La dernière fois que j'ai joué à un Resident Evil, ça devait être sur PS1 en 1997, ça fait donc quelques années. Ça faisait un peu peur, mais je me souviens surtout des portes qui mettaient trois plombes à s'ouvrir. Voilà à quoi s'arrête mon expérience dans cette série Survival Horror qui doit compter plus d'une vingtaine de déclinaisons sur tous supports. Vous lirez souvent dans les tests des comparaisons avec les précédents opus, n'espérez pas de moi un tel exercice, mais au moins vous n'aurez pas un avis de fanboy. Quand j'ai reçu une version de Resident Evil 5 sur Xbox 360, je l'ai pris comme s'il était le premier opus d'une série, ouais, je suis comme ça moi.
Le retour de héros peu charismatiques
Cet épisode marque le retour de Chris Redfield, héros de Resident Evil qui a des bras aussi gros que des cuisses et un t-shirt taille XXS. Après avoir intégré une nouvelle unité de la BSAA (Bioterrorism Security Assessment Alliance), Chris est envoyé en Afrique dans un petit village appelé Kitjutsu (Kijuju). Suite à des récents actes bioterroristes survenus en 2008, les habitants et les animaux de ce village sont transformés en créatures féroces et dénuées de conscience. Chris est accompagné d'une bonasse autochtone, Sheva Alomar. Malheureusement, cette dernière en a plus dans le pétard que dans le cerveau, ce qui fait que vous aurez à affronter les grands méchants de l'aventure tout seul. Grands méchants qui ne sont autre que Albert Wesker et Excella Gionne, deux noms qui devraient rappeler des bons souvenirs — ou pas — aux fans de la série.L'attaque des papis zombies
La première chose qui marque quand on joue à RE5, c'est son gameplay daté. Je ne vous fait pas un historique de la série, mais sachez qu'elle a plus de dix ans, et qu'elle a assez peu évolué depuis. Si vous n'êtes pas un habité de la série, les premières minutes du jeu seront donc un réel calvaire. Forcément, après Left 4 Dead, les zombies paraplégiques et tous mous de Resident Evil 5 font vraiment pitié. Ici, pas d'assauts frontaux de hordes de zombies vous courant dessus, escaladant les murs, barrières et autres obstacles. Ceux de RE5 ne vous attaqueront jamais a plus de trois ou quatre, et marchent tout doucement vers vous les bras en avant.Alors, facile de les aligner ces « papis zombies » ? Et bah non justement, la faute à un gameplay qui a des années de retard. Car dans Resident Evil 5 le héros ne peux pas tirer et marcher en même temps, ni même marcher et recharger ! Le jeu se résume donc souvent a s'arrêter, viser, tirer, reculer en courant, s'arrêter à nouveau, viser, tirer. Un réel calvaire, d'autant que les déplacements du héros sont extrêmement lents et très rigides. Le jeu a clairement évolué d'un « Survival Horror » vers le jeu d'action grand spectacle. Mais, justement, après tous les gros jeux d'action sur consoles, et en premier lieu un certain Gears of War, Resident Evil 5 supporte mal la comparaison.
À deux, c'est toujours mieux
La force de cet opus est de proposer de jouer la campagne en Coop. Le jeu a réellement été conçu pour jouer à 2, en écran splitté (à condition d’avoir une grande télé et un ami) ou alors en ligne. Faute de partenaire, il faudra vous coltiner l’IA, qui est mauvaise. Désactivez à tout prix le friendly Fire sous peine de vous faire tirer dans le dos par votre partenaire pour peu que vous soyez dans sa ligne de mire. Je vous avais prévenu, elle est gourde. Gardez votre coéquipier en soutien, car en attaque la demoiselle se jette dans le tas et se fait dégommer très rapidement ; et si elle meurt, c'est game over.Put**n d'inventaire
Pour pas trop faire jeu d'action et se démarquer un peu de ce qui se fait ailleurs, Resident Evil 5 propose un inventaire, dont l'utilisation fastidieuse mérite à elle seule un paragraphe dans ce test. En effet, ce dernier a été simplifié, sans doute pour pouvoir être utilisé par n'importe quel triso venu : un objet = une case. Un fusil à pompe prend autant de place qu'une herbe de guérison. Oui madame, parfaitement. Et la gestion de l'inventaire se fait en temps réel dans le jeu, c'est à dire que pour combiner deux objets, il vous faudra ouvrir votre inventaire qui prend toute la taille de l'écran alors que le jeu n'est pas en pause. Je ne compte plus les fois où je me suis fait attaquer pendant que je gérais mon inventaire...et celui de Sheva. Car la demoiselle ne fait rien toute seule et c'est donc deux inventaires que vous aurez à gérer dans le jeu, jonglant de l'un à l'autre. Dès qu'il y a un objet à ramasser, on se retrouve le nez dans les inventaires à voir lequel de nos deux protagonistes pourra récupérer telle herbe rouge qu'il pourra combiner avec telle autre herbe se trouvant dans l'inventaire de l'autre etc. Tout ça a pour effet de flinguer le rythme du jeu, une nouvelle fois.Les zombies contre-attaquent
Alors, si c'est fastidieux, qu'est-ce qui pousse inexorablement à rallumer sa console pour jouer à Resident Evil 5 ? Premièrement, les graphismes. Ces derniers sont vraiment de bonne facture. Les models sont détaillés, les textures sont fines etc. La réalisation est réellement sympa, d'autant qu'elle est servie par des artistes assez inspirés qui se servent à merveille d'une palette de couleurs bien choisie. Les décors sont assez classiques mais plutôt variés et vous feront traverser des marais, des villages africains, des laboratoires etc.En plus des graphismes, il faut bien avouer que le scénario arrive à nous tenir en haleine durant la quinzaine d'heures que dure le jeu. C'est bien travaillé et remarquablement mis en scène avec des cinématiques plutôt sympa et parfois interactives.
Moi j'aurais rajouté la difficulté pour s'armer. Au début ta pas de fric ta un bête colt et le peu de munitions que tu trouves tu dois les partagés avec ta coéquipière ainsi que les armes. Et c'est pas les trésors que tu vends en fin de partie qui te permet d'acheter les armes et améliorations à 5000€, puis à cause de ça la moitié du temps tu fuis car les monstres sont trop forts ou alors tu tires dessus pendant 2 heures.