Le micro-casque fait partie de la panoplie du parfait joueur de FPS, et se choisit donc avec soin. Le constructeur allemand ROCCAT, bien connu pour ses souris comme la Kova[+] ou la Kone[+], propose également des casques. Dans la jungle des modèles estampillés pour « gamers », le Kulo débarque, avec son nom qui raisonne un peu bizarrement sur le sol français et un rapport qualité-prix savamment étudié. Avec son approche bien plus classique que l'exubérant Banshee de Razer qu'on testait récemment et sa robe complètement noire, saura-t-il nous convaincre dans cette version 7.1 ?
Fiche technique
Le site officiel de ROCCAT nous présente les informations suivantes concernant son casque :- Généralités
- Son stéréo supérieur : optimisé pour le jeu, la musique et les applications VoIP
- Haut-parleurs 40 mm avec aimants au néodyme : pour des basses profondes et des aiguës cristallines
- Microphone à réduction de bruit
- Écouteurs particulièrement confortable, avec atténuation passive des bruits extérieurs
- « Slim'Remote Control » intégrée au câble pour un réglage aisé du volume
- Fonction « Automatic Mic-Mute » mise en sourdine du microphone en le rabattant vers le haut
- Arceau solide à armature métallique avec rembourrage particulièrement confortable
- Ultra léger, flexible, robuste pour un confort de port prolongé exceptionnel
- Matériaux de qualité supérieure aux finitions minutieuses
- Carte son surround 7.1 Plug&Play pour un son parfait
- Poids : 178 g (sans câble)
- Connectique : 2 x jack 3,5 mm
- Longueur du câble: 2,5 m
Prix : 79.90 €uros chez notre partenaire materiel.net
- Gamme de fréquence : 20~20 000 Hz
- Sensibilité à 1 KHz : 102 dB ± 3 dB
- Puissance en sortie max. : 80 mW
- Diamètre des haut-parleurs : 40 mm
- Membrane des haut-parleurs : Mylar
- Gamme de fréquence: 70~20 000 Hz
- Sensibilité : -47 dB ± 3 dB
- Rapport signal-bruit : 50 dB
- Directivité : bidirectionnel
- Fréquence d'échantillonnage: 48K/44.1KHz
- Connexion: USB 2.0
- Raccordement: 2x3.5 mm
- Dimension: 27 mm / 250 mm
Casque
Micro
Carte son surround 7.1
Déballage
L'emballage est typique du design ROCCAT : tout noir, avec des inscriptions bleues, mettant en valeur le casque.Comme à l'accoutumée, on retrouve au dos le témoignage d'un gamer professionnel gage du public visé par ce produit. Et comme avec le tapis Alumic testé il y a peu dans nos colonnes, c'est aussi un français qui parle. Sébastien « krl » Perez loue ainsi le confort, la qualité sonore et la légèreté du casque. Nous aborderons bien évidemment ces 3 points dans la suite de cet article. Reste à savoir si le choix de ce joueur par ROCCAT est judicieux, au vu de certaines affaires auxquelles il a été mêlé ...
Après ouverture de la boite, on découvre le bundle qui comprend, outre le casque :
- un guide d'installation, qui présente aussi les features du casque
- la carte son USB
- Un feuillet, qui indique d'aller chercher le driver sur internet
- une carte pour devenir un ROCCATeer, et sur laquelle on reviendra à la fin de cet article
Installation et drivers
Branchements
L'installation est simple. Il suffit de brancher la carte son USB à un port de libre, puis d'installer le driver. Ensuite, on branche le casque à la carte : le jack du micro (repéré par une discrète petite pastille rose) et le jack des Haut-Parleurs (doté d'une pastille verte) sont à connecteur aux prises respectivement rose et verte. ROCCAT a conçu des jacks dotés d'une coque en plastique d'un faible diamètre, ce qui permet notamment d'utiliser des doubleurs de jack sans être obligé de forcer : ce constructeur a vraiment le souci du détail.Une fois sous tension, une LED bleue s'allume, dans le plus style ROCCAT. Elle n'a aucun rôle spécifique autre qu'indiquer que la carte est bien branchée, et il n'est pas possible de l'éteindre.
Drivers
Comme on peut le voir, dans le bundle il n'y a pas de CD contenant les drivers et les goodies ROCCAT habituels. A la place, un papier nous invite à récupérer le driver de 20 Mo sur la zone support du site officiel du constructeur allemand. Une fois le driver installé, un périphérique dénommé « ROCCAT Kulo » apparait dans le gestionnaire de périphérique de Windows. En fait, c'est uniquement la carte son qui est reconnue, bien évidemment. On peut alors lancer le driver, dont voici diverses captures :L'onglet information est très révélateur. Il nous apprend que ROCCAT embarque un contrôleur audio Cmedia Xear 3D dans sa carte son. Tout le logiciel de configuration n'est donc pas spécifiquement développé par ROCCAT, ce qui se voit au premier coup d'œil car il n'a pas du tout la charte graphique noire et bleue si appréciable. Cela explique peut-être aussi pourquoi il n'y a pas de cd de drivers, celui-ci étant réalisé par une société tierce. Cmedia a longtemps été considéré comme du bas de gamme, mais les choses ont bien changé depuis.
