NZXT est une société américaine fondée en 2004 et donc plutôt récente face à certains mastodontes du secteur comme Antec. Elle se positionne pourtant sur le même secteur et affiche de grandes ambitions. La société est connue pour ses modèles de tours performantes et assez design, très adaptées au monde des gamers et nous a fait parvenir le Phantom 630, une grande tour bardée de ventilos de 200 mm et, surtout, d'innovations bien senties. Avec ses caractéristiques alléchantes et son look agressif, faut-il craquer ? La réponse sans plus attendre !
Déballage
L'imposant carton attire bien évidemment l'œil, avec une belle et grande photo couleur du boitier, dans sa variante noire. Il existe 2 autres coloris : blanc, avec quelques touches noires, et un autre, gris métallique que le constructeur nomme « Gunmetal ». L'arrière du carton nous détaille les principales caractéristiques de cette tour, avec un focus en photo sur chacune d'entre elles. On découvre ainsi le contrôleur de ventilateur, les baies modulaires ou le filtre à poussière amovible.Évidemment avec tout ça, on n'a qu'une hâte : ouvrir le carton pour découvrir enfin le Phantom !
Vue Extérieure
Une fois sorti de son polystyrène et de son étui plastique de protection, le boitier se dévoile. On peut donc en observer toutes les faces, et sur chacune d'entre elles on peut voir une petite spécificité par rapport à ce qu'on voit habituellement. Bien évidemment, c'est la façade qui attire particulièrement l’œil au premier abord. Elle n'est pas plate comme habituellement, mais propose un design 3D et asymétrique très plaisant. Le bas laisse ainsi entrevoir un ventilateur aux pales blanches, tandis que la partie supérieure accueille la porte, protégeant les 4 baies 5 pouces et demi, ainsi que le lecteur de cartes SD embarqué. Même si la porte est épaisse, sans doute pour insonoriser, le constructeur a évidé un espace afin de pouvoir refermer la porte sans risque d'endommager une carte restée enfichée.Le derrière de la tour est assez classique au premier coup d’œil, avec l'emplacement de l'alim en bas. Mais quand on sait où chercher, on aperçoit les 2 petites LEDs blanches qui permettent l'éclairage des connecteurs CM et cartes d'extension. Ces loupiotes sont activables et désactivables par un bouton, présent sur le dessus du boitier, à droite. On trouve également le bouton power, le bouton reset, ainsi que le sélecteur 3 positions du rhéobus intégré. Une barre lumineuse blanche permet de repérer les boutons noirs. Sur la gauche sont présents les 4 connecteurs USB (2 en USB2 et 2 en USB3) ainsi que les 2 jacks audio habituels, pour le micro et le casque.
Finalement, quand on regarde le dessous, on voit que la tour est posée sur 4 pieds disposant d'une zone en caoutchouc pour atténuer les vibrations. On voit également le grand filtre à poussière amovible.
Vue intérieure
On va maintenant faire le tour de l'intérieur du Phantom. Cela passe d'abord par le démontage des panneaux latéraux, retenus par 2 vis à main chacun. Plutôt que de coulisser comme bien souvent, ils s'ouvrent et se ferment à l'image des portières de voitures. Il n'y pas de charnière, comme sur le Cosmos 2 de Coolermaster, mais l'idée est la même : cela permet une ouverture et une fermeture plus facile, et sur une grande tour, c'est bienvenu.C'est l'occasion de découvrir les spécificités de cette grande tour. On voit tout d'abord que tout est peint en noir, et que les 4 ventilos intégrés ont des pales blanches, ce qui est le signe distinctif de la marque. Les ventilos de 200 mm sont d'ailleurs réellement imposants, et l'un d'entre eux est fixé sur la paroi gauche, sous la petite fenêtre en plexi.
Ensuite, on démonte, comme indiqué dans la notice, la façade avant et le panneau supérieur. Dans les 2 cas, ils sont simplement retenus par des clips. Il suffit de placer sa main à l'endroit prévu à cet effet et de donner un petit coup sec pour que ça se défasse tout seul. On retrouve alors le Phantom à nu. Sans son carénage, il ressemble bien plus à une tour parallélépipédique dont on a l'habitude.
