THQ nous a conviés aujourd'hui dans une salle parisienne afin que l'on puisse tester Frontlines : Fuel of War en solo (sur Xbox 360) et en multi (sur PC).
Nous avons donc pu nous adonner à la joie du frag pendant quelques heures afin de savoir ce que le dernier né de Kaos Studio avait dans le ventre, deux mois avant sa sortie.
Nous avons donc pu nous adonner à la joie du frag pendant quelques heures afin de savoir ce que le dernier né de Kaos Studio avait dans le ventre, deux mois avant sa sortie.
Scénario en carton ?
Plutôt que d'opter pour un super héro, Kaos Studio a préféré vous placer dans la peau d'un journaliste couvrant un conflit fratricide opposant deux factions radicalement différentes, autant sur le plan politique, qu'idéologique. Le fait d'avoir ce point de vue plus objectif, permet de sortir un peu le joueur d'une logique manichéenne. Ne vous y trompez pas cependant, c'est dans la peau de soldat que vous vivrez les évènements du jeu. Soldats auxquels vous ne pourrez pas vous attacher puisque dès que vous tombez au combat, vous pourrez respawn dans une autre classe. Mais revenons au scénario. Frontlines : Fuel of War prend place en 2024, alors que deux camps - une coalition de l'Ouest regroupant Europe et États-Unis, et l'alliance de l'Etoile Rouge comprenant Russes et Chinois - se disputent les dernières ressources d'un monde en désordre. La vidéo d'introduction, brillamment réalisée, exploite les problématiques actuelles (grippe aviaire, manque de matières premières, opposition Est/Ouest, impossibilité de résoudre les conflits au niveau international) et les pousse à leur paroxysme pour vous planter le scénario du jeu. Je dois avouer que j'étais assez sceptique, en me disant que le contexte post-apocalyptique et l'opposition Est/Ouest étaient des thèmes surexploités, mais je me suis vite laissé prendre au jeu...Un FPS multi avec une vraie campagne solo ?
Plutôt que de nous sortir des cartes multi avec des bots et de le maquiller avec des cinématiques (bonjour Unreal Tournament III), Kaos Studio a réellement souhaité développer une vraie campagne pour le jeu. Cette dernière, exploite les mécanismes du mode multijoueurs pour proposer un contenu unique. C'est ainsi que vous retrouverez la fameuse ligne de front dans le mode solo. Cette ligne de front se déplace en fonction des différents objectifs que vous réalisez sur la carte. Au début de chaque mission, vous avez différents objectifs qui seront répartis sur une énorme carte. Le principe de la grande carte vous permet d'aborder les objectifs proposés dans l'ordre que vous voulez. En somme, vous choisissez votre objectif et votre manière préférée de l'aborder. Les drones, qui font partie intégrante du gameplay vous permettront ainsi de remplir vos objectifs de manière amusante. Plutôt que de dégommer un tank avec votre lance-roquettes, vous pourrez utiliser le petit drone motorisé qui embarque une puissante charge de C4. Au lieu d'aller nettoyer un immeuble à coup de mitrailleuse lourde, vous pouvez préférer l'hélicoptère miniature équipé de missiles. Les développeurs vous ont donc usité de petites astuces pour faciliter l'utilisation des drônes : fenêtres ouvertes, routes surélevées et petits passages étroits vous encourageront dans l'utilisation de vos petits amis motorisés. Malheureusement, le principe est un peu surexploité par les développeurs qui abusent vraiment de ces astuces pour diversifier le gameplay de leur titre. Dans les quelques missions que j'ai pu tester, il y avait toujours bizarrement un engin motorisé ennemi bloquant l'accès d'une route, ou squattant sur une place ; et toujours, encore plus bizarrement des échelles sur les côtés ou des routes pour contourner et prendre le blindé à revers. Le temps m'a malheureusement manqué pour tester plus profondément le mode solo, qui malgré ses bonnes idées pourrait s'avérer lassant à la longue. Car la campagne contient huit missions d'une durée variant de trois quart d'heures à une heure trente chacune. Il faudra attendre la sortie du titre en février prochain pour savoir vraiment si il arrive à tenir les joueurs en haleine tout au long de la progression, et aussi pour le tester avec un clavier et une souris entre les mains. Et si la campagne s'avère décevante, il vous restera toujours le mode multijoueurs.Un FPS multi de plus ?
Connaissant le passé de Kaos Studio (ils ont notamment réalisé le mod Desert Combat pour Battlefield 1942 et travaillé sur Battlefield 2), il ne fallait pas s'attendre à de très grosses différences entre ces titres. D'après le chef de produit de THQ, Frontlines : Fuel of War est en fait la suite de BF que les développeurs auraient aimé faire. Je ne vais pas m'étendre très longtemps sur le mode multijoueurs étant donné que nous n'avons pu tester que la version bêta fermée qui est disponible via FilePlanet depuis quelques mois. Et cette version souffre de nombreux problèmes, que ce soit au niveau de l'optimisation que des graphismes. Les conditions de test n'étaient pas non plus très bonnes, vu que nous avions un ping très élevé. Néanmoins, cette version permet de se faire une idée de ce qu'est le gameplay du titre, avec l'utilisation des drônes qui ajoute une vraie touche d'originalité... et de tactique. Les 6 classes couplées aux 12 drônes différents devraient vous permettre de trouver une combinaison qui convienne le mieux à votre style de jeu. A mon avis, si les développeurs peaufinent encore un peu leur gameplay, ils devraient arriver à trouver leur public.En attendant la sortie, l'éditeur vous a préparé plein de choses pour vous faire patienter. La bêta privée, réservée pour l'instant aux détenteurs d'un compte payant FilePLanet devrait se transformer en bêta ouverte dans le courant du mois. Pour les joueurs Xbox 360, une démo solo (présentant le deuxième niveau du jeu) devrait débarquer la semaine prochaine et une démo multijoueurs un peu plus tard. Enfin, les joueurs PC auront aussi droit à leur démo multi en février.
Edit : Ouamdu a un billet sur son blog à ce sujet.