et les différents ports disponibles.Le packaging s'ouvre de façon similaire à celui des téléphones portables, notamment. A l’intérieur, au premier étage, on découvre le Brix Pro. Bien sûr, ce qui ne manque pas de surprendre, c'est le faible encombrement de l'engin. On l'a dit, et on le redira, 11 cm de côté, c'est vraiment peu. Pour essayer de mettre les choses en perspective, on pose à coté un smartphone HTC 4,3 pouces, et une souris Logitech G700s. Ces 2 objets ont une longueur d'une dizaine de centimètre, ce qui est comparable, et si on les met la G700S sur le téléphone, on arrive quasiment à l'épaisseur du Brix ! On a donc un PC qui peut se placer absolument n'importe où.
Si on regarde le Brix Pro de plus près, on découvre le bouton Power situé sur le dessus. Il n'y a pas de bouton reset, on a donc un design d'appareil multimédia plutôt que de PC. Sur les côtés, on voit de nombreuses ouïes de ventilations, qui seront nécessaires pour dissiper la chaleur produite par le gros core i7.
Le Brix propose tout le nécessaire en termes de connectiques sur l'avant et l'arrière. On a 4 ports USB3, ce qui permet de brancher clavier, souris, clé USB et un autre périphérique. Au niveau vidéo, on trouve 2 connecteurs : un HDMI et un mini-Display port, de quoi gérer du double écran en environnement bureautique ou se relier sans encombre à une TV en environnement media center. On notera l'encoche pour antivol Kensington, comme sur les PC portables, qui sera appréciée du monde professionnel. Un port Ethernet complète logiquement l'ensemble, et le Wifi et le bluetooth sont également de la partie.
Quand on poursuit le déballage, on rassemble les différents éléments du bundle, soigneusement rangés dans la boite dans différents compartiments.
- Bloc d'alimentation externe
- Câble d'alimentation
- Support VESA (pour montage au dos d'un écran)
- Quincaillerie
- Fascicule de montage
- CD de drivers
Montage
Passons maintenant au montage. En effet, les Brix sont des barebones : il faut rajouter de la mémoire et un disque dur ou un SSD pour qu'ils fonctionnent. Il y a à deux emplacements SO-DIMM DDR3L pour la mémoire. Le « L »est important, cela signifie Low Voltage, dans ce cas il s'agit de 1,35 V. Pour le stockage, on dispose d'un emplacement pour un disque dur ou SSD de 2,5 " doté d'une connectique SATA. Il y a aussi un emplacement pour un SSD au format mSATA. A noter que les Brix non Pro n'ont pas d'emplacement 2,5 pouces.On commence par ouvrir le Brix Pro en le retournant et en défaisant les 4 vis situées sous l'appareil, au niveau des petits patins. On découvre alors directement la carte mère, ou plutôt son dos. De ce côté, on voit les connecteurs pour les composants, mais pas le processeur ni le système de refroidissement, situés sur l'autre face du PCB.
Nous allons y placer de la RAM et 2 SSD, tous fournis par Crucial. Il s'agit plus précisément de :
- 2 x 4 Go de RAM DD3RL 1.35, PC 12800 CL11 (ref CT2KIT51264BF160B)
- 1 SSD mSATA Crucial M500 120 Go (ref CT120M500SSD3). On peut retenir 2 infos intéressantes liées à ses performances :
- Vitesse max. de lecture séquentielle continue (transfert de 128 k) : 500 Mo/s
- Vitesse max. d’écriture séquentielle continue (transfert de 128 k) : 130 Mo/s
- 1 SSD SATA 3 2,5" Crucial M500 480 Go (ref CT480M500SSD1). Les infos de performances annoncées sont les suivantes :
- Vitesse max. de lecture séquentielle continue (transfert de 128 k) : 500 Mo/s
- Vitesse max. d’écriture séquentielle continue (transfert de 128 k) : 400 Mo/s
Et puisque il faut bien parler prix à un moment donné, voici le tableau récapitulatif de la configuration et les prix associés.
