C'est après 6ans, ainsi que quelques dizaines de reports, mensonges, excuses bidons, affaires judiciaires et autres déboires que j'ai pu passer une petite vingtaine d'heures à télécharger Half-Life 2, la suite du cultissime Half-Life.
Après ce téléchargement (et un petit défragmentage), je commence le jeu, que je vais vous présenter en plusieurs points :
- Graphismes & Havok 2.0
- Personnages
- Gameplay
- Ambiance sonore
- Durée de vie
Graphismes & Havok 2.0 :
Du côté graphique, rien à dire, c'est tout bonnement splendide, même en 640*480 sans aucun détail (testé et approuvé par moi). Du ciel à l'eau, tout est réussi, et on prend même parfois un vilain plaisir à admirer le paysage de City17, ou à "kiffer" les yeux des personnages, qui sont sans nul doute, les plus réussis depuis le début de l'ère vidéoludique. Le Source Engine tient ses promesses, et nous offre un rendu visuel unique, qui sera certainement utilisé dans les prochains "Source games".Passons maintenant à ce qui a dû vous amuser le plus durant le jeu : l'interaction avec l'environnement ! Certes, en attendant d'avoir le fameux Manipulator, vous devrez vous contenter de taquiner les gardes avec des canettes de Coca Cola, mais une fois cette arme entre vos mains, quel bonheur de choper une scie circulaire et de trancher 4 ou 5 zombies d'un coup ! Et lorsqu'une caisse de munitions/vie/recharge d'armure est trop loin de vous, ou qu'elle tombe dans un trou, hop, on sort le manipulator, on chope la caisse, et on l'explose contre un mur pour en récupérer son contenu !
Puis vient le moment où votre Manipulator pète les plombs : vous pouvez maintenant projeter des ennemis, et par la même occasion, faire un strike parmi eux ! Vous ne manquerez pas de rejouer ce passage des dizaines de fois, pour faire comprendre aux ennemis, qui c'est le grand manitou.
Mais l'interaction ne s'arrête pas là ! En effet, vous aurez recours à deux véhicules durant votre épopée : l'aéroglisseur, et le buggy, qui seront sans doûte deux points des plus marquants du jeu, de par leur originalité de modélisme. Mais une question subsiste quant au maniement de ces deux moyens de transport : Pourquoi ne voit-on pas le mains de Gordon sur le volant ? Peut-on conduire par la pensée ? Gordon est bien heureusement très intelligent, mais pas à ce point-là je pense..!
Personnages :
Plutôt que de perdre du temps à vous présenter tous vos alliés (Alliés), pourquoi ne pas vous parler de leur système d'animation faciale (pour les ennemis, c'est une autre histoire...) ? Tout d'abord, les yeux : Je l'ai certes déjà énoncé, mais la façon dont fonctionnent les yeux est tout bonnement fascinante (de même pour leur beauté) ! ensuite, les muscles faciaux : Chaque trait du visage est extrêmement bien détaillé, et les rides du G-Man ou d'Eli Vance bougent en même temps que tout leur visage.Idem pour les ennemis, vous les présenter serait une perte de temps (Ennemis). Parlons plutôt de l'I.A : Il y a bien heuresement, une intelligence artificielle, mais elle est loin d'être révolutionnaire comme annoncée, même si elle nous donnera parfois du fil à retordre, pour preuve : lorsque les Gunships détruisent sans aucun problème nos roquettes, ou les striders qui viennent vous chercher par la peau du cul dans le moindre des recoins de City17.
Gameplay :
La jouabilité est simplissime : avancer, reculer, gauche, droite, clic gauche, clic droit, sauter, s'accroupir ; rien de plus facile. Enfin, comme dans tous les FPS me direz-vous !Mais ce n'est pas ceci qui fait l'originalité d'Half-Life 2, mais plutôt l'immersion dans le jeu qui est impressionnante. On ne se décolle pas même de son siège pour aller pisser, gerber (pour les nauséeux), et votre mère ou votre conjoint(e) vous mettra des coups de martinet pour que vous alliez bosser, manger etc etc.
