Comme toujours, derrière des sujets en apparence simple se cachent les arcanes de la technique. Abordons notamment le sujet du Wifi.

Normes et débits théoriques

Comme indiqué dans la fiche technique, ce répéteur est à la norme 802.11ax. 802.11 correspond à la norme générale du wifi  –  créée en 1997, et les lettres, à la déclinaison. Certaines et certains d'entre vous se souviennent peut-être du Wifi «B», répandu dans les années 2000, du «G» en 2003 ou récemment du «N» vers 2007. Ici, comme tout l'alphabet a été pris par différentes évolutions, ils sont passés sur 2 lettres, ce qui explique le «AC» et le «AX». Voici d'ailleurs les débits, pour comparer :

• B : 11 Mbit/s
  
• G : 54 Mbit/s
  
• N (dit aussi Wifi 4) : 600 Mbit/s
  
• AC (dit aussi Wifi 5) : 2400 Mbit/s
  
• AX (dit aussi Wifi 6) : 10580 Mbits/s (dépendant de la largeur de bande utilisée, 160 Mhz au max)
  

Depuis le Wifi N, les équipements ont la possibilité d'utiliser 2 bandes de fréquences : 2,4 et 5 GHz. La déclinaison AC, assez récente parce qu'elle date de 2014, autorise jusqu’à 2400 Mbit/s dans sa sous-version « Wave 2 », qui a débarqué quant à elle en 2016. En pratique, cependant, les débits mesurés sont bien plus faibles. Et puisque tant de lettres étaient trop compliqué, le consortium en charge du standard a décidé de numéroter les déclinaisons. On parle donc de Wifi 6, pour la norme de 2019 basée sur le 802.11 ax.

Afin d'optimiser encore plus les débits, rien n’empêche de cumuler plusieurs émetteurs en même temps dans le même boitier, c'est ce qui se traduit par les bandes d’émission. Le RAX40 est Bi-Bande, il a donc 2 émetteurs, comme mentionné dans la fiche technique :

• Bande 1 : 600 Mbit/s à 2,4 GHz
  
• Bande 2 : 2400 Mbit/s à 5 GHz

Si on cumule les 2 on arrive à 3000 Mbits et qui se retrouve sous la classification AX3000 du produit : « AX » pour Wi-Fi 802.11AX, et « 3000 » pour les 3000 Mbits de débit théorique maximal cumulé.

Puissance de signal

Un élément important dans la réception Wi-Fi est la puissance du signal. Elle s'exprime dans une unité un peu particulière qui est le dBm. Cette unité est en fait une version raccourcie de « dBmW ». Dans ce cas, « mW » veut dire milliwatts, soit 1/1000e de Watts, et « dB » signifie que l'échelle de mesure sera logarithmique et non linéaire. Cela a 2 effets principaux. D'une part, les petites valeurs seront négatives. Ainsi, on peut tout à fait recevoir un signal Wi-Fi de -30 dBmW. D'autre part, quand il y a un écart de 3 dB, cela équivaut à doubler la puissance ! Et passer de -70 à -40 dBmW correspond en fait à un signal 1000 fois plus puissant !

La courbe ci-contre permet de bien visualiser le rapport entre cette unité (en ordonnées) et les Watts habituels (en abscisses). Et quand nous allons faire nos mesures, elles seront logiquement en dBm. Si vous voulez aller plus loin sur le sujet, la calculatrice dédiée à ce sujet pourrait bien vous intéresser.

Le WiFi n’a plus aucun secret pour vous à présent. Passons maintenant à la mise en place de notre Nighthawk.