On observe alors que les systèmes de fixation des ventilateurs sont bien pensés : au lieu de trous fixe, le constructeur prévoit plutôt des oblongs. Du coup, il y a toujours une marge de manœuvre pour ajuster la position des ventilateurs afin d'ajuster le flux d'air. De même, entre le carénage supérieur et le dessus de tour il y a un espace, où on peut faire courir des câbles, pratique pour un câblage propre.
Le bundle livré avec le Phantom 630 est renfermé dans une boite en carton de la taille d'un disque dur et installée dans un des emplacements pour HDD, afin de garantir son immobilité durant le transport. C'est une excellente idée, et elle permet de conserver l'abondante quincaillerie fournie :
- Sachets de vis noires pour la carte mère
- Sachet d'entretoises noires + outil de montage
- Sachet de vis pour disques durs et SSD
- Sachet de vis pour l'alimentation
- Sachet de vis noires pour des ventilateurs supplémentaires
- Serres-câbles
- Notice de montage
Configuration de test
La configuration de test est désormais up to date :- CPU Intel i5-3570K
- Carte mère Gigabyte Z68X-UD4
- RAM Corsair Dominator Platinum 16 Go 2133 MHz
- Alimentation Antec High Current Platinum 1000 W
- SSD Corsair Force GS 240 Go
- Disques dur WD 1 To Caviar Black et Samsung Spinpoinft F1 1To
- SLI de Carte graphique Gigabyte GTX 560 OC
- Back Plane Icy Dock MB994IPO-3SB
Installation
L'installation est la phase de mise à l'épreuve du boitier. On regarde la facilité de mise en place de chacun des composants faisant partie de notre configuration. On va commencer, ce qui peut être un peu étrange, par le watercooling, car le H110 avait déjà été fixé sur la carte mère lors de son test.Watercooling
La partie supérieure du boitier est prévue pour accueillir un radiateur de 3x120 mm, ou bien un 2 x 140, comme celui de notre H110. Le montage est simple, et on peut utiliser soit les vis fournies par Corsair avec son radiateur, ou bien celles fournies par NZXT, généreux en quincaillerie. Pour alimenter électriquement les 2 ventilateurs de 140 mm, on ne va pas utiliser un connecteur de la carte mère comme c’était le cas lors de l’installation du H110 dans le boitier Corsair C70. On va plutôt profiter du contrôleur de ventilateur intégré, capable de gérer 8 ventilateurs à lui seul.Carte mère
L'installation de la carte mère se fait simplement en posant celle-ci sur les entretoises déjà préinstallées, pour de l'ATX tout du moins. Pour les autres types de CM, il faudra positionner les entretoises aux bons endroits. De discrètes sérigraphies apposées sur le fond du boitier permettent de savoir quels trous correspondent à quel format, ce qui est assez pratique. De plus, afin de bien visser les entretoises, le constructeur fournit dans le bundle un petit accessoire dédié. Il s'agit en fait d'une douille 6 pans dans laquelle on vient placer l'entretoise à installer. Un tournevis cruciforme classique suffit ensuite pour la visser sur le fond du boitier. Bien vu NZXT !Alimentation
Le Phantom 630 permet le montage des alimentations dans les 2 sens, c'est à dire soit le ventilateur vers le bas, ou vers le haut. Le bloc ATX se fixe en bas de la tour, comme c'est de plus en plus souvent le cas sur les boitiers haut de gamme / gaming. Ici, pas de système de fixation sans outil compliqué, le constructeur s'est contenté de 4 vis noires très classiques, il n'y a pas de vis à main sur cette partie. On remarque que le boitier dispose d'un système anti-vibrations pour l'alim, avec 6 pieds en caoutchouc. Il suffit donc de poser l'Antec 1000 W à cet emplacement, en la calant sous le rebord. C'est rapide et efficace.Unités 5 pouces et demi
L'installation d'un lecteur DVD ou dans notre cas, d'un backplane ICY Dock — regroupant un lecteur DVD slim et 2 SSD — se fait intégralement sans outil. En effet, NZXT a équipé les caches façade d'un petit loquet en plastique, afin de les retirer très proprement, et très simplement, depuis l’extérieur de la tour. Après, avant d’insérer l'unité dans la baie, il faut juste libérer le loquet métal, pousser le backplate jusqu'à ce que les trous soient alignés, et remettre le loquet. Le tout ne prend pas plus de 2 minutes.HDD
Le montage des 2 disques dur de 1 To chacun dans le NZXT n'a pas posé de problème. Le boitier utilise des cages contenant des plateaux. Il suffit donc d’installer un disque dans un plateau. Le DD est alors retenu par 4 picots, qui sont légèrement ajustables et disposent d'une base de caoutchouc pour absorber les vibrations. C'est très bien trouvé. Et si on préfère les vis, ces picots sont amovibles !Il est à noter que les cages de disques sont modulaires. Elles sont au nombre de 3, et peuvent être permutées ou même retirées, ce qui offre plusieurs combinaisons différentes, dont certaines permettent d'installer des radiateurs de watercooling additionnels.
