Le micro-casque fait partie de la panoplie du parfait joueur de FPS, et se choisit donc avec soin. Les constructeurs sont nombreux sur ce segment, on peut citer ROCCAT, RAZER ou Logitech, mais aussi Ozone, nouveau venu avec une gamme complète. Aujourd'hui, c'est le Strato Evolution, modèle haut de gamme de la firme et remplaçant du Strato premier du nom, qui fait l'objet d'une revue de détails dans nos colonnes. Un casque 5.1 orienté gaming et qui ne coûte pas un bras mérite forcément qu'on le teste. C'est parti !
Fiche technique
Voir dans la marge de droie pour la fiche technique.Déballage
Le package est typique du matériel pour gamers : un design assez agressif avec une petite fenêtre pour apercevoir la bête. Les côtés présentent les caractéristiques principales du casque, avec de multiples photos à l'appui. De manière générale, l'ensemble de la boite est très réussie dans, et donne envie de l'ouvrir enfin découvrir ce casque.L'emballage est également un peu surprenant par ses dimensions. En effet, il est relativement petit, et très allongé contrairement à celui des casques des concurrents d'Ozone. La raison est liée à l'une de ses caractéristiques : le Strato Evo se plie en 2 sur lui-même, et c'est dans cette position qu'il est packagé, comme on peut le voir sur la photo ci-contre.
Le bundle est composé de :
- Manuel
- CD d'installation
- Une paire d'écouteurs de rechange en tissu
Présentation détaillée
Passons maintenant en revue certaines spécificité de ce Strato Evo.Coques d'oreilles
La fiche technique indique que les écouteurs sont interchangeables. Ceux montés par défaut sur le Strato sont en cuir, tandis que la seconde paire de rechange est en velours tout doux, encore plus doux que ceux du Shock Spin de Tt esport. Passer de l'un à l'autre est relativement facile, encore faut-il le savoir. Il n'y a rien dans le manuel ni aucune inscription sur la boite qui mentionne qu'il faut faire pivoter d'un quart de tour les écouteurs, et tirer dessus pour les démonter. Ensuite, à la manière d'un démonte pneu, on vient retirer le cercle de rétention en plastique maintenu par un rabat, et on refait l'opération inverse pour monter les nouvelles coques.La télécommande
La télécommande est assez volumineuse, puisqu'elle mesure 8 cm de long sur 3,5 de large. Elle est dotée de plusieurs boutons, à savoir :- Molette réglage canal avant
- Molette réglage canal arrière
- Molette réglage canal centre
- Molette réglage canal subwoofer
- Interrupteur pour couper le micro
- Bouton +/- de volume global
Les 6 boutons sont placés sur les tranches de la télécommande. Sur le dessus, il y a donc de la place puisque aucun interrupteur ne n'y trouve. Ozone en a profité pour y placer une barre lumineuse et un rappel du symbole chimique O3 — représentant la molécule d'ozone — logo du constructeur. Malgré ses dimensions et ses boutons, le poids de la télécommande reste raisonnable. Toutefois, son emplacement à peu près au milieu du cordon permet assez facilement de la poser à portée de main sur le bureau, sans qu'elle pende et ne tire sur le casque.
Le micro
Le micro est monté sur une tige qui peut bouger dans tous les sens, elle-même fixée sur un pivot. L'axe de ce pivot est doté de crans assez durs, ce qui permet de bien maintenir la tige en place. Cette tige est très flexible, ce qui permet un positionnement ultra précis. La télécommande permet de muter le micro, ce qui est habilement indiqué via une LED placée sur la tranche du micro. Étrangement, la LED est allumée si le micro est coupé, ce qui peut perturber.Installation et drivers
Branchements
L'installation est simple, puisqu'il suffit de brancher la carte son USB à un port de libre. Le câble du casque se termine en fait par un connecteur USB plaqué or, chose qui se répand dans les périphériques haut de gamme. L'or est le métal qui a la meilleure conductivité électrique, c'est le meilleur matériau à utiliser pour faire de la connectique performante. C'est pour cela que dans le domaine de l'audio haut de gamme, on trouve régulièrement des câbles d'enceintes avec des connecteurs recouverts de ce métal.Mais dans le contexte d'un casque avec une carte son USB intégrée, on est dans le psychologique plus qu'autre chose. En effet, si les câbles audio à connecteurs en or peuvent trouver une certaine justification due au fait que le signal transitant dans les câbles est analogique, dans une souris, c'est du numérique qui passe. Peu importe le métal, du moment qu'il soit conducteur et que la prise USB soit faite comme la norme l'exige, il n'y aura pas de perte, ni de gain à ce niveau-là.
Une fois le port USB sous tension, une barre lumineuse rouge s'allume sur la télécommande, dans le plus pur style Ozone. Cette LED n'a aucun rôle spécifique autre qu'indiquer que la carte est bien branchée, et il n'est pas possible de l'éteindre via le logiciel.
