Après plusieurs jours d’utilisations intensives, il est l’heure de donner notre avis sur le dernier bébé compact de la marque aux serpents verts.

Lors de la première utilisation, nous n’avons pas été dépaysés par ce clavier mécanique. Bien que les touches soient considérées par beaucoup, comme de « pâles copies » de la célèbre marque Cherry MX. Effectivement, la marque allemande est toujours le principal acteur des interrupteurs dans les claviers mécaniques. Razer, souhaitant détrôner le roi, a décidé de s’y atteler en créant ses propres interrupteurs, souvent critiqués par leur qualité « Made in China ». Pourtant après plusieurs jours d’utilisation, nous n’avons pas noté de réelle différence face à un clavier concurrent possédant des Cherry MX,nous avons même trouvé que la frappe était de meilleure qualité. Mais tout ceci est à confirmer sur le long terme, bien que Razer nous annonce une vie moyenne pour une touche de 60 000 000 utilisations - de quoi garder son clavier un certain temps. Mais le problème principal de ce clavier ne concerne pas la qualité de frappe, et ça, nous l’avons remarqué cinq minutes après utilisation du produit. Le point néfaste du clavier étant la pollution auditive que produit ce dernier. En effet, il émet un bruit monstrueux et ce n’est pas notre entourage qui vous dira le contraire. Pour tout vous dire, même avec un casque et la musique à un niveau sonore assez élevé, le bruit des touches est encore audible. Même étant habitué aux bruits de clavier mécaniques en général, celui-ci est bien au-dessus de la moyenne et c’est sans doute l’un des plus gros défauts du clavier.

Le design est, dans son ensemble, assez sobre et esthétique, malgré une sérigraphie et une un contraste entre les inscriptions et les touches laissant à désirer, on retrouve un clavier avec de parfaites finitions. Notons également l’excellente qualité des DEL qui sont, rappelons-le, la seule réelle évolution par rapport au BlackWidow Tournament Edition dit « classique ».

À noter que les DEL sont paramétrables, mais uniquement via le pilote Raze. Ce dernier est excellemment bien conçu, l'unique problème qu’on peut tirer de ce driver est le fait qu’il ne soit utilisable que si vous êtes connecté à internet et qu'il nécessite la création un compte Razer. Effectivement, le clavier ne comporte pas de mémoire intégré et vos différents profils sont enregistrés dans le « cloud ». Cela peut poser certains problèmes, surtout quand on se déplace en LAN et que les ordinateurs ne sont pas tous directement reliés à internet.

Il est à noter que clavier ne possède pas de connectique autre que son câble USB, ce qui peut entrainer quelques problèmes de confort, principalement pour les personnes se déplaçant en LAN. C’est en effet un confort indéniable d’avoir un ou deux ports USB ainsi qu'une entrée et sortie audio directement à proximité, sans avoir à se baiser sous une table dans le noir. C'est regrettable, sachant que la concurrence a intégré cette fonctionnalité dans des claviers avoisinant le même prix. Pour n'en citer qu'un : le clavier Strike Pro d'Ozone testé précédemment dans nos colonnes.

Marque créée initialement pour les joueurs, Razer nous le fait savoir en insérant dans ses produits des fonctionnalités telles que le fait de pouvoir bloquer les retours au bureau durant une session de jeu grâce au bouton « G » ou encore la possibilité d'appuyer sur dix touches à la fois grâce à l’anti-ghosting. En plus de ces deux fonctions, on trouve également la possibilité de paramétrer, d’une manière déconcertante de facilité, toutes les touches du clavier avec des macros, comme nous avons pu le voir dans la partie dédiée au pilote.

Et pour finir en beauté, Razer offre avec ce BlackWidow une housse de protection, qui est l’élément devenu indispensable pendant nos transports de clavier. Effectivement, à chaque déplacement, ce fut avec grande joie que je le transportais aisément et sans crainte de casse. De plus, il possède un poids adéquat pour ce type de besoin. Pour le coup, Razer n’a pas fait le travail à moitié !