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Introduction
Développé par Starbreeze, à qui l'ont doit notamment Knights of the Temple, qui n'a rien à voir avec un FPS, et édité par VUG, The Chronicles of Riddick: Escape from Butcher Bay Developer's Cut nous met dans la peau de Riddick, un dur à cuir craint de tous. Développé avec la franchise d'un film passé inaperçu dans les cinémas l'été dernier, on ne l'attendait pas plus qu'un autre. Avec ses graphismes spectaculaires et son gameplay très intéressant, Riddick est un mélange de Doom 3, Splinter Cell et peut être même un peu d'Half-Life, auxquels on peut aussi ajouter un jeu de combat quelconque, pour les combats à mains nues. Faites fie de mes phrases sans fin et de mes explications à n'en plus finir: j'espère que ce test à l'arrache sera suffisant, même en retard de quelques jours, le jeu étant sorti hier en France.Fiche
- Développé par: Starbreeze- Édité par: Vivendi Universal Games
- Titre: The Chronicles of Riddick: Escape from Butcher Bay Developer's Cut
- Plate-forme: PC/Windows (aussi disponible sur Xbox)
- Date de sortie: 4 février 2005 en France et quelque part en octobre 2004 pour le Québec.
- Version testée: originale (anglaise)
- Site officiel: http://www.riddickgame.com/
Campagne
Avec au plus une dizaine d'heures de jeu en vue, la campagne est certes courte, mais intense. Ce qu'elle a de particulier, c'est le grand niveau d'interaction avec les PNJs (personnages non joueurs). Leurs faire la conversation, leurs acheter quelques items, remplir des missions pour eux ou même les provoquer en duel et les mettre à mort font partie du lot. À de nombreuses reprises, on peut discuter avec eux et ainsi apprendre des renseignements importants sur la prison où Riddick est détenu captif. Accepter la mission d'un prisonnier est généralement récompensé, une fois l'objectif atteint, par de l'argent ou des bonus dont je parlerai plus loin. L'argent sert auprès des PNJs pour acheter des armes ou des cigarettes, ou encore à obtenir l'aide d'un prisonnier. Avoir des alliés en prison n'est pas un luxe. On a une vague impression de liberté dans ce dédale de couloirs hautement surveillés, au travers duquel on peut librement se promener, et remplir différentes missions qui sont parfois de l'initiative de Riddick et d'autres fois suggérées par d'autres prisonniers. Pour faciliter notre tache, un aide-mémoire (qui ressemble étrangement à un PDA de DOOM 3 redessiné) nous permet de consulter nos missions en cours, et ce qu'on doit faire dans l'immédiat. Ces informations sont régulièrement mises à jour, et on est chaque fois prévenu par un symbole qui apparaît sur l'interface.Scénario
Arrivé tout droit d'on ne sait où exactement, à bord d'un petit vaisseau de transport, Riddick est le prisonnier de Johns, un chasseur de têtes. Il revend ses captures à des prisons telles que Butcher Bay. Butcher Bay, c'est une prison perchée sur un édifice futuriste de plusieurs kilomètres de hauteur. C'est la maison d'accueil de la campagne que le Developper's Cut propose. Dès le débarquement, on rencontre Hoxie, patron de la prison et véreux homme d'affaires, et son chienchien, le chef de la garde, Abbott, le type chargé de faire régner la loi entre les murs de la prison.« Rappelle-toi les règles : personne ne s'évade. Personne n'a jamais réussi, et ça n'arrivera jamais. Pas de contacts physiques. Pas de contrebande. Ne demande pas ce qu'est la contrebande, je la définie jour après jour[...]. » - AbbottUne fois dans votre cellule, c'est là que tout commence. En se baladant à l'intérieur du bloc A de la prison, on rencontre les prisonniers du coin, chacun ayant son visage propre. Cette première partie de la campagne instaure l'ambiance générale de Butcher Bay. C'est sombre et on entend non loin de nous, à chaque instant, le vacarme provenant de cellules voisines, où s'engueulent nombre de prisonniers. Riddick réussira assez rapidement à s'échapper, mais la prison étant immense, ce n'est pas immédiatement qu'il regagnera sa liberté. Il lui faudra jouer les bouchers pendant un moment avant que cela ne soit possible.
On découvre petit à petit le côté animal de Riddick, qui n'a pas de peine à s'épanouir dans cet environnement carcéral. Simple mais efficace, le scénario se finira en beauté.