Drivers
L'installation se fait au travers d'un setup aux couleurs de la marque, tout simple mais qui met dans l'ambiance. Une fois le driver installé, un périphérique dénommé « USB Multi Channel Audio Device » apparait dans le gestionnaire de périphérique de Windows au niveau de la section Contrôleur audio vidéo et jeu. Sous ce nom se cache la carte son intégrée dans la télécommande du Strato. Maintenant que le driver est correctement mis en place, on peut alors lancer l'interface du driver, dont voici diverses captures :L'onglet information est très révélateur. Il nous apprend que Ozone embarque un contrôleur audio Cmedia Xear 3D dans sa carte son. Tout le logiciel de configuration n'est donc pas spécifiquement développé par Ozone, ce qui se voit au premier coup d'œil car il n'a pas du tout la charte graphique rouge et noire si appréciable. Cmedia a longtemps été considéré comme du bas de gamme, mais les choses ont bien changé depuis. On se souviendra que ROCCAT utilise le même genre de puce dans son Kulo 7.1, sauf qu'ici, le modèle gère 6 sorties physiques au lieu de 8 haut-parleurs virtuels.
Les onglets sur lequel on trouvera les paramètres les plus intéressants sont :
- Param. principal : permet de choisir le nombre de canaux à simuler, ainsi que leur disposition spatiale, au travers du « 7.1 Virtual Speaker Shifter ».
- Mélangeur : permet de régler le volume des HP et du micro
- Effet : on y trouve notamment un égaliseur, doté de 12 presets musicales
A l'usage
Après plusieurs jours passés en compagnie de ce Strato Evolution, on peut brosser un tableau plutôt positif de ce casque.L'ensemble est solide, bien fini, bien ajusté et les matériaux choisis ne font pas cheap. Il n'y a pas de craquements ou de grincements désagréables quand on bouge les différentes parties, ce qui est une excellente surprise, car le prix demandé pour le Strato Evo est relativement bas vu son positionnement sur le marché. Le fait de pouvoir plier le casque n'a a priori pas d'impact sur la solidité globale du produit, ce qui fait qu'il pourra être plié et déplié de nombreuses fois sans problème.
Sur la balance, le poids du Strato est de 348 g, ce qui le place dans la moyenne haute des casques testés à la rédaction. Bien évidemment, la présence des 6 haut -parleurs induit forcément de la masse supplémentaire. Le constructeur précise à ce sujet que par rapport à la première version du Strato, le choix des matériaux et un peu de redesign ont permis de gagner 30 grammes, preuve s'il en est que le sujet est pris au sérieux par Ozone. Heureusement, une fois sur la tête, on découvre que le poids est bien réparti, et ne fatigue pas à l'usage. Au niveau des coques d'oreilles interchangeables, notre préférence va à celles en velours, plus agréables à la longue. Ce n'est qu'une question de confort, le son n'est nullement impacté.
Le rendu audio est vraiment très bon, que ce soit au niveau des basses que des aigües, en jeu ou en usage musical. Le 5.1 rends vraiment bien, à condition de choisir les bons paramètres dans l'interface du pilote de périphérique. La présence du subwoofer donne tout de suite une autre dimension aux explosions dans les jeux, ce qui renforce l'immersion de manière importante. Avec le volume au maximum, notre fidèle sonomètre Voltcraft a relevé pas moins de 100,6 dB, ce qui représente de quoi se rendre largement sourd plus d'une fois. Certains casques produisent des volumes sonores encore plus élevés, mais sont en général construit autour de 2 haut-parleurs stéréo dotés de bobine de 50 mm, comme le Shock Spin de TtEsport. A de tels volumes, le Strato Evo se met également à vibrer du fait du subwoofer intégré.
Coté télécommande, on pourra regretter que les boutons situés sur celle-ci ne soient pas rétroeclairés, alors qu'une LED est déjà implanté dans cette partie du casque. En effet, vu qu'il y a plusieurs molettes identiques, il faut du temps pour s'y retrouver sans lumière. Ceci dit, une fois que les différents volumes des différents canaux sont bien réglés, on a plus besoin de toucher à ces molettes : le bouton de volume global est quant à lui complètement différent au toucher, mais il est plus petit et donc pas forcément facile à atteindre.
Au niveau du micro, les tests de logiciels de communications ont tous été à l'honneur du casque. La voix est très claire, sans bruit de fond. La prestation offerte par le Strato à ce niveau est donc tout à fait convaincante, et le micro est vraiment très facile à positionner.
Conclusion
Ozone réalise un sans-faute avec cette nouvelle révision du Strato. Solide, fiable, doté d'un rendu sonore excellent, le tout pour un prix maitrisé, ce casque plaira à tous ceux cherchant un casque 5.1. Les coques interchangeables et le fait qu'il soit pliable sont des fonctionnalités qu'on aimerait bien voir apparaitre sur les modèles des concurrents tant cela est pratique. A recommander à toutes les oreilles !
Seul petit bémol (non non rien à voir avec les cheveux), je n'ai jamais eu de bon souvenir avec les casques audio en USB donc je suis directement plus retissant quand j'en vois un.