Tout celà s'explique bien-sûr par l'enchainement de scènes d'action musclées comme les batailles contre les hélicoptères ou autre engin volant, les parties de folie meurtrière avec la scie circulaire, ou même les escapades en buggy. Quelques petits puzzles à rassembler viennent pimenter le tout (changer la batterie d'une barrière electrique).
Reste un point noir dans le gameplay : les temps de chargement intempéstifs et longs. On a le temps d'aller pisser et de manger une mandarine avant que le chargement soit fini, ceci gâche un peu l'intense immersion.
Ambiance sonore :
Comme dans DOOM3, Half-Life 2 n'utilise que des musiques d'ambiance. Une musique intense (Techno la plupart du temps) se déclenchera lorsque l'action se fera sentir. Mais lorsque l'action est palpable, une faible musique quasi-muette stagnera dans vos hauts-parleurs.Côté son, rien à dire, le bruit des balles vous frôllant est très réussi, de même pour les bruitages des véhicules, des explosions... Maimaimais... Unun proproproblèblèmeme susurvivient : Le bbégaygaygayememment ! Quelle horreur ! Déjà que sur les petites configs, ça doit ramer, et si maintenant le jeu bégaye quelque soit votre config, ça va pas aller, je crois...
Imaginez un joueur lambda possédant le jeu en anglais et qui doit subîr le bug du bégayement : déjà qu'il ne comprend pas grand chose à l'anglais, et si en plus le jeu bégaye, notre pauvre petit joueur ne comprend plus rien à l'histoire, qui n'est déjà pas très bien expliquée..!
Durée de vie :
Le jeu est décomposé en 15 chapîtres, de durée et difficulté très variables. Et bien qu'il ne soit pas vraiment long, il vous tiendra en haleine une bonne vingtaine d'heures en niveau normal. Quant à la difficulté, elle est bien au rendez-vous, même si elle est moins présente qu'annoncée (pas d'IA révolutionnaire, désolé...). On reste néanmoins sur sa faim, lorque l'on voit le G-Man vous remettre en stase, sans que l'on sache toujours à quoi vous servez dans cette machination...Et grâce à Counter-Strike : Source, l'adaptation au Source Engine du mondialement connu Counter-Strike, ainsi que Half-Life 2 : Deathmatch, la durée de vie est grandement gonflée, ce qui vous promet quelques nuit blanches sur votre PC, à condition bien sûr d'avoir accès à internet (accès d'ailleurs nécessaire à l'installation d'HL2, bien que ce soit un jeu solo...).
Au final, Half-Life 2 est, et restera un des hits incontournables de l'année 2004, de par sa qualité graphique inégalable, son gameplay intensif vous scotchant à l'écran, ou même sa durée de vie, malgré ses bugs sonores et même parfois visuels.
Les impressions de l'équipe ZeDen :
- Zork : C'est tout ???!!...
- Bibi : Half-Life 2 est une révolution au niveau graphique, ainsi qu'au niveau de l'intéraction avec le décors, mais tout cela n'a pas été gratuit : des temps de chargement trop fréquents, trop longs ; un jeu d'une linéarité affolante.
- XPierrot : Half-Life 2 c'est bien. Pas exceptionnel, mais bien.
- Rok : Half-Life 2 est loin d'être la légende du FPS tant annoncée cette année. Ok, il est bien, mais sans plus.
- Vinssent : Très bon jeu, qui a de l'avenir avec les mods à venir.
- Mister G. : Où sont les extra-terrestres à dégommer ?
- Kud : Tout bonnement impressionnant, Half-Life² est la révolution de l'année en FPS, comme Valve l'avait déjà fait pour son premier bébé.
- Hubert : Euh... C'est cool mais bon, c'est fini..?