SSD
Pour les SSD, le constructeur a innové. Si bien sûr ils peuvent se fixer via des vis sur les plateaux de disques durs, comme cela est le cas dans bon nombre de tours qui sont passées à la rédaction, le 630 propose également 2 emplacements à l'arrière de la carte mère. Là encore, c'est bien trouvé, et le montage est simple, bien que requérant un tournevis. Le SSD se visse sur une petite plaque, qui vient s'accrocher au moyen de 4 griffes à la plaque métallique, et une vis à main vient finaliser l'assemblage.Cartes graphiques
Les 2 cartes graphiques de notre SLI de GTX 560 sont largement rentrées dans ce boitier, qui est un hall de gare. Pour la fixation, le constructeur a fait confiance à des traditionnelles vis, donc exit les vis à main. Il faut dire que bien souvent, vissées à la machine en usine, il est impossible de les défaire à la main. Et quand on a sorti une fois le tournevis...Câblage
Le câblage des différents composants se fait relativement bien, aussi bien au niveau électrique qu'au niveau SATA. Les câbles provenant du front panel sont d'ailleurs d'une longueur généreuse, NZXT n'a pas lésiné. Le système de câble management est excellent, à la condition, comme d'habitude, d'avoir une alimentation dotée de très longs fils, notamment pour ceux destinés à être connectés à la carte mère. L'espace laissé entre le dos de la carte mère et la paroi est important, et permet vraiment de caser de nombreux câbles. Les découpes, même si elles ne sont pas toute recouvertes de caoutchouc, sont larges et nombreuses, permettant de faire passer les câbles très facilement tout en cachant bien l'envers du décor. C'est du grand art.Une mention spéciale pour le contrôleur de ventilateur. Il se présente sous la forme d'une platine dotée de 8 connecteurs 3 points, destinée à accueillir tous les ventilateurs de la tours, à condition qu'ils ne consomment pas au total plus de 30 W, ce qui laisse de la marge ! Tout autour, on trouve de petites ouvertures, afin de passer les câbles des ventilos : le constructeur a donc poussé la réflexion autour de ce sujet. Pour que ce système fonctionne, il ne faut pas oublier de connecteur la prise Molex 4 broches. Elle alimente en effet ce contrôleur, ainsi que les LEDs d'éclairage du boitier.
Il est temps refermer le boitier, installer Windows 7 64 bits et les outils Zeden.net habituels et passer aux benchs.
