Après plusieurs semaines d'utilisation du dernier venu de chez Teufel dans diverses conditions, nous pouvons dresser un bilan de ce casque.

Design et Ergonomie

Visuellement, Teufel présente une copie plus que réussie, et nous aimons beaucoup les charnières métalliques, qui donnent un cachet un peu industriel à l'engin. Il parait donc bien robuste, et le fait que les câbles ainsi que la perche micro soient amovibles laissent à penser qu'il ne faudra pas jeter le casque si l'un d'entre eux étaient défectueux. Les finitions sont également au top : tout parait bien ajusté, et il n'y a pas de couinement désagréable dans le plastique quand on le manipule.

Une fois placé sur la tête, le Cage se révèle agréable à porter, et ce même pendant toute une journée entière. Avec 215 g à la pesée, il est dans la norme niveau poids, et celui-ci est bien réparti, ce qui fait que le casque n'écrase pas la tête. Il faut compter 15 g supplémentaires si la perche micro est connectée. Les oreillettes sont de bonne taille, les oreilles passent parfaitement à l'intérieur. Le système de réglage de la taille du casque par mouvement des oreillettes est pratique : il suffit de poser le Teufel sur sa tête et de bouger les oreillettes. Les crans sont suffisamment marqués pour que le casque ne se dérègle pas au moindre mouvement de tête. Les coussinets en similicuir sont assez souples pour ne pas générer de point douloureux sur le crâne, et comme attendu, ils génèrent une bonne isolation phonique.

Concernant les boutons, pour rappel il y en a donc 3 : mute micro, volume et bouton programmable. Chaque bouton a une forme et une texture différente, et ils ne sont pas placés les uns à côté des autres : de cette façon, il est impossible de les confondre comme on a pu voir sur d'autres casques. Cependant, quand le Cage est connecté en mode jack, la carte son intégrée ne fonctionne pas et les boutons associés non plus. C'est un peu dommage, car le bouton de volume devient alors totalement inopérant. Il faudra donc utiliser les boutons du smartphone notamment pour faire cela. Seule est conservée la mise en sourdine du micro.

Mais une fois passé en USB, le casque sort ses muscles, puisque la carte son entre en jeu. Dès que le casque est branché, les LEDS s'allument, et sous Windows, le son bascule automatiquement vers lui. On peut alors profiter de la richesse du paramétrage offert par le logiciel et qu'on a présenté en détail auparavant. Celui-ci est d'ailleurs vraiment très plaisant à utiliser : on connait une foule de marques qui proposent des drivers aux interfaces confuses et surchargées qui devraient s'inspirer de ce que Teufel fait dans le domaine.

Et pour ceux qui se posent la question, la réponse est oui : si on utilise à la fois l'entrée jack et l'entrée USB, dans les écouteurs, on a les 2 en même temps, preuve de la séparation des circuits audio dans le casque. Cependant, la Teufel a prévu que les 2 câbles soient branchés simultanément. En effet, si on regarde bien, on voit que le câble USB dispose d'une petite gouttière pour faire passer le câble jack dedans ! Signalons également qu'avec 3 mètres de longueur, le casque peut tout à fait se brancher sur un port USB à l'arrière du PC, plutôt que d'occuper un port en façade.

Restitution sonore

Attardons maintenant sur les capacités audio du Cage.

Tout d'abord, évoquons l'aspect puissance : il a du coffre ! En effet, à plein volume, notre sonomètre a relevé 99,8 dB sur notre chanson de référence pour les mesures, à savoir la bien nommée Shout 2000 du groupe Disturbed. Autant dire que ce genre de mesures se fait avec un casque antibruit performant et à distance. Mais même avec le casque de protection, on pouvait entendre que Cage ne produisait que peu de distorsion. Les paroles restaient tout à fait compréhensibles, et la musique n’était pas réduite en bouillie, loin de là.

Nos tests visant à tester la plage de restitution sonore ont également montré l'excellente capacité de ce casque à gérer les graves, puisque celles-ci sont largement audibles à 20 Hz. A l'autre bout du spectre, les 20 kHz sont eux aussi présents, plus faiblement il est vrai, mais cela dépend de la qualité de l'audition.

On a également pu apprécier la très bonne restitution de l'image stéréo, avec des canaux bien séparés. On arrive bien à repérer comment sont placés les instruments et d'où viennent les bruits. Les joueurs de FPS que nous sommes apprécient, car en jeu, cela peut apporter une aide, notamment pour repérer les tirs en multi.

Ce sujet peut aussi être amélioré par la virtualisation 7.1. Comme son nom l'indique, il s'agit de rendre sur 8 canaux une source à la base stéréo. Comme souvent, cela va etre une question de gout pour ce genre de fonctionnalité, mais cela est aussi dépendant des médias utilisés. Certains jeux sont mieux supportés que d'autres, il faut prendre le temps d'essayer et d'ajuster les réglages. Parfois, cela rends le son un peu plus sourd, mais il suffit de monter un peu le volume pour retrouver un niveau tout à fait convenable.

Micro

On termine par l'aspect micro. Le Cage nous a paru très bon dans le domaine. Physiquement, la perche est bien flexible et garde bien la forme qu'on lui donne. Pour ce qui est de son efficacité, nous avons confié cette évaluation au soin de nos partenaires de jeux. Ils sont forcément les meilleurs juges en la matière. Ceux-ci nous ont parfaitement compris tout au long de nos conversations.

La bonnette remplit bien son rôle afin de limiter les bruits de respiration, tandis que l'annulation active de bruit permet de bien réduire les nuisances sonores alentour perçues. Les options proposées dans le logiciel, notamment de réglage du volume, sont intéressantes.