Les onglets sur lequel on trouvera les paramètres les plus intéressants sont :
- Param. principal : permet de choisir le nombre de canaux à simuler, ainsi que leur disposition spatiale, au travers du « 7.1 Virtual Speaker Shifter ».
- Mélangeur : permet de régler le volume des HP et du micro
- Effet : on y trouve notamment un égaliseur, doté de 12 presets musicales
A l'usage
De loin, le casque fait un peu mauvais plastique chinois, mais une fois qu'on l'a en main, c'est une tout autre chose. Malgré sa surprenante légèreté, ce dernier est en effet extrêmement robuste et supporte aisément les petits chocs de tous les jours, même une chute. Il ne risquera pas de se casser dans les manipulations et le transport.Une fois sur la tête, les 178g du casque se font très rapidement oublier, ce n'est malheureusement pas le cas des écouteurs qui exercent une certaine pression. Comme ils sont ronds et plats, ils appuient sur l'ensemble du pavillon de l'oreille. Suivant la forme du pavillon de l'utilisateur, je pense que la gêne ressentie pourra être plus ou moins légère.
La télécommande intégrée au fil est elle aussi très légère et ne tire donc pas sur ce dernier, ce qui est agréable. Le bouton de réglage est un peu dur à manipuler avec juste un doigt, mais il permet de régler le volume souhaité avec précision.
On remarque immédiatement que l'isolation phonique est efficace sur ce modèle de casque. La réduction du bruit ambiant du Kulo permet donc de mieux profiter de ce qu'on écoute sans devoir trop monter le volume pour couvrir les nuisances sonores extérieures, même s'il ne les supprime pas totalement. On entend juste le strict minimum pour ne pas pris pour un autiste devant son PC, ce qui prouve que ROCCAT a trouvé un bon compromis.
Côté micro, les tests de logiciels de communications ont tous été à l'honneur du casque. La voix est très claire, sans bruit de fond. La fonctionnalité « Auto mic mute » est quant à elle très intuitive d'utilisation. Il suffit de remonter le micro à la verticale et de passer un petit cran pour que le micro soit coupé. C'est tout simple et cela devrait être standard sur bien des modèles bien plus onéreux d'autres constructeurs.
Le son est quant à lui très bon, avec un rendu des basses exemplaire. La carte son USB remplit parfaitement son office, et le choix opéré par ROCAT avec Cmedia se révèle être judicieux, notamment pour son driver complet et facile d'utilisation. Ce genre de carte est un parfait complément à une installation d'enceintes, et on pourra y brancher également autre chose que le Kulo si le besoin s'en fait sentir.
Avec le volume au maximum, notre fidèle sonomètre a relevé pas moins de 94.1 dB, de quoi se rendre largement sourd plus d'une fois, même si ce niveau est de quelques dB moins élevé que le Kulo utilisé en mode stéréo. Dans ses conditions, à plus d'un mètre du casque, le son n'est pas très distordu : la musique était parfaitement écoutable, ce qui est gage d'une haute qualité sonore. A titre de comparaison, le Logitech G930 et le Razer Banshee dépassaient la barre des 100 dB, mais cela n'apporte rien de plus, surtout si c'est pour produire un son saturé au possible. La forme particulière des écouteurs ne détériore en rien l'aspect musical du Kulo.
Become a ROCCATeer
La carte ROCCAT ID fournie ne peut qu'attirer le regard lors du déballage, et on se demande à quoi elle sert. Il suffit en fait d'aller sur le site officiel du constructeur pour pouvoir s'inscrire avec le numéro à 16 chiffres façon carte bleue. Sans ce numéro, pas d'inscription possible, il faut donc vraiment avoir acheté un produit pour pouvoir rentrer dans le club et devenir un « ROCCATeer » à part entière. On notera le jeu de mot ROCCATeer / Rocketeer, le super-héros de comics, bien dans l'esprit du gamer pouvant « voler » dans les niveaux de son FPS préféré.Une fois le compte créée, on peut accéder au ROCCAT World, une zone spécifique du site, qui propose à la fois du contenu — dédié plus particulièrement aux joueurs de Counter-Strike : Source — et une zone communautaire : profils, messagerie et autres galeries sont de la partie.
ROCCAT mise donc aussi sur l'aspect communautaire de ses produits, et c'est une initiative qui est intéressante. A l'heure actuelle, près de 20 000 heureux possesseurs de périphériques se sont inscrites. Mais comme bien souvent avec ce genre de fonctionnalité, les usagers réguliers sont rares : seulement une vingtaine sur les coups de 21H en semaine. De plus, il semble impossible de supprimer son compte, comme sur un certain nombre de réseaux sociaux d'ailleurs...
Conclusion
Même si son nom peut faire sourire, le Kulo 7.1 n'a pas à rougir de ses très bonnes prestations, aussi bien sur la partie son que sur la partie micro. Sa légèreté, qui ne compromet pas sa solidité, est un atout de poids, justement. La carte son USB 7.1 est un ajout bien pensé, dont le surcout de 20 euros par rapport au Kulo seulement stéréo est pleinement justifié. Reste que la forme innovante des écouteurs pourra à la longue gêner certains utilisateurs.