Gigabyte fabrique des cartes mères, des cartes graphiques mais aussi des périphériques pour joueurs exigeants, comme des claviers. Les claviers dits mécaniques ont d'ailleurs de plus en plus le vent en poupe auprès des gamers, mais ils sont souvent proposés à des tarifs très onéreux — pour ne pas dire exorbitants. Gigabyte nous a donc fait parvenir une de ses dernières créations : le clavier Aivia Osmium. Rétro-éclairé et destiné avant tout aux joueurs, il est tout de noir vêtu avec tout plein de jolies LEDs bleues du plus bel effet, et son orientation est très clairement le haut de gamme. Alors, peut-on avoir des switch Cherry MX sous les doigts et une fabrication d'une qualité très supérieure en osmium sans trop mettre la main au porte-monnaie ? Ce tout nouveau modèle fera-t-il chavirer les cœurs ? Réponse dans notre article !
Déballage
Le carton est imposant, il est grand par la taille et plutôt lourd pour un clavier... On ne s'attend pas à trouver un clavier de cette envergure et de ce poids assez conséquent. En ouvrant la boite, on s'aperçoit très vite que dans cet écrin, le clavier ne risque pas de s'abîmer tant il est bien protégé par des protections en mousse qui l'enveloppent comme une sorte de petit cocon.
Notre exemplaire de prêt était en qwerty ce qui ne s'est pas avéré franchement pratique. Toutefois, pour tous les acheteurs de France et de Navarre, un exemplaire en Azerty sera bien sûr de rigueur.
Bundle
Il y a 4 touches supplémentaires qui sont fournies dans le bundle pour échanger avec différentes touches du clavier (au choix selon les désirs de son propriétaire). Un Key-pull servant à enlevant les touches est fourni, c'est qui plutôt bien venu, utile et vraiment pratique pour faciliter la customisation du clavier sans devoir galérer. Ces 4 touches sont un peu gadget : il y a une sorte d'éclair, un genre de bouclier, une flamme et une tête de personnage qui peuvent rappeler vaguement les différents modes de la nanosuit dans le jeu Crysis: camouflage, puissance, rapidité et bouclier. Ce principe reste tout de même une bonne idée mais cette sélection est un peu kitsch et pas très utile. Une autre combinaison de touches les plus utilisés dans les FPS (ZQSD) aurait été surement plus judicieuse, comme c'était notamment le cas sur 2 autres claviers mécaniques testés par ZeDen (le Ozone Strike, et le Corsair K60).Présentation détaillée
Étant d'un naturel très curieux de nature, nous nous sommes posés la question de savoir ce qu'était vraiment cette matière pas très courante que l'Osmium.La densité de l'osmium (22,61) en fait l'élément naturel le plus dense, devançant de peu l'iridium.Rien que ça, excusez du peu. A la vue de cette petite mise en lumière rapide, on peut s'attendre à une très longue longévité et une robustesse à toute épreuve.
Enfin, ce métal a la plus haute température de fusion et la plus faible pression de vapeur des métaux du groupe du platine. Osmium - Wikipédia
Faisons maintenant le tour du propriétaire. On dispose d'un vrai port USB 3.0 à portée de main en haut sur la droite du clavier. Pour rappel, l'USB 3.0 a 10 fois la vitesse de transmission et 1,8 fois la puissance d'alimentation par rapport à la version 2 du port. Il y a aussi une sortie audio et une entrée micro, ce qui s'avère très pratique et très fonctionnel. Pour parachever le tout, il y a aussi en plus sur le haut un autre port, mais USB en 2.0 cette fois.
Le clavier supporte également l'Anti-Ghosting, c'est à dire qu'on peut appuyer simultanément sur 64 touches.
Touches de macro
Il y a 5x5 touches combinaisons de touches macros à configurer, soit 5 dans chaque profil. On peut aussi programmer 5 profils de jeu différents et les utiliser à la volée, on peut mémoriser jusqu'à 70 macros très facilement.Les touches de changement de profils sont un peu trop hautes (de G1 à G5) et peuvent donc paraitre un peu mal placées et pas très facile à utiliser, ni très pratique à l'usage. Lors d'une session de jeu il faut en effet soulever la main gauche pour appuyer sur les touches de changement de profil ou alors appuyer sur le switch avec le logo Aivia — illuminé de différentes couleurs suivant le mode choisi — pour changer de profil. Dans ce cas, on est obligé de tous les faire dans l'ordre : on ne peut pas passer du profil 1 au 5 sans passer par les 3 autres.
Dimensions et poids
Nom | Poids (g) | Largeur (mm) | Hauteur (mm) |
---|---|---|---|
Clavier basique | 981 | 460 | 168 |
Clavier multimédia | 1045 | 483 | 220 |
Logitech G15 | 1015 | 490 | 220 |
ROCCAT Isku | 960 | 509 | 247 |
Osmium Aivia | 1500 | 454 | 257 |
Malgré son poids conséquent de 1,5 kg, ce n'est aucunement handicapant — étant donné qu'un clavier n'a pas pour vocation d'être transportable, il est juste sensé rester sagement sur le bureau. Et pour ça, on peut dire qu'il le fait très bien. Quand on se penche sur le dessous du clavier, on peut s'apercevoir que la qualité et le sérieux dans la fabrication est bien présent. Les quatre patins maintiennent très bien le clavier à sa place, et il ne risque pas de bouger ni même de glisser, il est comme rivé au bureau.
