Le fameux Justin Bridou ne renierait pas qu'une nouvelle tendance dans les jeux vidéo, initiée par Valve, concerne l'apparition de titres vendus en "tranches", ou plutôt d'épisodes, selon le terme consacré. Le principe est simple. Au lieu de faire un jeu stand-alone, puis une suite quelques années plus tard si le premier a bien marché, on part à l'envers. On découpe ce qui aurait pu être un jeu stand-alone en plusieurs petits morceaux,
et on espère que le premier bout se vendra assez bien pour que les suivants, qui sortiront eux aussi quelques temps après, soient bien accueillis par les joueurs.
Sur le papier, le principe tient la route. En indiquant aux joueurs que c'est l'épisode X ou Y, on le maintient en éveil en attente d'une suite, selon le principe bien rodé de la série télévisée. Cependant, pour fonctionner, le scénario vidéo ludique doit valoir celui de son grand frère télévisuel, avec rebondissements et cliffhangers à la clé. Sauf qu'à la télé, entre 2 épisodes de la même saison, il y a en général une semaine. La machine Steam, elle, ne proposera au mieux qu'un épisode tous les ans, ans et demi, et encore. Valve ayant un don inné pour les reports, les joueurs risquent de perdre le fil de l'histoire, à moins que des flash-back soient intégrés... On peut aussi imaginer que les retards divers et variés fassent, eux aussi, partie de l'histoire.
Malheureusement, on sait ce que l'espacement dans le temps d'épisodes peut donner en terme de cohérence de qualité graphique, si importante dans le domaine des FPS. Dans l'esprit des gens, la notion de continuité est beaucoup plus forte quand il y a le terme "Épisode". Ainsi, si entre Half Life 1 et 2, comprendre, Half Life Version 1 et Version 2, on s'attend naturellement à ce que la version 2 soit "meilleure, à tous points de vue", que la première. Meilleurs graphismes, nouvelle IA, nouveaux décors ... Quand la notion d'épisode apparaît, on a Half Life : Episode 1, et Half Life : Episode 2. On s'attend, dans ce cas, à une relative stabilité du coté de la partie programmée du jeu, pour plus de pêche niveau cinématiques, scénario et personnages. Vu lemutisme charisme de Gordon Freeman, niveau perso, on a déjà vu mieux comme héros de série...
De plus, si au bout de 2 épisodes, et donc d'environ 4 ans en temps Valve, le moteur graphique n'évolue pas, le jeu se retrouve bien en retard par rapport aux productions concurrentes. Clairement, c'est le temps qui joue contre les épisodes...
Après, on peut discuter du prix. Regardons un peu Sin : Episodes, l'autre jeu découpé en épisodes et utilisant lui aussi le Source Engine. "Emergence", le 1 er d'une série annoncée de 8 ou 9 épisodes est vendu 20 euros, pour une durée de vie estimée de 3-4h de jeux. Beaucoup ont fait le calcul, et on trouvé scandaleux le fait de vendre une trentaines d'heures de jeux pour plus de 1000 francs français d'avant l'euro. Mais vu le "succès" d'Emergence, on n'est pas du tout sûrs de voir tous les petits frères promis par Ritual un jour.
Finalement, et si les seuls jeux qui avaient tout compris au concept d'épisodes, c'étaient les jeux shareware, comme Doom premier du nom ? Dans ce titre qui a donné son nom au genre de jeux que ZeDen affectionne particulièrement, seul le premier pack de niveaux était jouable dans la demo, et après, il fallait payer pour obtenir les autres groupes de levels, et chaque pack s'appelait « épisode ». Tout se suivait dans "l'histoire", et tout l'environnement était cohérent, au sein d’un seul et unique jeu.
Comme quoi, pour être réellement novateur, Valve manque cruellement d'ID.
PS : N'hesitez pas à voter sur le sondage concernant les jeux par épisodes !
Sur le papier, le principe tient la route. En indiquant aux joueurs que c'est l'épisode X ou Y, on le maintient en éveil en attente d'une suite, selon le principe bien rodé de la série télévisée. Cependant, pour fonctionner, le scénario vidéo ludique doit valoir celui de son grand frère télévisuel, avec rebondissements et cliffhangers à la clé. Sauf qu'à la télé, entre 2 épisodes de la même saison, il y a en général une semaine. La machine Steam, elle, ne proposera au mieux qu'un épisode tous les ans, ans et demi, et encore. Valve ayant un don inné pour les reports, les joueurs risquent de perdre le fil de l'histoire, à moins que des flash-back soient intégrés... On peut aussi imaginer que les retards divers et variés fassent, eux aussi, partie de l'histoire.
Malheureusement, on sait ce que l'espacement dans le temps d'épisodes peut donner en terme de cohérence de qualité graphique, si importante dans le domaine des FPS. Dans l'esprit des gens, la notion de continuité est beaucoup plus forte quand il y a le terme "Épisode". Ainsi, si entre Half Life 1 et 2, comprendre, Half Life Version 1 et Version 2, on s'attend naturellement à ce que la version 2 soit "meilleure, à tous points de vue", que la première. Meilleurs graphismes, nouvelle IA, nouveaux décors ... Quand la notion d'épisode apparaît, on a Half Life : Episode 1, et Half Life : Episode 2. On s'attend, dans ce cas, à une relative stabilité du coté de la partie programmée du jeu, pour plus de pêche niveau cinématiques, scénario et personnages. Vu le
De plus, si au bout de 2 épisodes, et donc d'environ 4 ans en temps Valve, le moteur graphique n'évolue pas, le jeu se retrouve bien en retard par rapport aux productions concurrentes. Clairement, c'est le temps qui joue contre les épisodes...
Après, on peut discuter du prix. Regardons un peu Sin : Episodes, l'autre jeu découpé en épisodes et utilisant lui aussi le Source Engine. "Emergence", le 1 er d'une série annoncée de 8 ou 9 épisodes est vendu 20 euros, pour une durée de vie estimée de 3-4h de jeux. Beaucoup ont fait le calcul, et on trouvé scandaleux le fait de vendre une trentaines d'heures de jeux pour plus de 1000 francs français d'avant l'euro. Mais vu le "succès" d'Emergence, on n'est pas du tout sûrs de voir tous les petits frères promis par Ritual un jour.
Finalement, et si les seuls jeux qui avaient tout compris au concept d'épisodes, c'étaient les jeux shareware, comme Doom premier du nom ? Dans ce titre qui a donné son nom au genre de jeux que ZeDen affectionne particulièrement, seul le premier pack de niveaux était jouable dans la demo, et après, il fallait payer pour obtenir les autres groupes de levels, et chaque pack s'appelait « épisode ». Tout se suivait dans "l'histoire", et tout l'environnement était cohérent, au sein d’un seul et unique jeu.
Comme quoi, pour être réellement novateur, Valve manque cruellement d'ID.
PS : N'hesitez pas à voter sur le sondage concernant les jeux par épisodes !
Le fait de faire des jeux par épisodes pourrait amener les développeurs à mettre plus d'effort sur le scénario plutôt que de se contenter d'une belle boîte vide (ie beaux graphismes, pas de contenu). Dans un jeu solo, le scénario est au moins aussi important que les graphismes à mon sens.
Donc oui c'est une solution plus facile et plus rentable pour les développeurs, moins rentable pour l'acheteur par contre et chiante parce qu'il faut languir entre la sortie de chaque épisode, mais ça a peut-être ses avantages.