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Nous sommes en 2007, alors que tout le monde pense que le développement de Brothers in Arms : Hell's Highway retient toute l'attention de Gearbox Software, ce dernier annonce une nouvelle licence mystérieuse du nom de Borderlands. Derrière elle se cache en fait un univers post-apocalyptique mêlant subtilement le genre du FPS à celui du RPG. En 2009, le jeu change radicalement de direction artistique. Il passe alors d'un aspect relativement conventionnel et réaliste à un design plutôt surprenant et bien plus audacieux, beaucoup plus créatif et original, ce qui je ne vous le cache pas nous a beaucoup intrigué. L'aspect graphique ne faisant pas tout, voyons donc maintenant en détails les différentes caractéristiques de ce futur hit annoncé, qui j'en suis sûr fera encore couler beaucoup d'encre et de sang dans les mois à venir.

Borderlands : Le fils spirituel du FPS et du RPG

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Bienvenue sur la planète Pandora
Trouver l'arche pour sauver ou détruire l'humanité tel est votre destin dans Borderlands, 4 personnages sont disponibles, tous très différents les uns des autres. Le gros bourrin qui fait office de Tank, le Sniper, la Nana agile et rapide, enfin le dernier n'a pas vraiment de spécialité. Ils manquent tous de charisme et n'échappent vraiment pas aux caricatures, de plus leur personnalisation se limitera uniquement à la couleur de leurs vêtements, ce qui n'arrangera malheureusement pas les choses. Le jeu consistera un peu trop souvent à prendre une quête, avancer jusqu'au repaire de ces malandrins, ptuer tout le monde, ramasser toutes les armes et revendre tout ce que vous ne voulez pas. Trouver la meilleur arme possible vous permettra alors de tuer plus facilement vos ennemis et ainsi d'avancer bien plus rapidement dans le jeu.

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Le fabuleux Clap Trap et la belle Lilith
A mi chemin entre les 2 genres, on pourrait presque qualifier Borderlands de RPS (role playing shooter). En effet le jeu s'inspire et empreinte ainsi à plusieurs genres de jeux allant du Hack'n'slash en passant pas le FPS et le RPG. Influences multiples donc parmi lesquelles on peu allègrement citer des hit en puissance tels que Sacred 2, Diablo 1 et 2, XIII, ou encore le plus récent Fallout 3. Exit les headshot ici, bienvenue aux coups critiques, vous gagner des points d'expérience en achevant des quêtes et en tuant des ennemis, ce qui vous permet par la même occasion de gagner des niveaux et donc d'utiliser un arsenal de plus en plus puissant. Les armes, très nombreuses et variées ne seront utilisables que si vous avez le niveau minimum requis, leur rareté sera définie par une couleur (comme dans tout bon RPG qui se respecte) et leur quête constituera un des atouts majeur du titre. L'arbre de compétence de votre personnage permettra de vous spécialiser en infanterie, en soutien ou encore défense par exemple, chaque classe ayant son propre arbre de talent complètement différent de celui des autres. Le gameplay des phases de shoot est plutôt classique et très efficace, petit bémol cependant pour les passages en véhicule, déplacements et affrontement se révèlent quelque peu calamiteux.

Une touche graphique originale

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Les intérieurs sont également très réussis
L'univers dans lequel vous évoluez fait indéniablement penser à Mad Max, une ambiance post-apocalyptique, un peu folle, teinté d'un brin de western, le tout forme un ensemble assez cohérent. Exit le réalisme ici et bonjour l'originalité, pour ceux qui ne l'auraient pas encore remarqué le jeu est en Cell-shadding, ce qui peut paraître vraiment surprenant quand on sait que le moteur graphique utilisé ici n'est autre que celui de Gears of War et Gears of War 2 à savoir le très convainquant Unreal Engine 3. Les graphismes affichés semblent tout droit sortis d'un comic américain ou d'un manga japonais, aux contours très prononcés, cela rappelle également notre bonne vielle bande dessinée. Un coté très cartoon donc, de toute beauté avec une profondeur de champ réellement hallucinante, il faut bien admettre que le résultat à l'écran est plus que flatteur, limite tape à l'œil. Les ennemis ainsi que les PNJ (souvent des donneurs de quêtes) sont dans l'ensemble assez bien réalisés et suffisamment variés pour que le dépaysement soit total, on a vraiment l'impression de se balader dans un autre monde, complètement déjanté. Certaines armes et pouvoirs sont agrémentés d'effets spéciaux qui viennent encore rehausser la niveau d'ensemble, ils parviennent même à sublimer le tout et procure au jeu une touche très personnelle, limite poétique. Borderlands a un charme indéniable, qui plaira à certains, et pas à d'autres, en tout cas nous à la rédaction de Zeden on est complètement fan et on en redemande. La bande son quand à elle colle parfaitement à l'ambiance d'une manière générale, le doublage français de son côté, sans être mémorable, reste relativement bien maîtrisé.

Du Coop !!

