Installation

Un éternel débat dans la communauté des audiophiles et des créateurs de contenu : plutôt USB ou XLR ? L'avantage indéniable du premier cité est clairement sa simplicité d'installation, et ici notre exemple ne déroge pas à la règle. Nous sommes face à un plug-and-play. Pas de soucis d'installation donc, un bonheur. Le microphone est immédiatement reconnu par l'ordinateur une fois le câble branché, et laisse apparaître son éclairage RGB. Il en est de même sur mobile, pour les créateurs souhaitant profiter de la qualité vidéo de leur téléphone tout en améliorant leur qualité sonore. Merci l'USB-C !

Cette même lumière s'éclaire en rouge lorsque l'on passe en mode muet en appuyant sur le potentiomètre. Impossible de se tromper. Pour le passer sur le MountLift, c'est un jeu d'enfant, il faut simplement visser l'adaptateur fourni dans le bundle sur le support anti-vibration, et visser l'ensemble ensuite sur le support grâce à la bague crantée. Les plus maniaques feront ensuite passer le câble dans les Velcros pour un rendu plus propre. Il n'y a plus qu'à trouver sa position ensuite.

Qualité de l'audio

N'y allons pas par quatre chemins : le Mic Pro de Streamplify est largement au niveau pour le prix demandé. En effet, le grain de la voix, le timbre et le son cristallin qui en ressort est d'un rendu professionnel. Ajoutons à cela le fait que très peu de périphériques dans cette gamme de prix permettent d'enregistrer en 24 bits / 96 kHz et vous comprendrez pourquoi nous parlons ici de « rendu professionnel ». Pour vulgariser, enregistrer à ce taux permet d'avoir plus de possibilités en post-production, et plus de détails captés sur le spectre audio. Le timbre est naturel, et fait avant tout la part belle aux mediums pour une voix claire, sans surcharger les basses ou pire, les aigus qui rendrait chaque sifflement désagréable. L'équilibre est parfaitement assuré pour de la création de contenu.

Cela pourrait sembler problématique, mais n'oublions pas que beaucoup d'utilisateurs ont tendance à ajouter une couche de graves afin d'obtenir un rendu plus radiophonique. Cela conduit à ajouter des basses sur des basses, ce qui est mauvais. Ici, le rendu plus neutre permettra un effet grave bien plus agréable si un traitement est rajouté. Ce dernier sera d'ailleurs d'autant plus naturel de par la richesse de la captation en 24 bits. Nul doute que nombre d'utilisateurs trouveront ici un microphone qui correspond à leurs attentes grâce à son timbre ainsi que la possibilité d'enregistrer à ce taux d'échantillonnage, habituellement réservé au secteur audiovisuel ou à l'industrie musicale.

Un exemple est parfois plus éloquent que des lignes :

Choix de conception

Pour son nouveau microphone, Streamplify a choisi de proposer 4 capsules à condensateurs à larges membranes. Concrètement, qu'est-ce que cela implique ? Pour faire simple, il existe sur le marché deux types de microphones :

• De type « dynamique »
• De type « large membrane à condensateur »

Les premiers cités seront des objets destinés exclusivement à l'enregistrement de voix, avec un champs de captation très restreint et sont principalement utilisés en radio.

Cela permet d'enregistrer une voix sans que l'on puisse percevoir les intervenants autour ou l'ambiance sonore de la pièce. Cependant, ils doivent donc être positionnés très près de la bouche. Les seconds, eux, ont un domaine de captation beaucoup plus étendu et doivent donc s'utiliser de préférence dans des pièces traitées acoustiquement afin d'éviter le phénomène d'écho, ou de bruit de fond. En revanche, il est possible de les positionner à bonne distance du sujet de l'enregistrement et le spectre couvert est beaucoup plus large, et le son plus fidèle.

Pour notre Mic Pro, il ne sera donc pas impératif de le positionner dans le champ de votre caméra si vous streamez ou enregistrez une vidéo, ou si vous jouez entre amis et potentiellement être gêné par celui-ci. Cependant, soyez rassuré, les bruits de fond ne sont que très peu captés comme en témoigne l'enregistrement plus haut. Enfin, l'ajout interne d'un filtre anti-plosives, couramment appelé « anti-pop » est clairement une bonne intégration. Les plosives ainsi que les sifflantes  – saturation des fréquences dues au mouvement d'air induit par la prononciation de consonnes telles que les « B », « P » ou « S » –  sont correctement contenues et filtrées. Nul besoin donc d'installer un filtre externe ou une bonnette disgracieuse sur votre périphérique. Enfin, le choix de l'USB-C est pratique et garanti à lui seul une bonne durabilité dans le temps ainsi que de pouvoir le raccorder aisément à tout types de smartphones récents. La longueur de 1,80 m est suffisante dans la majorité des usages et le choix entre deux connectiques est appréciable.

Directivité

Le Mic Pro est un microphone polyvalent à multiples directivités. Du fait de ses 4 capsules, 4 modes d'enregistrement nous sont proposés et chacun y trouvera son usage. Vous aurez le choix entre :

• Cardiode
• Stéréo
• Omnidirectionnel
• Bidirectionnel

Pour un usage lambda, nous vous recommandons d'utiliser le premier cité. Ce mot quelque peu savant sert en réalité à imager le champ de captation autour de la capsule en forme de cœur, l'intérieur étant le périmètre dans lequel la membrane est censé capter de manière optimale. Pour faire simple, lorsque l'on est bien en face, le son est au maximum de sa qualité, et lorsque l'on est derrière, au minimum de ses capacités.

Concrètement, si votre clavier mécanique est à l'arrière de la capsule et vous en face de cette dernière, votre voix devrait être claire et le bruit de vos switchs presque imperceptible. Pour les cas d'usage des 3 autres directivités, la vidéo plus haut le détail, exemple à l'appui. Ici, le Mic Pro vient s'attaquer au haut de gamme des microphones à large membrane et il le fait de fort belle manière, car chaque mode est correctement équilibré.

Réglages

Pour votre serviteur, bien que séduit par le microphone, il faut néanmoins admettre que le choix d'affecter le potentiomètre à la gestion des directivités, du volume du casque ou du gain est un choix que nous n'aurions pas fait car il faut appuyer dessus pour passer du réglage du gain au réglage du monitoring, ou changer de mode de captation. Une pression sur le bouton qui engendrera un bruit désagréable pour le spectateur. Un poussoir dédié aurait été un choix plus pertinent, à défaut il faudra bien penser à passer en « muet » avant de changer la directivité ou autres réglages nécessitant un appui sur le potentiomètre.

Mais il s'agit là que de notre avis, certains trouverons ce choix pertinent. Enfin, dommage que Streamplify ne fournisse pas d'application pour appliquer des presets ou des ajustements selon les gouts et les usages de chacun comme il est de coutume sur pas mal d'autres microphones. Ce n'est pas indispensable, mais ça peut faire la différence au quotidien ou pour les plus pointus car la captation 24 bits apporte énormément de possibilités.

Maintenant tous ces points abordés, il est temps de passer au tant attendu verdict !