Exteria est un FPS indépendant développé sous le moteur graphique Unity, comme il en existe des centaines d'autres sur des plates-formes comme IndieDB, Desura, ou Steam Greenlight. La différence avec les autres jeux indépendants comme lui, est qu'il a commencé à faire parler de lui à quelques jours de sa sortie, plutôt que de diffuser un peu de contenu pendant des mois/années, sans peut-être même jamais sortir. Mais Exteria est bien disponible dans sa version finale depuis un peu plus de deux semaines et c'était donc l'occasion pour ZeDen de tester le jeu.

Une histoire courte mais de qualité, qu'il disait...

Le jeu commence sur une petite île flottante dans les airs. L'homme que vous incarnez est apparu là soudainement, sans savoir pourquoi. Heureusement, un autre homme est assis devant vous et va vous expliquer que si vous voulez retourner dans la réalité, il va falloir tuer quelques monstres (orcs, trolls, zombies, etc.) qui se trouvent dans un autre endroit, accessible via un téléporteur. Pour ce faire, cet homme vous donne une baguette magique, qui sert d'arme dans le jeu. Et c'est tout ! Mais peu importe le scénario ridicule, c'est le gameplay qui compte ! Pas vrai ?

A noter que le jeu est uniquement en anglais, mais même si vous ne parlez pas cette langue, je doute que ce soit la principale raison qui vous dissuaderait de jouer à Exteria.

Old school = Mou + Ennuyant ?

Exteria est défini comme étant un FPS old school et fantastique. Et comme dit précédemment, le but du jeu va être de tuer des monstres à l'aide d'une baguette magique. Cette dernière possède cinq sorts qui apparaissent au fur et à mesure que vous progressez dans le jeu.

Le premier sort permet de lancer des boules de feu, mais magie ou non, il faut quand même récupérer des munitions. C'est pourquoi on peut trouver sur tous les arbres du niveau des sortes de bénitiers contenant du feu à la place d'eau bénite. Il suffit de s'en approcher pour récupérer ce feu. Après un moment, le feu récupéré apparaît à nouveau et vous n'êtes donc jamais à court de munitions. Cependant, vous allez passer votre temps à courir dans tout le niveau pour récupérer du feu et ça devient très vite lassant.

Le deuxième sort permet de vous soigner. Cette fois-ci, il faut récolter des plantes. Et vous allez en avoir besoin ! Les contrôles étant tellement mauvais que pour lancer une boule de feu il vous faut prêt d'une seconde, et vous tirez souvent à côté de la cible, qui forcément a bougé entre temps. Il fallait bien trouver quelque chose pour que le jeu ne soit pas trop facile. Car vos ennemis ne sont équipés que d'armes pour des combats au corps-à-corps et vous, que d'armes pour des combats à distance. Et pourtant, la portée de votre baguette magique étant ce qu'elle est, les ennemis finissent toujours par vous atteindre... Il est donc vivement conseillé de ne s'attaquer qu'à un seul ennemi à la fois. Une fois les mécaniques de gameplay comprises, le jeu n'est pas vraiment difficile, mais il est extrêmement répétitif et ennuyant.

Parmi les autres sorts disponibles, il y a aussi une espèce de lance-flammes, un bouclier qui s'active autour de vous pendant quelques secondes, et un lanceur de champignons. Ce dernier fait des dégâts de la même façon que le lanceur de boules de feu, mais a en plus la particularité de régénérer un peu votre santé à chaque dégât effectué.

Pour ce qui est des niveaux du jeu, il n'y en a en fait qu'un seul, séparé en deux zones. L'avantage est qu'il n'y a donc qu'un seul chargement dans tout le jeu. Dans chacune de ces zones, vous n'avez qu'un seul objectif : tuer un boss. Après avoir tué le deuxième boss, vous êtes libre de quitter cet endroit étrange, et le jeu se termine. Ce qui prend environ une heure, si vous tuez tout le monde et environ 30 minutes, si vous vous attaquez aux boss dès que possible. Une heure de trop, diront les plus fourbes d'entre vous !

Bienvenue au début du XXIe siècle

Old school jusqu'au bout, Exteria se devait de proposer des graphismes datés. Je dirais que c'est du niveau du moteur graphique Unreal Engine 2, voire en dessous, avec cependant un level design très pauvre. Les animations ne sont pas non plus réussies, mais mieux encore, les lèvres de l'homme que vous rencontrez dans le jeu ne bougent pas quand il parle, mais le développeur l'a justifié à sa façon ! Le HUD est lui aussi assez laid et les sous-titres sont étrangement positionnés dans le milieu de l'écran. Même le menu du jeu arrive à être mémorable avec ses deux boutons « Nouveau jeu » et « Quitter ».

Sachez tout de même que le jeu propose un cycle jour/nuit avec de éclairages dynamiques et qu'il peut aussi se mettre à pleuvoir. Mais ceci n'a strictement aucun intérêt et ne parvient pas à relever le niveau de tout le reste.

Conclusion

Ah, ces jeux indépendants ! Il y en a de très bons, mais ils ne sont qu'une minorité. Car des exemples comme Exteria, il y en a des centaines. Ils sont peut-être à petit prix, mais la vérité est que même gratuits, peu de gens s'y intéresseraient quand même. Mais alors, comment Exteria a-t-il pu échouer, lui qui offre un "monde ouvert" en 1080p et à 60 images par seconde ? Il faut croire que ces critères ne suffisent pas à faire un bon jeu... Au moins sur ZeDen, on essaie de parler de ces jeux et pas seulement des jeux grand public. Mais pas de chance ici, on ne peut pas dire du bien d'Exteria. Le jeu fait très amateur et nous laisse imaginer un développeur qui s'essayait à Unity pour la première fois, voire au développement de jeux vidéo tout court. Malheureusement, rien ne peut sauver Exteria.