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On a connu mieux comme situation non ?
Le soft peut sembler répétitif et ennuyeux à la longue en solo, une suite de quêtes qui s'enchainent et se ressemblent un peu trop souvent, l'intérêt sera en revanche décuplé en multi et je ne conçois d'ailleurs pas y jouer autrement. De nombreuses stratégies seront ainsi possible et le jeu en équipe sera bien sûr préférable ici. Il est vivement déconseillé de Tanker avec un Sniper et vice-versa par exemple, mais les possibilités et les différentes subtilités du titre sont suffisamment nombreuses pour s'amuser pleinement. Autre atout l'IA qui sans être extraordinaire semble plus que correcte. En clair, jouez y mais jouez-y avec 3 potes sur le net et vous serez comblés avec ce titre vraiment très rafraichissant. Possibilité de faire des duels entre joueurs, univers assez ouvert en extérieur avec un petit côté exploration vraiment pas désagréable, des passages en intérieur plus limités, pas mal de liberté ici grâce notamment au système des quêtes. Le jeu n'est donc pas trop linéaire tout en restant assez dirigiste, en effet sans vraiment vous forcez la main, le jeu vous indique régulièrement où aller et vous invite donc par la même occasion à prendre tel chemin plutôt qu'un autre. On peut lui reprocher quelques temps faibles pour un FPS et c'est bien normal car ce que l'on gagne ici ou là en liberté, on le perd forcément en intensité, quoiqu'il en soit le mélange fonctionne à merveille. La durée de vie est très conséquente pour un FPS et la rejouabilité assez élevée, de plus les 3 DLC déjà sortis prolonge encore l'aventure déjà très agréable de quelques heures, voici d'ailleurs un petit aperçu de ce qui vous y attend.

The Zombie Island of Dr Ned : Chronique d'un DLC annoncé

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Ne vous rappelle-t-il pas un dénommé Frankenstein ?
« The Zombie Island of Dr Ned », le nom de la première extension de Borderlands vendue sous forme de DLC, est sortie peu de temps après le jeu pour un prix de 10€ sur PC et consoles. L'occasion pour nous de revenir ici en détails sur son contenu. Ce qui apparaît directement lorsqu'on pénètre dans les niveaux créés à l'occasion, c’est d’abord la qualité et le soin apporté à ce mini add-on. On est accueilli par une cinématique, et comme d'habitude dans le jeu, un claptrap nous fait un rapide topo de l’histoire. Chargé de garder en vie les ouvriers de Jakobs Cove, le Docteur Ned (qui n’a aucun lien avec le Docteur Zed de Fyrestone), a pris son travail très à cœur en créant des zombies et autres abominations de la nature qui courent maintenant frénétiquement dans la région. Les joueurs devront travailler aux cotés du Docteur Ned alors qu’il s’engage dans une nouvelle recherche pour trouver un remède pour les habitants de Jakobs Cove. L'île est peuplée d'une multitude de nouveaux ennemis tous plus zombifiés les uns que les autres. Leur variété en impose, surtout si l'on considère le nombre relativement réduit d'ennemis du jeu original. Vous avez les zombies lambda, lents, mais qui font mal au corps à corps, les psychos qui sont enragés, les kamikazes, les torses qui rampent par terre, les zombies qui crachent etc.

Les ennemis de cette extension sont au niveau 35-45, donc elle n'est disponible qu'après avoir joué de nombreuses heures au jeu original (voire l'avoir fini). N'y entrez pas au dessus du level 40, vous seriez déçus par sa simplicité, tout comme le fait d'y entrer en dessous du niveau 32 vous rendrait automatiquement la progression impossible.

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La lune est pleine ce soir, attention aux loups-garous
Les zones que vous serez amenés à traverser sont immenses et très plaisantes à découvrir. On retrouve bien évidemment l'humour de la campagne originale et de nombreux clins d'œil sympathiques. On ne peut que vous conseiller de faire toutes les quêtes proposées par l'extension, qui sont dans un nombre relativement réduit, plutôt que de vous lancer directement dans les quêtes qui font progresser l'histoire. Je n'ai pas fait le compte, mais à vue de nez, il y a une grosse vingtaine de quêtes ce qui représente 5 à 7 heures de jeux en fonction de votre rapidité de progression. Les zones sont superbes, variées et assez grandes mais on s'y attarde trop peu si l'on suit que les quêtes stricto sensu. Quelques quêtes supplémentaires auraient pu augmenter encore la durée de vie de cette extension et prolonger tout autant le plaisir. Mais cette frustration est apaisée avec la sortie rapprochée du 2e DLC.

Mad Moxxi’s Underdome Riot : Un coup dans le vide ?

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Bienvenue dans l'arène
Deuxième contenu téléchargeable pour Borderlands, l'Underdome de Mad Moxxi adopte une approche radicalement différente de celle de l'île du Dr. Ned. Alors que ce dernier proposait une campagne en bonne et due forme, cette nouvelle "extension" n'offre même pas de véritable liant scénaristique. Elle propose par contre de tenir pendant cinq rounds dans chacune des trois arènes disponibles. Chaque round se décompose en cinq vagues d'ennemis à la difficulté croissante. Les ennemis de ces vagues d'assaillants sont tous issus du jeu original, et n'offrent donc pas une once d'originalité. Pire, tous ces cadavres ne laisseront aucun objet derrière eux et vous ne gagnerez pas de point d'expérience en les tuant.