Gameplay
Outre l'interaction avec les PNJs, le fait de pouvoir récupérer de sur les cadavres quelques armes laissées sur le passage permet de suffire à ses besoins. Une partie moyennement importante de la campagne se passe sans arme de tir. Au départ à mains nues, on aura successivement des armes tranchantes, puis des piques, des massues, et à la fin, l'ambiance devenant malsaine, on aura la possibilité de s'équiper d'une batte cloutée. Il ne nous sera pas possible de récolter les armes à feu dès le départ : ces dernières sont protégées par un dispositif de sécurité qui empêche toute personne non autorisée d'en faire l'usage. Mais ne reculant devant rien, notre personnage sera amené à outre passer ce système de sécurité afin de mettre la main sur ces jouets tant convoités.Des talents
À mains nues, Riddick est capable de désarmer un garde en retournant l'arme de sa victime contre elle. Il sait aussi égorger, poignarder par derrière ou casser la nuque d'autres personnages sans que ceux-ci n'aient eu le temps de le voir approcher. On incarne véritablement une machine de guerre, ce qui n'a rien de désagréable. Riddick sait aussi se déplacer furtivement, sans être vu ni entendu lorsque accroupi dans la pénombre. Il peut d'ailleurs voir dans le noir. Ce sont ces facultés qui lui permettent de surprendre ses victimes par derrière. Riddick peut aussi s'accrocher à des éléments plus élevés, comme des échelles horizontales, ou encore monter sur des caisses à la manière de Prince of Persia. Il s'infiltre aisément à travers les installations de Butcher Bay.Système de combat
L'un des points forts de la campagne est le système de combats en corps à corps. D'une simplicité grandiose, il suffit de quelques minutes pour se faire la main. Les contrôles sont intuitifs et le résultat, percutant. Riddick peut assener des coups de poings, ou de toute autre arme de combat rapproché (couteau, scalpel, tourne vis, batte, tuyau, matraque...) qui font preuve à maintes reprises de leur grande efficacité. Chaque coup porté au visage de l'adversaire dégage du sang qui va souvent entacher les murs, sans parler de l'aspect physique de l'opposant qui se détériore légèrement au cours du combat. Génial, vous aimerez.Il est possible de bloquer avec le second bouton de la souris, alors que le premier bouton, combiné aux mêmes contrôles que pour les déplacements, sert à donner les cinq différents types de coups. La rapidité dépend de l'arme utilisée. Bloquer un coup de couteau avec ses seules mains entraîne de sérieux dégâts. Une fois équipé d'une arme, on peut pratiquement tout bloquer, mais ça n'en devient pas trop facile pour autant.
Loin d'être aimé de tous, Riddick a aussi des ennemis parmi les prisonniers. Lorsque attaqué par plusieurs types démunis d'armes à feu, on les affronte généralement un à un. Ceci est possible grâce à un système de "gentlemen", lequel est activé aux deux premières difficultés, alors qu'en mode difficile, il faudra affronter plusieurs personnes à la fois, ce qui n'est pas évident en vue à la première personne.
Ce système de combat sera pleinement mis en valeur alors qu'une mission nous amène en profondeur dans le camp de Rust, le chef d'une bande qui tente de contrôler le trafique à l'intérieur de la prison, de même que dans une série de combats menés dans le but d'attirer l'attention d'Abbott, le chef des gardiens, pour l'affronter.
Du réalisme
Une autre spécificité de The Chronicles of Riddick est la présence visible d'un corps tout entier pour le personnage qu'on incarne. En effet, Riddick a des pieds, des mains, même des épaules... selon les mouvements commandés, on peut observer ses différents membres faire intrusions dans l'écran, ce qui n'est heureusement pas dérangeant. De même, l'ombre de notre personnage est visible en tout temps. On sent bien qu'on contrôle un personnage faisant partie intégrante du monde. Dans le même esprit, l'écran bouge un peu de gauche à droite lorsqu'on se déplace, de façon à reproduire la démarche du personnage. C'est très réussi, et ça aide beaucoup à s'immisser dans la peau de Riddick.Souvent blessé, Riddick fera appel à des stations médicales. À la manière d'Half-Life, ces stations médicales sont présentes à plusieurs reprises dans la campagne. Elles peuvent être rechargées lorsque vides, via une recharge qu'on peut porter sur soi. Lorsque actionné, une série de piques métalliques se plantent brusquement dans notre personnage, et nous voilà guéri. Le tout dans une animation en troisième personne. D'ailleurs, monter ou descendre les échelles, ou tout autre déplacement un peu spécial, sera rendu en troisième personne.