Élément | Prix (€) |
---|---|
Brix Pro (prix de vente conseillé) | 655 |
RAM : 2 x 4 Go SODIM DDR3L Crucial | 75 |
SSD mSATA 120 Go Crucial m500 | 85 |
TOTAL | 815 |
Le barebone Brix Pro n'est certes pas donné, mais la moitié du prix est lié à son processeur surpuissant, il parait donc justifié au vu des prestations. Il faut donc compter 815 euros pour cette configuration complète avec RAM et SSD mSATA, auquel il faudra rajouter le prix éventuel d'une licence Windows — compter dans ce cas une centaine d'euros pour Windows 8.1 64 bits OEM. Et pour ceux qui se demandent combien coute le m500 2,5" de 480 Go, la réponse est de l'ordre de 280 euros, ce qui vient encore gonfler la facture si on le prend en compte.
Une fois avec cette dimension financière en tête, c'est l'heure de passer au montage.
Montage du mSATA
On commence par le mSATA. La mise en place est simple, il faut d'abord retirer la vis de rétention, enficher le SSD dans le connecteur, et remettre la vis en place. En 30 secondes le module est installé, sans risque de mal le monter.Montage de la RAM
La RAM se monte elle aussi très facilement. On commence par l'emplacement du bas, puis on poursuit par celui du haut. La DDR3L SO-DIMM est comme toutes les RAM, elle est équipée d'un détrompeur afin d'éviter de la mettre à l'envers. Il suffit d'appuyer suffisamment pour que les clips métalliques se mettent en place et que l'installation de la mémoire soit terminée.Le Brix serait fonctionnel avec simplement ces éléments, mais nous avons voulu voir si le montage d'une unité 2,5 pouce était simple.
Montage du SSD 2,5"
Ici on n'est plus sur des modules qui viennent se greffer à la carte mère mais sur un SSD tout ce qu'il y a de classique. Il faut donc le monter dans l'emplacement prévu. Pour ce faire, il faut sortir le tournevis. On commence par défaire les vis retenant le plateau. On y glisse le SSD, qu'on fixe avec 4 vis, et on remet le plateau en place contre le panneau inférieur du Brix. Gigabyte a bien fait les choses, pour faciliter l'opération, seules 2 vis sur les 4 sont présentes. On voit que le constructeur a porté son attention est donc sur le moindre détail.Maintenant que les composants Crucial sont en place, notre Brix est complet. Il suffit de brancher l'alimentation et nous pouvons passer à la partie logicielle de l'installation.
Installation logicielle
Windows et drivers
Nous installons maintenant Windows 7 x64 et les drivers des différents composants de la machine. Pour ce faire, nous avons utilisé une clé HyperX USB 3 de chez Kingston, et nous l'avons préparé avec l'outil Microsoft « Windows 7 USB DVD Download Tool ». En combinant les performances de la clé, celles de l'USB 3 et celles du Brix, l'installation de Windows s'est déroulée en 12 minutes montre en main. Un excellent score !Ensuite nous avons installé les drivers. Nous les avons téléchargés depuis internet, plutôt que d'utiliser le CD fournis, pour des raisons évidentes : les versions les plus récentes sont disponibles sur le site officiel du constructeur et le Brix n'a pas de lecteur optique.
Pour terminer sur l'aspect logiciel, il n'y a pas de produit spécifique estampillé Gigabyte pour ce Brix. On a donc pas de @BIOS ou de EZtune, comme on retrouve habituellement sur les cartes mères de la marque. Et concernant le BIOS, c'est de l'ultra basique avec le minimum d'options vitales.
Regardons maintenant ce que donnent les outils d'analyse concernant le processeur et la carte graphique embarqué.
Processeur, Carte graphique et RAM
ProcesseurLe Brix Pro testé est équipé du plus gros core i7 de la série « R » disponible à ce jour : le 4770R. Cette série comporte des processeurs destinés aux applications en environnent multimédia. En effet, ils ne sont pas montés sur socket, mais ils sont directement soudés à la carte mère, via un packaging BGA 1364. En contrepartie, ils embarquent le plus gros core graphique disponible chez intel sur lequel nous n'allons pas manquer de revenir. Le logiciel CPU-Z nous donne d'ailleurs des informations intéressantes le concernant, comme on peut le voir dans la capture ci-contre.
Ce processeur est donc un QuadCore et équipé de la technologie Hyper Threading (HT). On a donc au final 8 cœurs logiques, qui tournent à la vitesse de 3,20 GHz en sortie d'usine, lorsque le mode Turbo n'est pas activé. En effet, ce mode a pour but d'augmenter la fréquence quand seul l'un des cores est activé. Dans ce cas, la fréquence est portée à 3,9 GHz. A noter également la présence on die de pas moins de 6 Mo de cache L3. Le 4470R embarque seulement 2 Mo de cache de moins, et tourne à 300 MHz de moins. Cela permet d'avoir un dégagement thermique modéré, puisque son TDP est annoncé à 65 W — 20 W de moins que la version de bureau 4770K, qui lui est donné pour 84 W.