Pour pimenter le combats dans les arènes, la très sexy Mad Moxxi pourra activer de temps en temps des paramètres modifiant le gameplay comme la faible gravité, ennemis plus forts, boucliers déactivés, tirs à la tête mortels etc.

Les trois arènes du DLC sont son plus gros défaut. Le prix est de 8€, et c'est vrai que pour ce prix là on aurait pu en attendre un petit peu plus des développeurs. Certes, si vous faites le tour du dôme, vous devrez arriver rapidement à 8-10 heures de jeu, mais la lassitude pointe vite le bout de son nez.

The Secret Armory of General Knoxx : Le DLC ultime ?

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Certains ennemis sont armés jusqu'aux dents
Ce troisième DLC de Borderlands est le plus ambitieux des trois. Il propose une aventure conséquente, qui s’inscrit dans la continuité de l’histoire principale en vous plongeant dans une guérilla contre l’avant-garde de la force d’invasion de l’Atlas Corporation, qui veut prendre le contrôle de la planète. Pour diriger la mission de l'Atlas, il y a le général, engoncé dans une gigantesque armure mécanisée, et il y a également de nombreux personnages de second plan tous très travaillés et charismatiques (oui, la très charmante Moxxi est de retour).

The Secret Armory contient plus de 40 nouvelles missions, trois nouveaux véhicules, une limite de niveau étendu jusqu'au 61ème, une nouvelle classe d'armes rares, et une flopée de nouveaux ennemis et de cartes. Autant dire que cette extension vous occupera longtemps : il m'a fallut 12-15h de jeu.

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D'autres carrément inspirés de Transfomers
Les cartes justement, revenons y. Si il y a bien un élément de raté dans cette extension, c'est bien cet interminable tarmac. La ville principale est baptisée T-Bone Junction, est également le départ de bretelles d’autoroutes à droite et à gauche. Ces routes sont parsemées d'ennemis plus ou moins résistants, mais qui spawnent toujours au même endroit, et conduisent à de vastes étendues de désert, idéales pour l’exploration. On progresse toujours de façon linéaire, d'autant qu'il faut sans arrêt faire des allers-retours pénibles au plus haut point. Si encore la physique des véhicule était réussie, on aurait pu prendre plaisir à parcourir ces immenses autoroute, mais il n'est est rien. Les deux nouveaux véhicules apportent de la variété, mais sont tout aussi détestables à conduire. Déjà, le fait qu'il faille tourner à la souris est un contre-sens absolu (pourquoi ne pas diriger QUE le canon à la souris ?) mais le fait qu'ils se stoppent net sur chaque gravier de la route est très pénible. Les véhicules sont quand même sympathiques, notamment le Lancer, une sorte de Hummer dépravé lourd à manier. Vient ensuite le Monster, un véhicule intermédiaire robuste équipé d’un lanceur de missiles à tête chercheuse.

Le bestiaire de cet add-on est lui aussi très sympathique, avec les Assassins, sorte de guerriers ninja à la lame tranchante et les Devastators, qui se cachent dans les coffres et les caisses. Ils font malgré tout pâle figure à côté des immenses Drifters, qui font indéniablement penser à Half-Life 2. Hauts de plusieurs mètres, ce sont des ennemis redoutables.

Si l'Underdome de Moxxi et l'île aux zombies de Dr. Ned avaient projeté Borderlands vers de nouveaux horizons plutôt dispersés — bien que complémentaires — ce dernier DLC est un retour total aux fondamentaux du jeu. Il est sans conteste le plus abouti des trois (en atteste la synchronisation labiale) et celui qui fait le mieux le pont avec l'avenir de la série...

Conclusion

Borderlands est LA bonne surprise que l'on attendait pas. Novateur sur bien des aspects, ce titre vous fera passer de grands moments, surtout à plusieurs. Doté d'une durée de vie et d'une rejouabilité énorme pour un FPS, il vous tiendra en haleine pendant très longtemps. 3 DLC sont d'ores et déjà disponibles, cela relance continuellement l'intérêt du soft et le prolonge agréablement. Amis Gamer, ne passez pas à côté de Borderlands, c'est sans conteste l'un des meilleurs jeux de l'année 2009.

Produit recommandé par ZeDen


par Tony Chopper et utr_dragon 1 commentaire par dob069
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Commentaires

dob069

Visiteur
(#1) 28 octobre 2010 à 21h14
bordeland je trouve ce jeu excellent , vaste , arsenal d'arme diversifié , mode coop excellent franchement ces un bon jeu seul soucis , on ne peux pas créer son personnage , pas assez de lvl a up ( pour un archarné de bordeland telle que je suis ces chiant )
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