Layout
Pour cette Z170X Gaming G1, Gigabyte a adopté un look gaming assez classique, avec un PCB complètement noir agrémenté de touches de rouges, notamment au niveau des slots de RAM et des slots PCI-E. La nouveauté du design consiste en l'ajout de carénages en plastique blanc assez imposants. Ils masquent une partie des composants présents sur la mobo, pour ne laisser exposé que ceux les plus utiles, et ceux liés aux fonctionnalités qu'il est bon ton d'exhiber.D'ailleurs, quand on regarde la carte, on voit immédiatement que le moindre centimètre carré est occupé. En effet, les features proposées par le constructeur impliquent en effet l'utilisation de nombreuses puces tierces, comme par exemple des contrôleurs USB, ou une puce Creative pour l'audio. Le routage de tout ce petit monde, ainsi que celui des composants passifs associés, doit être un cauchemar pour l'ingénierie, mais le résultat final est d'une propreté absolue. Mais revers de la médaille, cette carte est au format E-ATX, ce qui implique qu'elle ne rentrera pas dans tous les boitiers.
Parmi les nouveautés liées à la série Z170, on note la présence d'un 2e port M2, situé entre les ports PCI-Express X16 renforcés avec des inserts métalliques. Cela permettra d'envisager une configuration sans aucun SSD/HDD dans la tour, ce qui pour certains pourra être intéressant. Jamais vue à ce jour non plus est la puce estampillée « Turbo Clock ». Elle pourra rappeler aux plus vieux d'entre vous le bouton Turbo, qu'on trouvait sur les boitiers des PC à base de CPU Intel 486 (vive les années 1990). Ici, l'usage est un peu autre, bien qu'il ait trait tout de même à la fréquence du CPU. En effet, grâce à ce composant, on doit être capable de s'affranchir de la limite en place depuis la première version d'architecture intel Core ayant introduit le BCLK en lieu et place du FSB. Depuis cette époque, la fréquence de base de la carte mère est de 100 MHz, théoriquement modifiable dans une plage de +5/-5 %. Dans les faits, on arrive difficilement à la faire bouger au-delà de +1 % sans que le système ne puisse pas booter. Gigabyte mentionne la possibilité de monter jusqu'à 200 MHz, par pas de 1 MHz, sans contrainte !
La Z170X-Gaming G1 offre également quelques fonctionnalités tout particulièrement destinées aux enthousiastes ainsi qu'aux testeurs de matériel hardware, tel que votre serviteur. En effet, la carte dispose de boutons poussoirs « power » et « reboot », qui normalement ne sont disponibles qu'en façade d'un boitier. On peut donc grâce à ces boutons tester la carte à l'air libre et s'épargner ainsi un montage. Et ça, bien que n'intéressant qu'une minorité de personnes, c'est très appréciable. De plus, ces 2 boutons sont accompagnés d'un 3e, permettant de faire un clear CMOS facilement, sans cavalier ni retirer la pile. Et pour parachever le tableau, un double afficheur 7 segments est là pour indiquer l'étape du boot, ce qui est pratique pour du diagnostic. Quand tout va bien, c'est « A0 » (on croit que c'est « All OK », mais en fait c'est « IDE initialisation is started ») qui est affiché, sinon, il faut aller voir la documentation, qui liste l'intégralité des valeurs possibles. 2 autres boutons sont présents : Eco et OC. Ils influent sur la fréquence, afin soit d’optimiser celle-ci à la baisse pour économiser quelques centimes d'euro sur la facture EDF, soit en l'augmentant pour grappiller quelques % dans les benchmarks.
Refroidissement
Impossible aussi de ne pas mentionner le design de la solution de refroidissement : Gigabyte a fait fort. Au niveau des VRM, on trouve un radiateur très travaillé. Mais le constructeur sait bien que cela que cela ne sera pas forcement assez efficace pour certains utilisateurs, il a donc prévu la possibilité de watercooler ce radiateur. Un heatpipe, surmonté du nom de la série des cartes « G1 Gaming », rejoint ensuite le radiateur posé sur le chipset. On y trouve sérigraphié le logo gaming de Gigabyte, représentant un œil stylisé. On le voit notamment sur le packaging de cartes graphiques de la marque, comme la GTX 670 Windforce 3X qu'on avait testée. Au final, tout ce qui chauffe est protégé par d'imposants systèmes de refroidissement.Panneau arrière
Le panneau arrière est quant à lui très riche en ports. On aura tout d'abord le plaisir de trouver un vrai port PS/2, ce qui est une aubaine pour ceux qui ont leur clavier ou leur souris fétiche avec ce format de connecteur. Ensuite, niveau USB, c'est Byzance. En effet, pas moins de 11 connecteurs sont présents, en 5 couleurs différentes, du jamais vu. Les 6 bleus sont en USB 3, devenus classiques. Le blanc a un usage spécial : il permet de flasher le bios de la carte, même sans CPU installé ! Le rouge est un USB 3.1 Type A. Il y également un Type C, noir, qui est symétrique et accepte les câbles dans les 2 sens. Et pour finir, les 2 jaunes sont USB 2, mais sont prévus notamment pour y brancher un DAC, ces boitiers de conversion audio haut de gamme (Digital Audio Converter). C'est quelque chose qu'on avait vu déjà vu sur la Sniper A88X du même constructeur, signe que ce genre d'équipement à la côte chez les joueurs audiophiles.À l'emplacement des connecteurs audio, on retrouve les très classiques connecteurs jack 3,5 mm analogiques des systèmes 5.1 : deux canaux avant, deux canaux arrière et la paire voie centrale / caisson de basses. L'originalité de cette carte est de proposer une sortie casque « amplifiée », stéréo uniquement, pouvant aussi être utilisée en sortie ligne. On trouve enfin deux sorties numériques (S/PDIF), TOSLINK et RCA. Tous les connecteurs audio et vidéo (sauf TOSLINK) sont plaqués or, couramment utilisés en hi-fi pour sa conductibilité et son inoxydabilité. Ceci relève ici autant de l'argument marketing que technique : les connexions numériques sont assez peu sensibles à la qualité du signal et seuls les jacks analogiques peuvent bénéficier d'une meilleure conduction.
La présence des sorties numériques est appréciable pour utiliser un amplificateur externe sans altérer le signal et le connecteur RCA permet de relier des équipements éloignés, quand la fibre optique est limitée à quelques décimètres. Mais compte tenu du positionnement haut de gamme de la partie audio de cette carte, nous aurions apprécié une sortie ligne avec une connectique RCA et un jack ¼" pour la sortie casque.
Finalement, on trouve 2 connecteurs RJ45, chacun animé par un contrôleur différent (un Intel, et un Killer 2400), un unique port HDMI, relié à la HD 530 du CPU, et 2 connecteurs d'antenne Wifi / BT.
Passons maintenant au montage de l'engin.