Core graphique
Une des nouveautés du Z87/Haswell est la présence d'un cœur graphique embarqué amélioré par rapport à la gamme Z77 : il s'agit du HD 4X00. Ainsi, on retrouve un HD 4600 sur un core i7 4770K, par exemple. Mais certaines déclinaisons spécifiques de Haswell, notamment le 4770R qui nous intéresse, est équipé d'un cœur graphique bien plus puissant, dénommé Iris Pro 5200.
L'outil GPU-Z ne nous en apprend pas vraiment plus sur cette partie graphique, il faut aller du côté de SANDRA pour en savoir d'avantage. L'Iris Pro 5200 supporte les dernières technologies, notamment DirectX 11. Une des grosses différences entre la HD4600 et l'Iris Pro est nombre d'unités de calcul. On double ainsi le nombre d'Execution Units — de 20 à 40, ce qui a un effet immédiat sur les performances. Une autre différence importante est la présence de 128 Mo de DRAM embarquée directement dans le die — SANDRA n'en rapporte que 64 Mo, certainement un bug de détection car la fiche produit Intel est claire sur le sujet. Ce cœur graphique tourne à 650 Mhz maximum (200 MHz en idle) et dispose d'une interface mémoire 128 bits pour adresser presque 2 Go, issus de la RAM présente dans la machine.
On peut s’arrêter un peu sur le pilote fourni par Intel pour cet Iris Pro. On voit qu'il est présenté de manière très claire, mais le nombre d'options est relativement limité. Autant sur la gestion des moniteurs c'est suffisant, autant la 3D est clairement le parent pauvre de cette solution : le panneau 3D est en effet quasiment vide. On peut critiquer AMD, mais au moins leurs cœurs graphiques, comme ceux embarqués dans les APU, sont dérivés de l'architecture des Radeon et sont à ce titre supportés par les drivers Catalyst, des vrais drivers.
RAM
A propos de RAM, on peut faire un petit tour du côté des barrettes Crucial et voir ce qu'il en ressort. CPU-Z nous fait découvrir une bonne surprise. En effet, si les barrettes sont données pour 1600 MHz — comprendre 800 MHz en DDR — elles sont capables d'aller un peu plus loin. En effet, d'après le SPD, on voit que le profil JEDEC #7 contient une fréquence de 838 MHz ! En tout cas, il n'y a pas de profil XMP, et c'est tant mieux, car le BIOS du Brix ne semble pas capable de les gérer. En se basant sur des profils JEDEC, on a ainsi la joie de profiter des 1600 MHz d'entrée de jeu, sans avoir rien à faire !
Au niveau des timings, on est à 11-11-11-28, ce qui est tout à fait classique pour cette fréquence et cette tension d'alimentation. On pourra se référer à notre article sur le fonctionnement de la RAM pour découvrir la signification de ces chiffres. Il tout simplement intitulé "la RAM : on vous explique" !
Protocole de test
On va faire tourner nos différentes benchmarks et on va également s’intéresser au comportement de la partie graphique embarquée.
Benchmarks généralistes
Ces outils mesurent la performance de la machine dans sa globalité.- Indice Windows : Ce n'est pas forcément le plus représentatif, mais il donne quand même une bonne tendance de l'homogénéité de la machine dans son ensemble. Il s'agit d'une note par sous-ensemble, sur 7,9 ainsi qu'une note globale, correspondant tout simplement à la note la plus basse obtenue.
- PC Mark 7 : cousin de 3Dmark, il s’intéresse, comme son nom l'indique, à la machine en elle même
Benchmarks CPU
Nos benchmarks utiliseront plusieurs logiciels :- Sandra 2011 : Cet outil rassemble de nombreux benchmarks synthétiques. On va utiliser celui dédié aux Performances arithmétiques.
- LinX 0.64 : dernier venu dans les outils de benchs populaires, LinX est particulièrement utilisé pour tester la stabilité des systèmes overclockés. Il utilise un moteur de résolution de systèmes d'équations géants, lancé en boucle. Si les résultats ne sont pas toujours identiques, c'est qu'il y a une instabilité.
