Call of Classic

On se retrouve donc avec un Call of Duty archiclassique, du gameplay jusqu'aux modes de jeux proposés. Si on met de côté le traditionnel season pass qui rajoutera des cartes supplémentaires –  moyennant finance, Call of WWII propose ici un contenu habituel : une campagne solo, un mode multijoueurs compétitif et un mode Zombies coopératif réduit à une seule carte.

Quant à la maniabilité, les amateurs d'un gameplay sans excentricité futuriste apprécieront de retrouver une maniabilité très arcade et très « terre-à-terre ». Le plongeon dans la boue se substitue aux glissades. Votre barda vous empêche de faire des sauts surhumains et encore moins des doubles-sauts ou des wallruns. On est en pleine Seconde Guerre Mondiale et le bruit très métallique des pétoires devrait rapidement vous le rappeler.

Par contre, le réalisme s'arrête là, puisque les armes se dégainent toujours à vitesse éclair et les fusils de précision mitraillent à une cadence folle. C'est un jeu de réflexes, c'est très arcade, et cela illustre bien cette envie d'en revenir aux bases de la série, avec un gameplay simple, mais qui a fait ses preuves et qui a ses fans...

Band of Brothers

L'Histoire avec un grand H, vous la vivre dans la peau d'un soldat qui débarquera en Normandie au Jour J. Mais pas un soldat seul. En fait, ce Call of est avant tout l'histoire d'une compagnie, avec quelques personnalités qui se détachent bien. Il y a Zussman, votre frère d'armes juif qui a effectivement tout de la figure fraternelle. A la vie, à la mort ! Il y a le lieutenant Turner, qui veille sur ses soldats, tel un père de fortune. Il y a le sergent Pierson, un type aigri qui vous remet régulièrement à votre place et vous rappelle la sinistre réalité de la situation.

La campagne débute donc par le débarquement sur les plages normandes. Vous y êtes accueillis par les boches sous une pluie de mitrailles et d'obus. Vous rampez alors dans la boue jusqu'à pouvoir dégoupiller une Bangalore et enfoncer les lignes ennemies. S'en suit une longue vadrouille à travers le nord de la France, de la Normandie au Rhin, en passant par Paris. Chaque mission est l'occasion d'illustrer des moments marquants de la campagne de France et d'enchaîner les moments de bravoure et de camaraderie. Sur ce point, Call of WWII fait très fort, avec un grand sens de la mise en scène et du rythme. On vibre au fil des aventures de ces hommes, tout comme on le ferait devant une série comme Band of Brothers.


En termes de gameplay, la prise en main est vive et accessible et les phases de jeux ne s'étendent pas inutilement  –  ce qui fait que l'aventure se suit sans déplaisir. Quelques phases en véhicule viennent apporter une petite pause pas désagréable. Même si, on vous l'accorde volontiers, c'est très simpliste au niveau de la prise en main. On pense ici à la phase en avion, qui en met plein la vue mais dont le coté très arcade prête à sourire. Ne parlons même pas des courses poursuites en jeep, ultra-scriptées et qui donnent l'impression de conduire une savonnette sur une piste de bobsleigh.

Toutefois, il y a d'autres passages bien plus mémorables. A Paris, on aura droit à un brin d'infiltration. Certes, ce n'est pas aussi maîtrisé qu'un Metal Gear Solid, mais cela passe assez bien. Il y a aussi ce passage dans les Ardennes, où les Allemands nous mettent en danger et où il nous faudra solliciter un appui aérien, avant de les pouiller en rase campagne.