Après plus de deux semaines passées en sa possession, et pour l'avoir porté des heures durant, il temps de retranscrire nos impressions. Les premiers temps, il faut, comme tout matériel neuf, que celui-ci se fasse à l'utilisateur, et inversement. Dans le cas d'un casque, il faut que l'arceau acquière de la souplesse pour éviter une compression trop importante sur les oreilles : celle-ci s'est effectuée en quelques heures. Une fois cette souplesse acquise, le confort est bien présent, avec ce système de lanière en cuir semi-rigide qui empêche le contact du crâne avec l'arceau principal.

En ce qui concerne le confort sonore, les oreillettes en mousse à mémoire de forme sont extrêmement confortables, on regrette juste une taille qui n'englobe pas totalement les oreilles. Ce petit point noir a pour effet de ne pas isoler complètement le joueur de l'environnement extérieur. Ainsi le joueur pourra entendre une majorité des bruits directs environnants, et inversement, l'entourage profitera des sons puissants pouvant provenir de l'utilisation du Siberia X300. Lors d'une partie de Titanfall, il vaudra mieux éviter d'utiliser ce casque dans l'optique de ne pas importuner votre voisin assis à vos côtés. Quoiqu'il sen soit, le casque SteelSeries produit un son émulé 7.1 de grande qualité en version jeu et discussion, le micro reste assez sensible lui aussi aux bruits extérieurs, mais la qualité de retranscription de la voix est vraiment parfaite. Pour plus de véracité, j'ai alterné, sur un groupe de discussion du système de « tchat » Xbox One, le casque de base Microsoft livré avec la console, et le Sibéria X300. Le résultat reste flagrant, avec des grésillements et une saturation sur le micro-casque Microsoft Xbox One, et un rendu clair et distinct sur le SteelSeries. Mes interlocuteurs qui, n'avaient pas découvert mon rhume avec le casque lambda, ont tout de suite remarqué ma voix de canard lorsque je suis passé sur le Siberia X300. Un des points forts de ce casque reste son micro rétractable dans l'écouteur gauche, permettant ainsi d'éliminer la gêne de sa présence lorsque la fonction voix n'est plus utile.

Parlons un peu des 6 boutons de l'adaptateur, en les prenant dans le sens de lecture normale (de gauche à droite, et de haut en bas). Le premier est représenté par une manette Xbox avec un petit signe plus. Ce premier bouton sert à augmenter le volume de l'application ou jeu en cours au détriment des autres volumes, principalement la voix. On trouve à suivre un logo de micro barré, qui coupera la prise de son du micro, avec une petite particularité : la barre s'illuminera d'un rouge vif pour une meilleure visibilité. Le troisième et dernier bouton de la ligne est un simple signe plus, qui augmentera le volume, quel qu'il soit. En passant sur la ligne suivante, toujours en partant de la gauche, apparaît une icône « avatar » avec un petit sigle plus, comme son homologue avec la manette Xbox. Ce bouton augmentera le volume du canal de chat au détriment du volume jeu. Le cinquième est un haut-parleur barré, qui coupera tout simplement le son dans le casque, sans aucune indication lumineuse. Le dernier bouton, est un moins qui complète son compère de la ligne supérieure, servant lui à baisser le volume général du casque X300. L'utilisation de ces boutons en situation demande une petite période d'adaptation, le temps de les mémoriser pour pouvoir les utiliser à l'aveugle. Prenons l'exemple d'une partie en ligne de Fifa 16 contre un adversaire humain sélectionné au hasard, il est commun de tomber sur un « braillard » qui vous criera dans les oreilles lors de ses actions, voire vous gratifiera de quelques noms d'oiseaux bien sentis dans sa langue natale ; il suffira d'appuyer sur le bouton de volume barré pour soulager nos tympans ! Chaque bouton trouvera son emploi dans différentes situations, et ils se révèlent vraiment tous très utiles.

Concernant le « portage » de ce casque sur un PC, car il est possible, via une rallonge présente dans le contenu, d'utiliser le Sibéria sur ce support, la démarche est assez simple. Je ne vais pas m'étendre sur ce sujet, car le X300 trouve sa fonction première sur la console Xbox One, mais il faut savoir qu'il peut aisément vous dépanner lorsque votre casque dédié au PC est hors service. Il suffira de connecter la rallonge de 2 m (ce qui fera une longueur de 3,25 m en rajoutant la longueur d'origine du câble casque), jack femelle au jack mâle du casque, et les 2 prises jack mâles 3,5 mm avec un code couleur bien connu et normalisé (rose pour le micro et vert pour le son). Le confort restera le même, c'est une évidence. Le rendu sonore sera tout de même de qualité moindre, sans pour autant être médiocre, il se classera dans la moyenne des casques sur le commerce. En effet, alors que sur la console, les basses ne souffraient pas de saturation, à haut volume, ce problème sera présent sur PC. De même, les aigus, bien que relativement clairs, le seront peut-être un poil trop justement. On imagine aisément que les fréquences sonores ont été réglées précisément pour la console, et que ces réglages ne sont pas optimaux pour un PC. Le rendu micro sera lui aussi, « propre », mais le défaut principal sera l'absence d'un logiciel tiers ou de drivers pour tirer le meilleur de ce casque et le hisser au niveau de ce qu'il peut nous procurer sur la console. Il en va de même sur les autres supports disposant d'une entrée jack 3,5 mm (sans la rallonge de 2 m nécessaire à l'usage du micro).