Benchmarks graphiques
Dans notre trousse à outil, on retrouve des outils dédiées aux tests de cartes graphiques, ainsi que des jeux de type FPS (Zeden.net oblige !).
- 3D mark 2011
On ne présente plus 3Dmark 2011, ce benchmark sorti fin 2010, made in FutureMark. On utilise le mode « Performance », qui est le mode par défaut. Les résultats 3Dmark comportent une note principale, qui est composée d'une formule de calcul agrégeant plusieurs sous-notes, correspondant en fait à différents aspects du rendu d'un jeu : moteur graphique et moteur physique. Le CPU n'ayant que très peu d'impact sur le score global, il n'y a plus de test uniquement CPU comme dans les précédentes versions de cet outil de benchmarking, il est désormais intégré aux calculs physiques.
- Unigine Valley
Cet outil est fourni par la société Unigine et dispose, on s'en serait douté vu son nom, du rendu d'une « vallée ». Comprenez en réalité : rencontre d'un matin ensoleillé avec les cimes des montagnes et leurs sommets enneigés. Que ce soit en survolant les vastes étendues vertes ou de longues randonnées dans les pentes rocheuses, ce voyage se poursuit aussi longtemps que vous le souhaitez. Unique dans tous les coins, ce monde ouvert offre une expérience merveilleusement relaxante sous la musique tranquille des sons de la nature. C'est donc un benchmark avec du stress pour le GPU, mais relax pour nous.
- Stalker Clear Sky
Le jeu S.T.A.L.K.E.R. : Call of Pripyat et son moteur propriétaire X-Ray Engine ont toujours mis les machines à rude épreuve. Son successeur, Clear Sky, utilisait une version améliorée de ce moteur, qu'on peut donc utiliser pour pousser une carte graphique dans ses retranchements. Il est à noter que l'outil de benchmark est un stand alone, il permet donc de mesurer les performances d'une configuration matérielle sans posséder le jeu original, ce qui est très appréciable. L'outil utilise 4 fois la même scène, dans des conditions climatiques différentes, ce qui a un net impact sur le résultat. On utilisera les même paramètres de qualité que lorsqu'on teste des cartes graphiques AMD ou nVidia : Haute qualité avec une résolution de 1920 *1200 (sur un 24 pouces 16/10).
- Bioshock Infinite
BioShock : Infinite est le nouvel opus de la série Bioshock, mais cette fois-ci, le jeu se déroule dans les nuages ; un peu l'opposé du numéro 2 qui lui, se passait sous l'eau. Graphiquement, ce jeu est magnifique et se classe parmi les jeux avec des graphismes de qualité comme Crysis ou Far Cry. Mais est-il gourmand ? Le Brix suivra-t-il la cadence ? Le jeu possède en fait un système de bench intégré assez intéressant. Cela nous permet de faire des tests sans lancer le jeu et ses tests sont faits sur un même circuit, garantissant la reproductibilité. La seule chose qui change, c'est les réglages : ce test propose notamment 8 qualités graphiques différentes. On va essayer plusieurs combinaisons pour déterminer si le Brix peut afficher 30 FPS en moyenne.
- Metro Last Light
Successeur de l'excellent Metro 2033, Metro Last Light en reprend le moteur graphique, dénommé 4A-Engine. On utilise là encore l'outil de benchmark bien pratique qui est fourni avec le jeu, sous forme d'un exécutable séparé à lancer. Il dispose d'une interface graphique qui permet de configurer la scène et les paramètres à utiliser. Dans notre cas, on va utiliser 3 configurations différentes. L'objectif est de voir les conditions à partir desquelles le jeu est jouable.
Tous les outils sont listés, passons à la partie la plus déterminante : les résultats et les analyses associées !
Résultats et analyse Benchmarks généralistes
Indice Windows
L'indice de performance Windows obtenu par le Brix est de 7.0/7.9, ce qui est une bonne note. Si on regarde plus en détail les scores, on voit que les composants Crucial, à savoir la RAM et le SSD, obtiennent tout deux la note maximale. Le processeur, pourtant une très bonne référence, ne fait que « 7,7 », ce qui est directement du aux sacrifices consentis pour mettre un plus gros cœur graphique, qui lui obtient fort logiquement la moins bonne note : 7.0.
