Le système Orbi
Le système Orbi est appelé « système » car composé de deux éléments, un routeur et un satellite. Le routeur en est le cœur, une base qui vient se brancher directement à votre box Internet, dont le wifi va devenir inutile. Cette base peut fonctionner seule et amplifie déjà le signal, mais le véritable intérêt est d'y coupler un satellite : voyez ça comme un point relais). Les deux vont alors communiquer pour diffuser le Wi-Fi sur une large zone. A noter qu'on peut d'ailleurs rajouter un 3e module. Celui-ci est disponible à part, ou bien on peut opter pour le kit RBK353, qui contient, outre le routeur de base, 2 satellites identiques.Normes et débits théoriques
Comme indiqué dans la fiche technique, cet Orbi est à la norme 802.11ax. 802.11 correspond à la norme générale du wifi – créée en 1997, et les lettres, à la déclinaison. Certaines et certains d'entre vous se souviennent peut-être du Wifi « B », répandu dans les années 2000, du « G » en 2003 ou récemment du « N » vers 2007. Ici, comme tout l'alphabet a été pris par différentes évolutions, ils sont passés sur 2 lettres, ce qui explique le « AC ». Voici d'ailleurs les débits théoriques, pour comparer :- B : 11 Mbit/s
- G : 54 Mbit/s
- N : 150 Mbit/s
- AC : 3400 Mbit/s (dit aussi Wifi 5)
- AX : 10500 Mbit/s (dit aussi Wifi 6)
Afin d'optimiser encore plus les débits, rien n’empêche de cumuler plusieurs émetteurs en même temps dans le même boitier, c'est ce qui se traduit par les bandes d’émission. Les modules du RBK12 sont Bi-Bandes, ils embarquent donc chacun 2 émetteurs, comme mentionné dans la fiche technique :
- Bande 1 : 600 Mbit/s à 2,4 GHz
- Bande 2 : 1200 Mbit/s à 5 GHz
On peut mentionner que d'autres modèles Orbi de gamme plus élevée possèdent une 3e bande, dédiée à la communication entre le routeur et le satellite, et qu'on appelle « backhaul » dans la terminologie Netgear. Ce troisième émetteur représente bien évidemment un surcout, et pour le RBK352 qui vise à proposer une offre plus abordable, il a donc été retiré.
On peut finir par évoquer le Beanforming, une fonctionnalité wifi qui est mise en avant dans la fiche technique. Habituellement, les routeurs équipés en wifi tendent à diffuser le wifi de manière omnidirectionnelle, faisant une sorte de sphère d’omission. Peu importe qu'il y ait ou non des périphériques dans toute cette zone. Le Beanforming a pour but de remédier à cela, en concentrant l'émission vers les récepteurs, pour un signal plus stable et plus puissant, car plus concentré. Il faut plusieurs choses pour que cela marche. D'une part, le routeur doit gérer le wifi AC et d'autre part disposer d'antennes MIMO, c'est à des dire des antennes multiples, ce qui est le cas de l'Orbi, même si elles ne se voient pas. Ensuite il y a 2 variantes de Beanforming, qui dépendent des récepteurs : le mode dit « explicite », pour les périphériques récents qui supportent le Beanforming, et le mode « implicite », pour les autres qui sont trop âgés pour cela. L'Orbi supporte les 2 modes.
Puissance de signal
Un élément important dans la réception Wi-Fi est la puissance du signal. Elle s'exprime dans une unité un peu particulière qui est le dBm. Cette unité est en fait une version raccourcie de « dBmW ». mW veut dire milliwatts, soit 1/1000e de Watts, et dB signifie que l'échelle de mesure sera logarithmique et non linéaire. Cela a 2 effets principaux. D'une part, les petites valeurs seront négatives. Ainsi, on peut tout à fait recevoir un signal Wi-Fi de -30 dBmW. D'autre part, quand il y a un écart de 3 dB, cela équivaut à doubler ! Et passer de -70 à -40 dBmW correspond en fait à un signal 1000 fois plus puissant !La courbe ci-contre permet de bien visualiser le rapport entre cette unité et les Watts. Et quand nous allons faire nos mesures, elles seront logiquement en dBm. Si vous voulez aller plus loin sur le sujet, la calculatrice dédiée à ce sujet pourrait bien vous intéresser.
Maintenant que nous avons fait le tour des modules (aussi bien physiquement que spécifiquement), il est temps de les installer à la maison et juger leurs performances.