A l'occasion du Festival du Jeu Vidéo, nous avons pu assister à une présentation de Frontlines : Fuel of War en solo et en multi respectivement sur Xbox 360 et PC. Le stand de THQ était l'un des plus réussis du salon, avec un bunker spécial pour présenter le jeu en lan en 7vs7.

Développé par le jeune studio Kaos Studio, dont certains membres se sont déjà illustrés par leur travail sur le mod Desert Combat pour Battlefield 1942, ce FPS prend place en 2024, alors que deux camps - une coalition de l'Ouest regroupant Europe et Etats-Unis, et l'alliance de l'Etoile Rouge comprenant Russes et Chinois - se disputent les dernières ressources d'un monde en désordre. Vous l'aurez compris, le prétexte d'un manque de pétrole (dont le baril atteint les 350$ dans le jeu) est une bonne occasion pour se mettre franchement sur la gueule dans un univers post-apocalyptique des plus sympa.

Le mode multi

Les joueurs de Battlefield se seront pas trop dépaysés en jouant à Frontlines : Fuel of War, tant les styles de jeu sont similaires. Néanmoins, Frontlines apparaît un peu plus tactique, avec notamment une plus grande place pour l'infanterie. Avant de commencer la partie, vous choisirez votre faction, soit les Occidentaux (les gentils), soit les Communistes (les méchants). Vous aurez ensuite le choix entre différentes classes puis vous devrez vous spécialiser dans un des rôles disponibles.
Le jeu permet en effet de personnaliser votre personnage en fonction de votre style de jeu.

Cela peut paraître un peu compliqué au début, mais le choix des classes est primordial. C'est ainsi que vous pourrez vous spécialiser dans la création de drônes de combat, qui sont l'une des caractéristiques les plus novatrices du jeu. Vous aurez différents types de drones : aériens, terrestres, tours de défenses etc. Votre progression dans le jeu vous donnera accès à de plus en plus de drones. Ainsi, au début de chaque partie vous ne pouvez en déployer qu'un alors que vous pourrez en avoir trois une fois que vous aurez capturé tous les points de contrôles de la carte.
Car comme son nom l'indique, Frontlines possède une ligne de front en mode multijoueurs qui se déplace en fonction de points de contrôles qui sont capturés par votre équipe. Les combats sont intégrés dans un système de ligne de front, qui favorise le jeu en équipe. La carte que nous avons pu jouer était en longueur et comprenait 6 points de contrôles qui faisaient se déplacer la ligne de front une fois qu'ils étaient capturés. Si cette dernière n'est qu'une ligne sur une mini carte, elle permet néanmoins de faire monter la pression au fur et à mesure de sa progression.
Fatalement, ce système induit un jeu en équipe, ce qui n'était pas forcément le cas dans l'équipe adverse. Globalement composée de jeunes joueurs inexpérimentés (ouais, des Kévins) qui se croyaient en DM, nous avons remporté la partie en moins de 5 minutes, preuve que le jeu en équipe est primordial dans Frontlines. La deuxième partie que j'ai jouée a encore été remportée par mon équipe en un temps record. L'autre équipe n'avait apparemment pas saisi l'importance de la capture des points de contrôle et l'importance des drones. Car ces derniers, plus que des gadgets, s'avèrent particulièrement utiles. Il y a différents types de drones dont certains sont très utiles, ils vous permettront par exemple de faire de la reconnaissance (afin de voir les ennemis sur la carte) mais pourront aussi être de redoutables alliés offensifs (un drone pourra faire sauter un tank en agissant comme une mine, un autre est un hélicoptère de combat etc.). Il y a cependant un point noir, lorsque vous contrôlez un drone, votre corps est très vulnérable, d'où l'utilité d'utiliser vos petits alliés mécanisés en lieu sûr.

Le mode solo

Uniquement testé sur Xbox 360, il est un peu difficile de se faire réellement une idée sur le mode solo du jeu. Une chose est sûre, les développeurs ont tenu leurs promesses et le jeu dispose d'une vraie campagne solo scénarisé et scriptée.
Néanmoins, on sent que les développeurs ont tenté d'ajouter un peu de liberté dans ce monde déchiré par la guerre. D'après ce que j'ai pu voir, la carte est en fait un bon vieux couloir... Mais un couloir très large dans lequel vous aurez différents moyens d'approche. Vous êtes donc limité en terme de liberté, mais vous disposez de choix pour atteindre vos objectifs. Par exemple, lors de la première mission, vous vous retrouvez avec votre équipe face à quelques soldats ennemis, vite éliminés. Une fois cette tâche exécutée, vous vous trouvez face à trois passages qui mènent tous au même endroit. Dans chacun de ces passages, vous aurez encore le choix de routes détournées. C'est ainsi qu'en prenant sur ma gauche, je me suis retrouvé dans une rue face à un blindé. J'ai immédiatement fait demi tour pour le prendre à revers. Lors de ce petit détour, je me suis rendu compte qu'une échelle permettait de monter sur un toit. J'ai donc attaqué le blindé bien au chaud sur mon toit.
Pour ce qui est de l'IA, c'est un peu dur de juger pour l'instant avec une simple version bêta. Je n'ai pas trouvé les ennemis particulièrement crétins, ni particulièrement brillants. Ils savaient se mettre à couvert et lancer des grenades, mais ils oubliaient parfois de ranger leur tête au détour d'un muret...
Le moteur utilisé dans le jeu est l'Unreal Engine 3, Frontlines : Fuel of War affiche donc des graphismes propres autant pour ce qui est des models, que pour la modélisation ou encore les niveaux. Les PCs sur lesquels nous avons joué devaient être équipés de Core 2 Duo et Geforce 8800 GTX. Forcément, la version PC dépotait pas mal. Sur la 360 par contre, j'ai souvent rencontré quelques problèmes de textures. Notamment lorsque j'utilisais le zoom du sniper, les textures les plus lointaines ne s'affichaient pas, ceci étant sans doute dû à la quantité de mémoire insuffisante de la machine. Mais globalement le jeu tournait sur les deux supports avec un framerate constant.