PC Mark 7
Pour ce test, on va comparer le Brix par rapport à une autre machine proposée par Gigabyte et ses partenaires, la Baroudeur 600 Lvl 1. C'est un PC de joueur d'entrée de gamme, avec des composants moins évolués que ceux de Brix, sauf qu'il dispose d'une carte graphique Nvidia GTX 650 OC qui pourrait changer la donne. Son tarif est d'environ 600 euros, soit légèrement inférieur à celui du Brix nu. On va donc voir si 200 euros de plus permettent d'augmenter significativement les performances tout en réduisant drastiquement l'encombrement.
Machine Score (points) ZeDen Baroudeur 600 1868 Brix (complet) 5395
Le score est clairement à l'avantage du Brix. De par son homogénéité, et notamment grâce à son SSD et à son gros CPU, ce miniPC peut faire donc mieux qu'un PC fixe, même équipé d'une plus grosse carte graphique. La petite taille du Brix n'est donc clairement pas un obstacle à de bonnes performances !
Maintenant qu'on a une idée globale des performances de la « brique » de Gigabyte, rentrons un peu dans le détail.
Résultats et analyse Benchmarks CPU
LinX
CPU Prix (€uros) LinX (GFlops)
Intel Core i7 4470K @ 3,5 GHz 309 56,06 Intel Core I7 4770R @ 3,2 GHz 350 (*) 50,89
C'est l'occasion de voir la différence entre 2 CPUs proches, le 4770K et le 4770R sur ce benchmark multithreadés. La baisse de fréquence et de la taille du cache sur le 4770R lui « coûtent » un peu moins de 10 % de performances, alors que niveau prix, il se situe 13 % au-dessus (* : estimation faite par rapport aux prix officiels intel, le 4770R n'étant pas vendu en version boite du fait de son mode d'installation par soudure).
On va confirmer cette différence de performances avec les résultats sous SANDRA 2013.
Sandra - performances CPU
CPU Arithmétique (GOPS) Core i7 4470K @ 3,5 GHz 115 Core i7 4470R @ 3,2 GHz 120
Le tableau ici est un peu différent du précédent, car la version R est légèrement devant la version K. Ce benchmark étant monothreadé, les 2 processeurs utilisent donc leur mode Turbo à 3,9 Ghz, donc on s'attendait à trouver une égalité. On peut suspecter que le reste des éléments (RAM, chipset, CM, etc) soit à l'origine de cet impact. Toujours est-il que la version R n'est pas toujours derrière son grand frère.
Passons maintenant à la partie consacrée aux benchmarks graphiques.
Résultats et analyse Benchmarks graphique
3D mark 11
Carte mère, chipset et core graphique Score Gigabyte Sniper M3 / Intel Chipset Z77 / HD 4000 P973 Gigabyte Sniper 5 / Intel Chipset Z87 / HD 4600 P1494 Gigabyte Sniper A88X / AMD Chipset A88X / Radeon 8640D P1685 Carte graphiques Nvidia GTS 450 P2582 Gigabyte Brix / Chipset HM87 / Iris Pro 5200 P2486
On peut tirer plusieurs enseignements de ce tableau. D'une part, on peut voir la différence de performances entre les différents cœurs graphiques proposés par Intel. Entre la HD 4000 des Sandy Bridge et l'Iris Pro 5200, de gros progrès ont été réalisés, avec presque un triplement des performances ! D'autre part, on voir qu'Intel domine AMD de la tête et des épaules, car la solution la plus puissante d'AMD intégrée aux APU Richland se fait devancer de 800 points. Dernier point, et non des moindres, l'iris Pro 5200 sait faire jeu égal avec une carte graphique dédiée. Bien sûr, une GTS 450 ce n'est pas ce qui fait de plus puissant, puisque elle a 4 générations de retard et que c’était un début de moyen de gamme à l'époque, mais pourtant, il faut saluer la performance, car dans nos précédents tests, l'objectif semblait hors d'atteinte pour les 2 fondeurs.
Unigine Valley
Type Nb FPS Min 5,9 Max 29,6 Moyenne 15,5
Le résultat ici n'est pas des plus brillants. On atteint péniblement une moyenne de 15,5 FPS dans ce benchmark, configuré il est vrai comme pour une grosse carte graphique et qui est vraiment exigeant. C'est encore un signe qu'il faudra réduire ses prétentions graphiques pour les titres gourmands.
