Aujourd'hui, on vous fait non pas un test, mais un petit article pour vous présenter une technologie intéressante, car elle concerne un problème auquel on est tous concerné : la charge de nos appareils nomades. La liste est longue, que ce soit bien évidemment les smartphones et les tablettes, mais aussi les PC portables voire les GPS et les appareils photo, tout ce beau monde fonctionnant sur batterie doit être rechargé. Du chemin a été fait cependant, ces dernières années, avec l'arrivée de l'USB comme connecteur(s) sur la plupart des téléphones, Apple exclus bien évidemment, et de tension de charge standardisée à 5 V pour les téléphones et les tablettes.
Mais avant, de Alcatel à Nokia, de Motorola à Samsung, chacun y allait de son format propriétaire. Cela perdure encore sur les PC portables d'ailleurs, ce qui explique pourquoi les chargeurs universels disposent d'une collection d'une douzaine d'embouts à chaque fois. Dans le même état d'esprit, il y a la technologie de charge rapide « Quick Charge » de Qualcomm. Elle permet notamment de remplir un smartphone à 90 % en 30 minutes. C'est efficace ! Mais seulement pour les smartphones embarquant un chipset Snapdragon... de Qualcomm également. Et pourtant, ce type de téléphone utilise l'USB !
Toute l'industrie en est bien consciente, et essaye de trouver une solution qui satisfasse tout le monde. Pour que cela marche, il faut en fait 2 choses. D'une part, un connecteur unique, choisi comme standard. Et de l'autre, une norme, et donc des protocoles et des contrôleurs capables de les mettre en place. Tout cela existe déjà, cela s'appelle l'USB Power Delivery. C'est depuis 2014 que cette initiative a pour but de rendre standard la charge des appareils, qui, on l'a vu, ne l'est pas, et de loin, pour le moment.
L'USB-PD, c'est son petit nom (qui ne fera sourire que les francophones) proposait dans sa version 2.0 5 différents profils de charge, adaptés aux différentes catégories d'appareils. On le sait, un chargeur de PC portable est bien plus gros, car la batterie à charger est bien plus grosse, que celle d'un smartphone. Ainsi, le premier profil gère une puissance de 10 W (2 A sous 5 V), tandis que le n°5 gère jusqu'à 100 W (5 A sous 20 V) ! Et la norme impose l'usage de l'USB-C comme connectique. Etant donné que ce connecteur est réversible, compact et solide, c'est un très bon choix. Concernant les câbles, cependant, il faudra veiller à utiliser un modèle de qualité, avec une bonne section, pour assurer la charge en toute sécurité.
Depuis, la norme est passée en version 3.0. Le principe et l'objectif de base ont été conservés, bien évidemment, mais l'histoire des profils a été remaniée. Il y a désormait plus de tensions – comme le 9V – et de puissances – comme le 45 W – disponibles pour les constructeurs. C'est plus souple et permet encore plus d'usages.
On trouve bien évidemment déjà des chargeurs disposant de cette norme. Aukey, Belkin et bien évidemment FSP ont ça au catalogue. Si on regarde celui de FSP, par exemple dénommé sobrement NB C, il s'agit d'un modèle délivrant 45 W au maximum, et supporte des tensions de 5, 9 12 et 20 V. Du coup, il sait gérer à la fois les produits classiques, car en l'absence de puce USB-PD dans celui-ci, le chargeur utilise du 5 V classique lui aussi. Mais avec le dernier MacBook, qui intègre l'USB PD de son côté, c'est le 20 V / 2,25 A qui va s'appliquer.
Conclusion : un même chargeur USB-PD peut charger plusieurs classes de produits high techs, en utilisant le couple tension et intensité optimal, car cela aura été négocié lors du branchement. A termes, une fois que l'USB-PD aura fait son chemin – et avec Google comme soutient du côté du hardware Android, cela viendra – on n'aura donc besoin que d'un seul chargeur et d'un seul câble !