Moteur Physique
Bien que pas aussi bien exploité que dans Half-Life 2 ou Far Cry, on voit surtout la physique utilisée pour les corps (ragdoll), notamment lorsqu'ils sont tués, frappés lors d'un combat ou déplacés une fois morts. Car oui, il est possible de déplacer les corps inertes, à la manière de Splinter Cell, pour les mêmes raisons de discrétion.Goliath
Sans toutefois parler de véhicules, il est possible de conduire 2 types de Goliath dans la campagne. Un Goliath étant un scaphandre de combat. Ceux-ci ont comme principale caractéristique de permettre de liquider pas mal d'ennemis en même temps et de résister à plus de dégâts. Le plus gros des deux est d'ailleurs équipé d'un lance-missile très efficace.Graphismes
Bump mapping, éclairages et ombrages totalement dynamiques, mouvements très corrects des lèvres lors de dialogues, nous voilà en présence d'un titre qui possède la plupart des dernières innovations technologiques en matière de graphismes, et c'est plutôt joli. Le design des niveaux est réussi. Tantôt enfermé dans le bloc A, les décors sont lugubres, les murs sont tachés de graffitis et de taches de sang, tantôt dans les sous terrains, les grands espaces caverneux sont encore bien plus sombres et froids, et le silence règne pour couronner le tout. Sans être aussi fourni que les dédales de l'UAC dans DOOM 3, The Chronicles of Riddick propose des décors riches et assez variés.Musique et Sons
Rythmée pour stresser lorsque nécessaire, la musique vient appuyer le rythme soutenu des missions. Elle est en général déclenchée uniquement lorsque notre personnage se fait repérer par des gardes, ou lorsqu'on entame un combat contre un autre prisonnier. Les voix des personnages sont crédibles, ce qui apporte beaucoup aux différents dialogues. Globalement, que ce soit la musique, les voix, les cris, le son des impacts durant les combats ou celui des systèmes automatisés de portes, ou de systèmes d'alarmes, le tout contribue à créer une ambiance qui nous plonge dans le personnage et dans cet univers.Bonus
Starbreeze a pensé à inclure des concept arts et quelques petits films dans son jeu, dont le trailer du film d'où Riddick tire son nom. C'est en parlant aux PNJs ou en récoltant certains objets qu'on débloque les bonus qui peuvent être consultés en tout temps via le menu. Est aussi inclus un mode commenté par l'équipe de développement, dans lequel on apprend par exemple que le café de chez Starbreeze n'est pas toujours très bon, mais aussi des choses plus intéressantes comme les questions fondamentales qui leurs sont passées par la tête pour arriver à un tel résultat. Certains commentaires durent plus d'un quart d'heure. Le système mis en place pour écouter les commentaires permet de les actionner ou non. On a donc le choix d'écouter les commentaires, et de les arrêter à tout moment.Riddick est-il ridicule ?
Avec son ambiance glauque, ses graphismes sombres et adéquats et l'ambiance sonore réussie, l'univers carcéral prend vie et dure tout au long de la campagne. Les armes sont variées, tout comme les nombreux visages de nos adversaires humains. Les robots qu'on affronte vers la fin et les quelques créatures étranges dont aura du mal à se défaire dans les sous-sols de la prison viennent compléter un jeu d'ennemis finalement tout aussi grand. Les voix, les dialogues, le système de combats unique en son genre et les scènes de dialogues en temps réel font de The Chronicles of Riddick : Escape from Butcher Bay Developper's Cut un jeu d'ambiance et de combat qu'on se surprend à découvrir. Ni trop facile, ni trop difficile, la campagne souffre malheureusement peut-être d'un seul gros défaut dans sa réalisation : sa courte durée. En 10 heures environ, dépendamment de votre vitesse, vous en ferez vite le tour. Sans multijoueur, cela met donc rapidement fin à une aventure pourtant si agréablement entamée. Dommage.Voyez également le test de Ttask chez NoFrag, ainsi que le Minute Test de Factornews pour voir ce que disent les autres.
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Site officiel
Ce n'est pas un peu pénible, ce changement de vue 1ère - 3ème à tout bout de champ ?
La version française est bien faite ?
C'est aussi "long" que HL2 ?