Stalker ClearSky
Scène Nb FPS moyen Gigabyte Sniper 5 / HD 4600 - Dynamic Lighting Nb FPS moyen Brix / Iris Pro 5200 - DX 11 Dynamic Lighting Day 30 34 Night 36 33 Rain 39 36
Sunshaft 29 29
Ici, on a fait un test un peu différent, au sens où on a cherché à augmenter la qualité de l'éclairage, bien connu dans ce titre pour être très gourmand en ressource. Par rapport à la HD 4600, qui proposait un jeu jouable seulement avec l'éclairage amélioré mais de base, l'Iris Pro 5200 permet d'activer la version DX 11, forcément plus jolie. On notera que ce titre, un peu âgé, permet de jouer en Full HD, ce qui ne va pas forcement être le cas de tous les blockbusters du moment comme on va le voir.
Bioshock Infinite
Type Nb FPS - Qualité Haute, 720p Nb FPS - Qualité Haute, 1920*1200 Min 8,58 3,30 Max 140,22 57,08 Moyenne 37,96 20,73
Les résultats sous Bioshock montrent bien l'impact de la résolution sur les performances du Brix. En 720p — une résolution 16/9e — le jeu se paye même une pointe à 140 FPS, et offre une confortable moyenne à 38 FPS. Passer à la full HD divise le nombre de frames par seconde par 2, avec plus que 21 affichée, ce qui n'est pas extraordinaire pour profiter de l’expérience de jeu offerte pas Columbia.
Metro Last Light
Réglages FPS Minimum FPS Moyen FPS Maximum Resolution: 1280 x 1024; Quality: Low; Texture filtering: AF 4X; Tesselation: Off; Motion Blur: Low 4,24 33,00 71,90 Resolution: 1280 x 720; Quality: High; Texture filtering: AF 4X;Disabled; Tesselation: Normal; Motion Blur: Normal 5,37 24,67 99,15 Resolution: 1920 x 1200; Quality: High; Texture filtering: AF 4X; Tesselation: Off; Motion Blur: Low 4,67 15,33 40,73
Sur ce titre, on voit qu'on peut d'entrée de jeu écarter les très hautes résolutions. Le 1900*1200 n'est pas jouable, loin de là, avec seulement 15 FPS, et pourtant, les options graphiques ne sont pas au maximum. Il faudra se rabattre sur les plus basses résolutions, comme le 720 ou le 1024 pour espérer avoir une trentaine de FPS en moyenne. Le choix des options graphiques aura alors son intérêt, et il faudra sans doute faire quelques ajustements suivant les gouts du joueur. Toujours est-il que le Brix saura faire tourner ce jeu pourtant gourmand.
Bruit et conso
Nous allons pour finir nous intéresser aux nuisances sonores du Brix ainsi qu'à sa consommation électrique.
Mesure du Bruit
Pour mesurer les nuisances sonores, c'est notre fidèle Voltcraft SL-100 qui sera de la partie. Il sera placé à 50 cm du Brix. On utilisera dans ce cas le bench OCCT PowerSupply, afin de solliciter à la fois le CPU et le coeur GPU. Pour tout savoir sur les mesures avec cet appareil, une lecture de notre article dédié à ce sujet s'impose.
Mesure de la Consommation
Pour mesurer la consommation globale de la machine, on utilise désormais un petit appareil — dénommé wattmètre de prise ou bien consomètre — qui permet d'afficher la consommation en W de la machine. Cela se branche sur la prise du murale, et le câble 220V de la tour vient se mettre dessus. Cela est plus pratique à mettre en œuvre que le rhéobus Zalman qu'on utilisait avant, et tout aussi fiable.
Résultats
Voici les résultats de ces tests.
Charge Bruit (dB) Consommation (W) Idle 36,1 19,5 Full CPU & GPU 51,2 92,4
Pour ce qui est de la consommation, le Brix se révèle être vraiment peu gourmand, avec moins de 100 W en pointe, et surtout une petite vingtaine de Watts en idle. On n'aura donc aucun scrupule à le laisser tout le temps allumé. En revanche, si on regarde coté nuisances sonores, ce n'est pas vraiment mirobolant. Le format du Brix trouve là sa limite, le refroidissement est fait par un tout petit ventilateur qui doit tourner vite, et qui est donc très audible. On relève 51,2 dB à 50 cm, autant dire que c'est vraiment désagréable à la longue, le bruit est un peu strident. Bien évidemment, ce ventilateur est thermorégulé et il fonctionne avec plusieurs paliers, plus ou moins élevés suivant la température, mais la moindre sollicitation du CPU fait démarrer le ventilo et c'est là la limite de l'exercice.
