ZeDen.net

 
 
The Ball, le jeu tiré du mod éponyme
Portés par leurs très bons résultats au concours Make Something Unreal Contest, organisé par Epic Games pour promouvoir le modding autour d'Unreal Tournament III, les développeurs du mod The Ball ont monté une société nommée Teotl Studios à la fin de l'année 2009 et ont annoncé dans la foulée la sortie commerciale de leur jeu. Outre sa genèse intéressante, le projet est également original puisqu'il s'agit du premier jeu indépendant à utiliser l'Unreal Developpement Kit, la version gratuite de l'Unreal Engine 3. Alors, pari réussi pour le premier projet de ce studio indépendant ?

Un scénario peu original

Qui dit volcan, dit lave
Le jeu se déroule au Mexique dans les années 1940. Vous incarnez un archéologue qui tombe dans une crevasse suite à la défaillance d'une grue. Plutôt que de rester sagement en attendant les secours, notre héros se décide à aller naviguer dans les entrailles du volcan où il se retrouve bloqué. C'est alors qu'il découvre un artefact antique, qui s'utilise comme une arme, permettant de contrôler une énorme boule de métal. Vous allez très vite découvrir que dans le volcan se cache une immense cité souterraine appartenant à une civilisation disparue.

Si le scénario n'est pas spécialement original, il a le mérite de nous emporter dans un univers très riche et qui est lui, par contre, très original. Ajoutez par-dessus cela une touche mystique, et vous avez tout les ingrédients d'un titre plutôt dépaysant. La version que j'ai eu était entièrement localisée en français, voix et textes. Malheureusement, les doublages français n'étaient pas d'une grande qualité. Heureusement que les dialogues ne sont pas nombreux dans le jeu, cela aurait pu lui nuire. On suit le scénario par le biais de quelques cinématiques, réalisées avec le moteur du jeu, qui sont assez sommaires.

Du gameplay dans le puzzle

Certaines énigmes utilisent les éléments
Le jeu se divise en plusieurs phases de gameplay : deux quarts d'énigmes, un quart de plateforme, et un dernier quart de combat. La partie énigmes du jeu est assez bien dosée, c'est à dire que certaines énigmes vous demanderont un peu de réflexion, mais jamais plus de cinq minutes. En gros, vous n'aurez jamais envie de jeter votre clavier par la fenêtre. Les énigmes sont parfois un peu répétitives, puisque grosso-modo, il y a trois types de mécanismes : un bouton où le joueur doit se placer dessus pour l'activer, un bouton où c'est la balle qui doit y être placée et enfin un troisième où c'est un cube qui doit interagir avec le bouton. Dans certains pièces, d'autres couches viennent s'ajouter à ces mécanismes de base pour complexifier le gameplay comme des interactions avec le décor (assez limitées, malheureusement) ou encore avec les éléments (eau, feu, vent).

L'utilisation de la physique est un peu limitée
On regrette que l'utilisation de la physique soit si limitée, car cela aurait pu apporter beaucoup au gameplay. Les phases de « combat » sont plutôt marrantes puisqu'il s'agit d'écraser les ennemis avec la boule, mais assez répétitives et gâchées par des bruitages ratés. Le jeu propose plusieurs types d'ennemis, mais seuls les boss nécessiteront un peu de technique pour en venir à bout.
Le jeu n'étant pas spécialement difficile, la durée de vie s'en ressent un peu et il faudra a peu près 6 heures pour en venir à bout. Néanmoins, le jeu incite à la rejouabilité avec des artefacts à collectionner pour terminer les niveaux à 100% (et même quelques easter eggs). Moins anecdotique, le jeu propose également un mode de jeu baptisé « Survie ».

Pas le plus moche des puzzle games

graphiquement, le jeu s'en sort honorablement
Comme nous vous l'indiquions, le jeu utilise l'UDK, la version de l'Unreal Engine 3 destinée aux développeurs indépendants (et aux étudiants). Cela implique donc que les graphismes sont tout à fait corrects, d'autant que le moteur est bien maîtrisé. Les textures sont assez fines (surtout celles de la balle qui sont vraiment réussies) et la palette graphique du jeu est assez cohérente. On aurait aimé que les développeurs apportent un peu plus d'originalité à cette civilisation antique avec des couleurs plus marquées (plutôt que le sempiternel marron-vert-next-gen-caca) et des environnements plus variés, mais on se contente quand même de ce qu'il y a à l'écran. Il y a bien évidemment du moins bon, comme certains ennemis qui font un peu tâche (notamment les coccinelles géantes) et, surtout, l'extrême monotonie apportée par la texture de l'intérieur du volcan (omniprésente).

I will survive

Le mode Survie est plus violent que la campagne
Pour prolonger le mode solo, les développeurs ont inclus un mode « Survie » classique mais efficace, dans lequel vous devez résister à des vagues de monstres. Ce mode survie se déroule dans de grandes arènes (4 au total) parsemées de boutons d'activation de pièges divers et variés, mais toujours très létaux pour vos ennemis. On regrette que les ennemis soient les mêmes que dans la campagne solo, ce qui signifie qu'ils ne sont pas très variés. Néanmoins, ce mode de jeu est très addictif et largement plus orienté action que la campagne. Si les premières vagues peuvent paraitre faciles, la difficulté va crescendo et les dernières sont vraiment frénétiques avec des ennemis qui débarquent de partout et vous fondent dessus.

Conclusion

Les développeurs de The Ball sont arrivés à mener leur premier projet à terme avec brio. Il s'agit d'un très bon puzzle game qui se paye le luxe d'avoir été mené par une ancienne équipe de moddeurs et d'être le premier jeu commercial utilisant l'UDK. La campagne solo est assez courte mais bien complétée par le mode survie qui prolonge la durée de vie du titre. Vendu pour moins de 20€, vous en aurez assurément pour votre argent. Nous, on en redemande.


par utr_dragon 1 commentaire par Xpierrot
Partager

Commentaires

Xpierrot

Responsable Hardware de Zeden
Nb msg : 1500
(#1) 01 novembre 2010 à 20h22
On sent que ca surfe sur la vague de Portal, le génie de Valve en moins
Marchez doucement car vous marchez sur mes rêves
[!] Commentaires fermés pour cette nouvelle.