Penchons-nous sur ces dimensions qui peuvent paraitre énormes au premier coup d'œil :
- 454 x 257 x 45 mm avec le repose-poignet
- 454 x 180 x 45 mm sans
Installation
Le branchement est on ne peut plus simple, il suffit de brancher les 2 câbles en USB 2 et 3 et les câbles audio, sortie audio et la prise micro. En tout cas, ça a le mérite de ne pas être complexe pour les branchements. C'est toujours bien pratique d'avoir une prise audio pour un casque ou des enceintes et pour pouvoir brancher son micro sans avoir à se lever de son siège pour débrancher des fils à l'arrière ou sur le devant de la tour.
Le souci apporté au détail n'est pas négligeable, et par exemple le rétro-éclairage bleu est vraiment de très bonne facture.
Partie logicielle
En ouvrant l'emballage on découvre avec une mauvaise surprise qu'il n'y a pas de CD de pilotes, c'est le désert au niveau des logiciels fournis, ce qui est très étonnant et décevant quand on connait le prix élitiste de ce genre de clavier très haut de gamme. Nous avons donc l'obligation d'avoir internet et de les télécharger afin de profiter pleinement de toutes les fonctions du clavier.Le logiciel Aivia Ghost Engine est très facile à trouver soit en se rendant sur le site du constructeur. La version testée est la 1.03 et pèse seulement 13,7 Mo. Voici quelques images des différents onglets, pour illustrer le logiciel de configuration du clavier.
On peut aussi accéder à l'éditeur avancé de macros depuis plusieurs de ces onglets. Cet outil est toujours aussi performant, c'est celui qu'on retrouve dans les produits de la marque. On pourra grâce à lui créer un nombre illimité de macros, avec une gestion précise de l'intervalle de temps entre chaque appui, pour un contrôle optimal. La gestion des macros est très intuitive
La mémoire interne du clavier peut contenir jusqu'à 5 profils différents, et ces profils peuvent être activés à la volée suivant l'exécutable lancé. On peut également sauvegarder sur le disque dur une infinité de profils, à charger dans le clavier quand le besoin se fait sentir. Les possibilités sont vraiment nombreuses.
Il y a quelques lacunes à ce niveau, et même si après quelques jours d'utilisation, le logiciel devient presque correct et performant, c'est quand même pénible de devoir prendre le temps de comprendre comment ça fonctionne. Rassurez-vous, ce petit laps de tâtonnements passés, on parvient enfin à bien configurer le driver et là, ça devient très intéressant. Les possibilités de configurations sont énormes, on peut presque faire ce que l'on veut, même si il faut l'admettre que c'est un peu compliqué et pas très intuitif à utiliser/configurer. Il y a aussi quelques approximations au niveau de la traduction de certaines commandes, mais c'est chose courante chez les constructeurs. On espère en tout cas que ce sera corrigé via un patch.
A l'usage
Durant ces quinze jours de tests, l'Osmium s'est avéré très confortable et ergonomique à l'usage. Il est presque silencieux, en tout cas un peu plus que la majorité des claviers que nous avons pu tester et utiliser. Ce n'est surement pas le clavier le plus silencieux du marché mais ça reste vraiment du bon travail ; surtout pour un clavier dit mécanique.Quand on regarde ces chiffres on s'aperçoit qu'il fait presque la taille d'un clavier standard si on enlève le repose poignet. Par contre, je trouve qu'il perd un peu de sa superbe lorsqu'il est tout nu sans tous ces atours pour le sublimer et le mettre en valeur.
Sur le plan matériel et technique, on apprécie les switchs Cherry MX Red. Il s'agit d'interrupteurs dont la réputation n'est plus à faire chez les joueurs, ils sont d'une dureté moyenne proposant une course totale de 4 mm avec activation à mi-parcours et une résistance de 45 grammes. Ces switchs tout-terrain sont susceptibles de plaire aussi au plus grand nombre et devraient donc convenir à un panel d'utilisateurs très large. Le clavier est donné pour une durée de vie de 50 millions de frappes ce qui laisse le temps de voir venir.
Avec une qualité de fabrication de très bonne facture, on sent du premier coup d'œil que c'est du très bon matériel et qu'il y a une possibilité énorme de customisation des touches. Au final, le prix reste très correct et plutôt contenu aux vues des qualités de fabrication et des possibilités pléthoriques. Il est vraiment très beau au niveau esthétique surtout visuellement parlant quand on a les lumières des touches activées et poussées au maximum, ça en jette ! Au premier abord, c'est une fonction que l'on pourrait pu croire un peu gadget mais qui se révèle vraiment utile, elle en devient presque même indispensable. Ça donne au clavier un look vraiment bluffant. Durant toute la durée du test, toutes les personnes qui ont pu le voir allumé ont été conquis et vraiment enthousiasmées par ce coté très futuriste (même si ça a un peu un coté guirlande ou décoration de Noël, ça en jette pas mal et ça en met pleins les yeux).
Conclusion
Pour conclure, le clavier mécanique Gigabyte Aivia Osmium est un produit très complet, résistant et d'une très bonne fabrication. De plus, c'est une vraie réussite sur le plan visuel. C'est un produit vraiment haut de gamme et cela se ressent sur tous les plans. Le contre coup est le côté un peu élitiste de par son prix de 120 € : le gamer désargenté aura tendance à passer son chemin. Sans être donné, ça reste un prix compétitif par rapport aux autres claviers mécaniques. Mais l'adage usuel dit quand on aime on ne compte pas et il semble tomber à point nommé pour ce clavier tant il m'a séduit sur le plan visuel et surtout avec toutes ces fonctionnalités annexes.