Performances du lecteur de cartes
Avant d'attaquer l'aspect refroidissement et bruit du boitier, on va prendre le temps de s’arrêter sur le lecteur de carte intégré et voir s'il est aussi performant qu'un autre lecteur de cartes, en l’occurrence un de marque Kingston. Dans les 2 cas, c'est de l'USB2 qui est utilisé, et la carte SDHC de test est une 32 Go Lexar, classe 10. On utilise l'outil HD Tune Pro 5.00 pour réaliser le test de lecture. On va s’intéresser au débit moyen en lecture, ainsi qu'au temps d’accès.Lecteur de carte | Débit moyen lecture (Mo/s) | Temps d'accès (ms) |
---|---|---|
Kingston - externe | 18,7 | 0,78 |
NZXT - interne | 18,8 | 0,84 |
Il n'y a pas de différence notable entre les 2, on peut donc oublier son lecteur actuel dans un tiroir et faire confiance à celui choisi par NZXT !
Performances thermiques et nuisances sonores
Description de l'outillage
On utilise le logiciel OCCT 4.4.0, qui est l'outil royal de test d'overclocking : il pousse le CPU et les GPU dans ses retranchements pour le faire chauffer au maximum. Direction le site officiel pour le télécharger. On fera des passes de 15 minutes du benchmark OCCT Power Supply, qui combine un burn CPU (le test OCCT classique) avec un burn GPU (basé sur un équivalent de Furmark).Un autre outil, Hardware Monitor (téléchargeable à cette adresse), permettra de lire les valeurs min et max des sondes de températures intégrées au CPU et au GPU. Notre protocole de tests consistera à mesurer les températures, en idle et en charge, du processeur et des cartes graphiques. On présentera ensuite la moyenne, et ce pour les 3 positions du contrôleur de ventilateur : minimum, medium, maximum.
Les nuisances sonores seront quant à elles mesurées au sonomètre à 50 cm du côté gauche. Pour ces mesures, nous allons utiliser notre Sonomètre Voltcraft SL-100. Nous vous invitons à consulter notre article présentant ce sonomètre article présente en détail notre sonomètre.
Voici désormais ce qu'on attendait le plus, les résultats !
Les résultats
Configuration | Temp. CPU idle (°C) | Temp. CPU max(°C) | Temp. GPU idle (°C) | Temp. GPU max(°C) | Bruit (dB) |
---|---|---|---|---|---|
Corsair C70 / H110 / normal | 24 | 47 | 47,7 | N/C | N/C |
NZXT Phantom 630 / H110 / Low | 28 | 51 | 36 | 64 | 38.8 |
NZXT Phantom 630 / H110 / Medium | 26 | 49 | 33 | 55 | 43.8 |
NZXT Phantom 630 / H110 / High | 22 | 48 | 31 | 53 | 50.2 |
A la vue de ces résultats, on peut voir que le contrôleur de ventilateur joue vraiment un rôle important. Au minimum, on tourne autour des 39 dB, seulement ! Par rapport à la même configuration dans le boitier C70 de Corsair, on gagne 9 dB, pour 5 degrés de plus en pleine charge. Le gain en nuisance sonore est donc tout simplement énorme, pour une température maximale de CPU qui reste aux alentours de 50 °C. Il y a donc encore de la marge pour un overclocking, vu qu'on a une marge d'au moins 10 °C. Au niveau médium, le bruit reste raisonnable, même si logiquement, cette position du contrôleur de ventilo est plus bruyante. Le gain est surtout visible au niveau des cartes graphiques, ce qui est logique. Le flux d'air des ventilos NZXT, surtout les 200 mm, est clairement destiné à refroidir les cartes graphiques. Le H110, quant à lui, voit ses ventilateurs tourner plus vite, mais le gain est limité. A la position maximale, le NZXT se transforme en aspirateur, avec plus de 50 db mesurés ! Le gain en température est limité, il y aura de toute façon que peu de raisons de recourir à ce niveau de ventilation.
Conclusion
Inutile de tourner autour du pot, le NZXT Phantom 630 est une vraie réussite, et un coup de cœur de la rédaction. Avec son design racé, ses fonctionnalités très pratiques et sa modularité exemplaire, il saura accueillir n'importe quelle configuration, aujourd'hui et demain, avec silence et performance. Bien sûr, il coûte plus de 200 euros, mais il saura vous accompagner avec brio de nombreuses années durant, il faut donc le voir comme un investissement plutôt qu'un achat irréfléchi.