La version Steambox du Brix Pro
Les BRIX Pro — car il y a plusieurs déclinaisons — ont été présentés au CES lors du discours du PDG d'Intel, Brian Krzanich et ont été introduits avec l'aide de Gabe Newell de chez Valve Software. Il a notamment été annoncé la sortie d'une version « steambox » du Brix Pro doté du core I7. Dans cette version, la machine est complète, et même si les spécifications exactes ne sont pas encore connues, les rumeurs évoquent un disque dur de 1 To et 2 x 4 Go de RAM. Elle sera bien évidemment livrée avec SteamOS, et on imagine un Steam Controlleur.
A l'heure où ces ligne sont écrites, la plateforme Steam propose 500 jeux pour Linux, dont peu de titres triple A nécessitant une configuration musclée. Le core graphique du Brix Pro sera donc très bien adapté. Pour jouer à des titres Windows, Valve va a priori proposer un système de streaming local, entre un PC gaming et la SteamBox : de quoi combiner le meilleur des mondes !
Il faudra attendre la rentrée 2014 pour réellement savoir ce que vaut cette solution.
Nous remercions notre partenaire Crucial pour le prêt de la RAM et des SSD nécessaires au test de ce Brix Pro.
On ne présente plus 3Dmark 2011, ce benchmark sorti fin 2010, made in FutureMark. On utilise le mode « Performance », qui est le mode par défaut. Les résultats 3Dmark comportent une note principale, qui est composée d'une formule de calcul agrégeant plusieurs sous-notes, correspondant en fait à différents aspects du rendu d'un jeu : moteur graphique et moteur physique. Le CPU n'ayant que très peu d'impact sur le score global, il n'y a plus de test uniquement CPU comme dans les précédentes versions de cet outil de benchmarking, il est désormais intégré aux calculs physiques.
Cet outil est fourni par la société Unigine et dispose, on s'en serait douté vu son nom, du rendu d'une « vallée ». Comprenez en réalité : rencontre d'un matin ensoleillé avec les cimes des montagnes et leurs sommets enneigés. Que ce soit en survolant les vastes étendues vertes ou de longues randonnées dans les pentes rocheuses, ce voyage se poursuit aussi longtemps que vous le souhaitez. Unique dans tous les coins, ce monde ouvert offre une expérience merveilleusement relaxante sous la musique tranquille des sons de la nature. C'est donc un benchmark avec du stress pour le GPU, mais relax pour nous.
Le jeu S.T.A.L.K.E.R. : Call of Pripyat et son moteur propriétaire X-Ray Engine ont toujours mis les machines à rude épreuve. Son successeur, Clear Sky, utilisait une version améliorée de ce moteur, qu'on peut donc utiliser pour pousser une carte graphique dans ses retranchements. Il est à noter que l'outil de benchmark est un stand alone, il permet donc de mesurer les performances d'une configuration matérielle sans posséder le jeu original, ce qui est très appréciable. L'outil utilise 4 fois la même scène, dans des conditions climatiques différentes, ce qui a un net impact sur le résultat. On utilisera les même paramètres de qualité que lorsqu'on teste des cartes graphiques AMD ou nVidia : Haute qualité avec une résolution de 1920 *1200 (sur un 24 pouces 16/10).
BioShock : Infinite est le nouvel opus de la série Bioshock, mais cette fois-ci, le jeu se déroule dans les nuages ; un peu l'opposé du numéro 2 qui lui, se passait sous l'eau. Graphiquement, ce jeu est magnifique et se classe parmi les jeux avec des graphismes de qualité comme Crysis ou Far Cry. Mais est-il gourmand ? Le Brix suivra-t-il la cadence ? Le jeu possède en fait un système de bench intégré assez intéressant. Cela nous permet de faire des tests sans lancer le jeu et ses tests sont faits sur un même circuit, garantissant la reproductibilité. La seule chose qui change, c'est les réglages : ce test propose notamment 8 qualités graphiques différentes. On va essayer plusieurs combinaisons pour déterminer si le Brix peut afficher 30 FPS en moyenne.
