Vous l'aurez sans doute compris, cette souris nous semble très prometteuse. D'un point de vue esthétique, elle n'est pas désagréable à regarder ; d'un point de vue technique, sur le papier elle n'a pas l'air en reste. Après plusieurs semaines de jeux, de navigation, et de multimédia il est temps de lever le voile.

Prise en main et ergonomie

La souris est large et légèrement bombée sur le dessus. Tout cela débouche sur une tenue très agréable. Une fois que l'on met la main sur le périphérique, nul besoin de déplacer son poignet pour trouver la position optimale : on tombe directement dessus, de manière fluide et naturelle. A noter tout de même que ce form-factor, habituellement destiné aux petites mains n'est ici pas pénalisant, car les deux clics principaux sont cliquables jusqu'au milieu de la souris, et surtout, car elle est de bonne taille.

Poids

Sur ce point, Endgame a su mettre la barre très haut. 58 grammes, pour une souris sans fil avec une coque pleine et non perforée, il s'agit là d'une belle performance. Dans cette course à la légèreté qui s'est emparée du marché, les fabricants adoptent désormais presque tous le même design « Intellimouth » ; car ce dernier, en plus d'être ergonomique permet de perdre en taille, et donc en poids. Il est cependant plaisant de constater que le Britannique ose nous proposer une version body-buildée, tout en restant « fit » sur la balance. Tout cela nous permet un grand confort, allié à une glisse fluide et agréable sur le tapis, de par sa masse mais également à ses patins de qualité. De notre point de vue, il vaut mieux une souris sobre mais légère et très compétitive, plutôt qu'une belle enclume qui pourrait éclairer un stade.

Capteur

Equipé d'un capteur Pixart PAW3370 pouvant monter jusqu'à 19000 DPI, nul doute que la OP1WE saura s'adapter à tous les utilisateurs. Lors de notre test, nous ne sommes que très peu montés au-delà de 4000 DPI, car cela est déjà largement suffisant. La distance de décrochage quant à elle est excellente : au-dessus de 1 millimètre d'écart entre la face inférieure et le tapis, la souris coupe le mouvement si vous avez pensé à le cocher dans l'application. Rappelons que plus la distance est faible, meilleur est le capteur. Cela évite les glissements de pointeurs lorsque l'on déplace la souris pour gagner en élan.

Boutons et mollette

Sur la molette, les crans sont de notre point de vue assez marqué et précis. En effet, la force à appliquer est idéale pour du jeu vidéo et permet une grande précision sur le choix des armes. Bien sur, cela n'est pas adapté pour de la navigation même si l'ensemble reste exploitable mais précisons à nouveau que ce mulot s'adresse avant tout aux joueurs exigeants. Le revêtement en plastique ne fait pas cheap bien au contraire. La sensation du plastique est très agréable et offre un sentiment de qualité, notamment grâce à l'effet caoutchouc donnant la sensation de robustesse. Les boutons sont de la même matière que le corps de la souris : en plastique mat doux au toucher. Ils sont suffisamment grands pour ne pas faire de double appui. Les sensations que l'on a lorsqu'on clique sur la souris sont très satisfaisantes. Les interrupteurs « Kailh GO » sur les 2 boutons principaux amortissent le bruit du clic, ce qui est très agréable, et nous donnent un ressenti de précision accru.

Connectivité

Nous avons testé la OP1WE en 2,4 GHz, qui est sa seule connectivité. Il ne sera donc pas possible d'économiser de la batterie pour de la bureautique ou du multimédia en passant dans un autre mode de connexion, certes moins puissant et précis, mais également moins énergivore. Cependant, nous n'avons jamais eu de perte de connexion en restant sur notre espace de travail et nous n'avons pas constaté de latence ou de freeze, quelle que soit la distance. Malheureusement, nous aurions apprécié une connectivité supplémentaire en Bluetooth afin de coller à ce que propose la concurrence et préserver l'autonomie hors session de jeu, mais une fois de plus, tout est pensé ici pour du jeu et c'est ce que l'on attend d'elle.

Batterie

Annoncée à 160 heures, soit approximativement une semaine complète 24/24, la promesse d'autonomie est bien tenue notamment grâce à la batterie de 700 mAh et à l'absence d'éclairage RGB. Il est donc bien loin le temps des souris sans fil qu'il fallait recharger tous les soirs. Enfin, parlons rapidement de la recharge. La souris dispose à l'avant d'une fiche USB-C. La tête du câble est volontairement recourbée pour s'emboiter sans risquer d'entrer en contact avec le tapis et éviter les débranchements non désirés ou une gêne en partie. L'idée est bonne et nombre de concurrents gagneraient à s'en inspirer.

Personnalisation

Afin de coller aux souhaits de chacun et ne pas entraver l'expérience utilisateur des plus exigeants, Endgame Gear laisse la possibilité à chacun de modifier les interrupteurs en facilitant notamment le changement de ceux-ci, via deux vis, et en proposant sur son site divers interrupteurs pour que les plus pointilleux n'aient aucune excuse. L'intérêt sera ici notamment de changer pour des switchs plus légers nécessitant moins de force à l'activation ou tout simplement pour le remplacement lorsqu'ils seront arrivés en fin de cycle. Cela prolonge d'autant plus la durée de vie du produit et nous déplorons que cette initiative et cette liberté ne soit pas systématique chez les concurrents. Voilà donc ici un énorme argument pour la souris du Britannique.


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