Le "petit" mot du boss, Zork :
Fort de son succès avec Half-Life premier du nom, Valve a immédiatement démarré la production du second opus. Mais les choses étant ce qu'elles sont, ça ne leur suffisait pas de développer un bon jeu et de le sortir. Il a fallut que s'accumulent événements improbables avec le piratage d'HL2 à même le PC de bureau de Gabe, puis mensonges, généralement par la personne de Gabe Newell toujours, au sujet de l'état d'avancement du développement d'HL2 ou de ce qu'on nous montrait dans un certains nombre de films publiés à intervalle régulier en mai 2003, lesquels étaient bourrés de script et bien au delà de la réalité.Mais ce n'était pas assez. À l'approche de la publication d'Half-Life 2, Valve a manipulé les médias professionnels, en exerçant un chantage tout à fait contre nature : obliger les journalistes à donner une note très élevée à HL2 avant même d'avoir pu le tester. Ce n'est qu'en promettant cela qu'ils purent pour la plupart tester HL2 et publier toutes sortes de torchons exagérant moult fois les prouesses de Gordon Freeman et ses péripéties.
Et HL2 dans tout ça ? Voilà un jeu plutôt réussi, bien qu'il ne vaille pas la peine qu'on fasse autant de bruit pour lui. C'est aussi ce que devait penser Valve avant de manipuler les médias, se disant qu'ainsi, HL2 pourrait rejoindre son grand frère au rang de meilleur jeu de tous les temps. Mais l'est-il vraiment ? Bien qu'on ne puisse rien reprocher techniquement à son moteur graphique ou à son utilisation du Havok, qui est même plutôt réussie, impossible de nier que la campagne solo souffre de quelques laissés allers : débarqué de nul part, incarnant toujours Gordon, nous voilà dans une ville bien peu intéressante, régie semble-t-il par l'ancien patron de Black Mesa. La ville est tellement bloquée de toutes part qu'il sera rare de pouvoir marcher plus d'un coin de rue sans être obliger de s'engouffrer dans une maison quelconque. L'histoire est décousue et nous est refourguée par petits bouts, mâchée par Alyx et donnée à la petite cuillère, durant toute la campagne.
Point fort d'ailleurs vous remarquerez, puisque nombre de joueurs se sont plaint de ne pas pouvoir répliquer aux différents personnages avec qui Gordon "s'entretient" tout au long de la campagne. C'est parce que les personnages sont réussis que les joueurs ont eu envie de leur faire la réplique.
Un autre point noir est la courte durée de vie de la campagne solo. À peine s'attache-t-on aux personnages, à peine le scénario devient-il palpable que voilà déjà arrivée à fin... la fin ais-je dis ? On sent bien que Valve s'est réservé le droit à de nouvelles royalitées en divisant en 2 ce qui n'aurait dû faire qu'un, car HL2 fini en queue de poisson, et nous promet d'attendre à nouveau pour un long moment.
C'est sans compter l'arsenal globalement décevant, qui n'est sauvé que par la présence très remarquée du Gravity Gun. Est-il possible que comme la plupart d'entre-nous, les employés de Valve's Software se soient rendu compte qu'à lui seul, le Gravity Gun remplaçait plusieurs bonnes armes à feu ? Chose certaine, ça n'a pas un impact positif sur la difficulté de la campagne, puisqu'elle reste facilement abordable même en Hard.
Globalement, je me suis amusé comme tout le monde avec le Gravity Gun, ou au volant des 2 véhicules présents, mais ce petit coup de génie n'aura en rien un impact positif sur mon appréciation du scénario, de l'arsenal assez pauvre, et encore moins sur la fin abrupte. C'est sans parler d'une intelligence artificielle amoindrie face à celle des marines du premier opus, de quoi décevoir amèrement. Half-Life 2 est un jeu réussi, mais on aurait été en droit de s'attendre à plus, compte tenu de toutes les promesses qui nous ont été faites, et à se fier aux différents tests de la presse professionnelle, aussi vendus soient-ils. Half-Life 2 est un jeu sympa, mais plusieurs éléments entachent sa fiche que certains disent parfaite, de quoi en décevoir plus d'un.
Nous n'oublierons pas de remercier Neo, sans qui ce test aurait attendu encore quelques mois !
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