L'offre en termes de souris pour joueurs est pléthorique, et parfois il est facile de passer à côté de certains modèles, qui pourtant valent le détour. Le constructeur de périphériques pour gamers Ozone, dont nous avons testé plusieurs produits dernièrement, propose bien évidemment des souris à son catalogue et c'est le modèle le plus haut de gamme, la « Radon 5K » qui va passer sur le grill dans cet article. Mérite-t-elle sa place sur votre bureau ? Réponse dans le test !
Caractéristiques techniques et fonctionnalités
Sur le site d'Ozone, on trouve les informations suivantes :- Capteur laser pour joueurs professionnels Philips PLN 2032
- 8 boutons (dont 7 programmables)
- Résolution ajustable de 100 à 5600 dpi
- Fonctions de Macro et Script
- Connectique USB 2, avec 4 niveaux de fréquence (1000 Hz Max.)
- Poids ajustable
- Dimensions: 122,43 x 70,64 x 43,7 mm (longueur x largeur x hauteur)
- Longueur du câble : 2 m
- Consommation : < 100 mA
- Logiciel de configuration (Windows seulement)
- Prix : 50 €uros
Déballage
Le packaging est à la fois simple et original, puisqu'il s'agit d'une boite majoritairement transparente mais qui est pourtant solide. La Radon parait avoir fière allure au premier coup d’œil. Le dos de la boite, quant à lui, présente les caractéristiques principales de ce modèle — autant d'informations que l'on retrouve en fait sur la fiche technique.Une fois la boite ouverte, on découvre un bundle assez riche :
- Sacoche de transport pour la souris
- Petite sacoche pour garder les poids
- Documentation
- CD de driver
Présentation détaillée
Dessus et côté
On voit sur le dessus 3 éléments alignés : la molette, une sorte d'interrupteur, et un bouton lumineux. La molette est relativement étroite et n'est pas bi-directionnelle comme on peut parfois le voir sur certains modèles. En revanche elle est dotée de stries antidérapantes au design original.Il y a 4 paliers de résolution prédéfinis et chaque appui sur le bouton en forme d'interrupteur permet de passer au suivant. Une barre lumineuse, composée de 4 LED rouges, permet de savoir quel palier est activé.
Le bouton lumineux permet quant à lui de changer de profil de boutons / macros. Il y a 3 profils disponibles, et donc 3 couleurs affichées (rouge, bleu, violet). Ce fonctionnement rappelle ce que Zowie fait : sur la souris EC2, la molette dispose des 3 mêmes couleurs qui indiquent dans ce cas précis le niveau de résolution utilisé.
Sur la tranche de la souris, on aperçoit 2 boutons additionnels, tout ce qu'il y a plus de classique, portant ainsi le nombre de boutons à 8.
Bien sûr, les fonctions attribuées aux boutons décrites ci-dessus sont modifiables dans le driver, sur lequel nous reviendrons plus tard dans la suite de l'article.
Dessous
Il suffit de retourner la souris pour découvrir plusieurs features de la Radon, dont la première n'est pas mentionnée dans la fiche technique. En effet, le constructeur a intégré dans sa souris un guide câble, qui permet de faire sortir le fil de la Radon du côté qu'on souhaite. Il y a en fait 5 sorties possibles, ce qui permet à la Radon de s'adapter aux bureaux de tous les gamers.Chose peu courante, Ozone communique sur le capteur embarqué dans cette souris. Le Philips PLN 2032 est un capteur assez réputé, qu'on retrouve chez d'autres constructeurs de souris haut de gamme, notamment Razer, Coolermaster, Tt Esport et Saitek. On peut le reconnaitre à sa couleur jaune, parfaitement visible sur la photo. Il plafonne à 5600 DPI, tandis que son petit frère, le PLN 2030 se « limite » à 3200 DPI et est utilisé dans la Radon 3K d'Ozone.
Les patins téflon ont pour le coup une forme assez particulière : longs et étroits, ils sont placés sur le pourtour de la souris afin de libérer de la place, notamment pour la trappe permettant d’accéder aux poids. Au nombre de 5, ils pèsent chacun 4,5 grammes et ils sont placés en fait sur le couvercle de la trappe, ce qui permet de les retirer plus facilement que sur la Kone[+] de chez ROCCAT où ils sont logés dans la souris.
Câble et connecteur
Le câble est gainé de tissu, ressemblant aux tissus thermorésistant qu'on trouve notamment sur les câbles d'alimentation des fers à repasser. Cela change du plastique traditionnel, et cela a une incidence sur la tendance à prendre "le pli" qu'ont les câbles. Avec ce système, les détracteurs du filaire pour cet aspect viennent de perdre un argument. Heureusement, la plupart des souris haut de gamme utilisent ce type de câble, pour le plus grand bonheur des utilisateurs.En revanche, le câble de la souris se termine par un connecteur USB plaqué or, chose qui se répand de plus en plus dans les souris pour joueur. L'or est le métal qui a la meilleure conductivité électrique, c'est le meilleur matériau à utiliser pour faire de la connectique performante. C'est pour cela que dans le domaine de l'audio haut de gamme, on trouve régulièrement des câbles d'enceintes avec des connecteurs recouverts de ce métal. Mais dans le contexte d'une souris, on est dans le psychologique plus qu'autre chose. En effet, si les câbles audio à connecteurs en or peuvent trouver une certaine justification due au fait que le signal transitant dans les câbles est analogique, dans une souris, c'est du numérique qui passe. Peu importe le métal, du moment qu'il soit conducteur et que la prise USB soit faite comme la norme l'exige, il n'y aura pas de perte, ni de gain à ce niveau-là.