Successeur de l'excellent Metro 2033, Metro Last Light en reprend le moteur graphique, dénommé 4A-Engine. On utilise là encore l'outil de benchmark bien pratique qui est fourni avec le jeu, sous forme d'un exécutable séparé à lancer. Il dispose d'une interface graphique qui permet de configurer la scène et les paramètres à utiliser. Dans notre cas, on va utiliser 3 configurations différentes. L'objectif est de voir les conditions à partir desquelles le jeu est jouable.
Machine | Score (points) |
---|---|
ZeDen Baroudeur 600 | 1868 |
Brix (complet) | 5395 |
CPU | Prix (€uros) | LinX (GFlops) |
---|---|---|
Intel Core i7 4470K @ 3,5 GHz | 309 | 56,06 |
Intel Core I7 4770R @ 3,2 GHz | 350 (*) | 50,89 |
CPU | Arithmétique (GOPS) |
---|---|
Core i7 4470K @ 3,5 GHz | 115 |
Core i7 4470R @ 3,2 GHz | 120 |
Carte mère, chipset et core graphique | Score |
---|---|
Gigabyte Sniper M3 / Intel Chipset Z77 / HD 4000 | P973 |
Gigabyte Sniper 5 / Intel Chipset Z87 / HD 4600 | P1494 |
Gigabyte Sniper A88X / AMD Chipset A88X / Radeon 8640D | P1685 |
Carte graphiques Nvidia GTS 450 | P2582 |
Gigabyte Brix / Chipset HM87 / Iris Pro 5200 | P2486 |
Type | Nb FPS |
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Min | 5,9 |
Max | 29,6 |
Moyenne | 15,5 |
Scène | Nb FPS moyen Gigabyte Sniper 5 / HD 4600 - Dynamic Lighting | Nb FPS moyen Brix / Iris Pro 5200 - DX 11 Dynamic Lighting |
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Day | 30 | 34 |
Night | 36 | 33 |
Rain | 39 | 36 |
Sunshaft | 29 | 29 |
Type | Nb FPS - Qualité Haute, 720p | Nb FPS - Qualité Haute, 1920*1200 |
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Min | 8,58 | 3,30 |
Max | 140,22 | 57,08 |
Moyenne | 37,96 | 20,73 |
Réglages | FPS Minimum | FPS Moyen | FPS Maximum |
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Resolution: 1280 x 1024; Quality: Low; Texture filtering: AF 4X; Tesselation: Off; Motion Blur: Low | 4,24 | 33,00 | 71,90 |
Resolution: 1280 x 720; Quality: High; Texture filtering: AF 4X;Disabled; Tesselation: Normal; Motion Blur: Normal | 5,37 | 24,67 | 99,15 |
Resolution: 1920 x 1200; Quality: High; Texture filtering: AF 4X; Tesselation: Off; Motion Blur: Low | 4,67 | 15,33 | 40,73 |
Charge | Bruit (dB) | Consommation (W) |
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Idle | 36,1 | 19,5 |
Full CPU & GPU | 51,2 | 92,4 |
Conclusion
Le Brix Pro est au final une très belle machine signée Gigabyte. La miniaturisation poussée à l’extrême n'a pas nuit au deisgn, à la facilité de montage de la RAM et du SSD, à la connectique, qui est complète, ni aux performances de manière générale - la machine est très agréable à utiliser au quotidien. Le cœur graphique Iris Pro permet également de jouer à tous les jeux récents, à condition cependant de faire un compromis sur la résolution car le Full HD est hors de portée. Malheureusement, le tableau n'est pas parfait, et le Brix Pro rate la plus haute note à cause de sa ventilation, héritée des PC portables, qui se déclenche trop souvent et un peu trop bruyamment à notre gout. C'est gênant en bureautique classique, mais en jeu, il est vrai qu'il suffit de monter un peu le son pour couvrir les nuisances sonores. Le choix de Gigabyte de proposer une version SteamMachine de ce Brix parait donc tout à fait judicieux, ce petit cube saura s’insérer dans n'importe quel salon.
Je trouve ça super intéressant d'avoir des ordis aussi puissant et de si petite taille... Ça se glisse très bien dans un salon ou sur un bureau... À l'image d'un portable, il se trimbale aussi très bien en vacance ou chez un ami !
Le seul élément qui fait mal je trouve c'est son prix élevé... On parle tout de meme presque du triple du prix dune console pour une puissance moindre...