Drivers
Cette souris n'a pas de pilote a proprement parlé mais dispose plutôt d'un outil de configuration. Ozone fournit un CD-ROM de 8 cm, taille standardisée mais peu utilisée, avec dessus un exécutable de 22 Mo. Une fois lancé, il ne s'installe pas mais affiche directement l'interface de paramétrage, qui va écrire directement dans la souris les différents réglages réalisés par l'utilisateur. D'ailleurs, au lancement de l'interface — qui prend quelques secondes — on voit les lumières de la souris clignoter durant la lecture de ces paramètres.Coté design, on est un net cran en dessous de la concurrence car même si le résultat final peut paraitre assez joli de prime abord, il y a des zones qui font vraiment application Windows mal dissimulée. L'ergonomie est assez brute de fonderie, mais coté fonctionnel, tout est là, réparti en deux onglets.
Le premier, dénommé « Profile » permet de gérer les affectations de boutons ainsi que les macros. Ça fonctionne, une fois qu'on a compris la logique, mais ce n'est pas super pratique à utiliser ni intuitif. On en vient à regretter ce que les autres constructeurs font, que ce soit sur l'affectation de bouton par glisser / déposer comme propose Logitech, ou la gestion de macro avancée livrée en standard avec les souris ROCCAT.
Le deuxième, « Config » se concentre sur la gestion des résolutions. On peut choisir de manière assez classique le nombre de niveaux différents de résolution que l'on souhaite utiliser, ainsi que la valeur pour chacun d'entre eux, comprise entre 100 et 5600 DPI. La configuration par défaut fournie par le constructeur est cohérente et pourra suffire à certains. On peut aussi régler la fréquence de rafraichissement du port USB. Positionnée à 1000 Hz par défaut, on pourra sans problème la redescendre à 500 Hz, qui est en général le meilleur compromis en termes de consommation CPU notamment.
On pourra cependant regretter qu'il n'y ait pas de version francisée de cette interface de configuration, mais elle est très stable, et n'avons rencontré aucun plantage lors de nos tests.
A l'usage
Après plusieurs jours passés en compagne de cette souris, il est l'heure de dresser le bilan.Premier point important, la souris ne fait pas jouet, comme on pourrait le craindre d'une souris affichant des prestations haut de gamme et un prix bas. Les plastiques sont de bonne facture, et les ajustements sont correctement réalisés. Il n'y a pas de jeu, ni de couinement quand on appuie dessus, ce qui est preuve d'une bonne qualité d'assemblage. Le poids est bien calibré, avec 109 g relevés sur la balance lorsque tous les poids sont installés, ce qui est le cas par défaut. Pour ceux qui préfèrent les souris légères, on peut descendre sous la barre des 90 g. On remerciera également le constructeur pour son système permettant de guider le câble du côté que l'on souhaite, c'est vraiment un exemple à suivre.
En jeu, la Radon fait preuve d'une grande souplesse d'utilisation, notamment par sa gestion de profils et de sensibilités. Les indications lumineuses sont bien pratiques pour savoir quel mode est activé. Couplée à un tapis de souris digne de ce nom, la Radon glisse sans problème grâce à ses patins. Il sera difficile de prendre le capteur en défaut, le savoir-faire de Philips n'est plus à démontrer dans ce domaine.
Au niveau de la prise en main, la taille assez importante de la souris lui permet d’être confortable, mais le revers de la médaille est que les petites mains ne s'y trouveront pas forcement à l'aise. La forme globale de le souris est agréable, et les boutons sont faciles d'accès, en plus d’être bien discernables au toucher, surtout ceux situés sur le dessus de la Radon. La molette nous a en revanche moins séduit, la faute à des crans trop peu marqués, dont la longévité est peut être sujette à caution.
On terminera sur la pochette de transport bien pratique, notamment pour ceux qui vont en LAN, car le constructeur n'oublie pas les progamers lors de la conception de ses produits. Il suffit de regarder la photo ci-contre pour comprendre que le choix du CD de 8 cm était très judicieux : celui rentre en fait tout simplement dans la pochette, ce qui permet de l'avoir tout le temps sous la main. Idem pour la pochette contenant les poids.
Conclusion
Ozone mise sur l'excellent rapport qualité/prix de ses produits, et la Radon 5K testée ce jour s'inscrit parfaitement dans cette stratégie. La souris est robuste, précise, et conviendra à bien des joueurs pour peu qu'ils n'aient les mains pas trop petites. Même si l'interface de configuration n'est pas la plus sexy qu'on ait pu voir, elle a le grand mérite de ne pas devoir s'installer et de remplir son office. On notera aussi que le bundle est très complet et bien pensé, et il devrait ravir les progamers.