Les deux géants du jeu de guerre à la première personne avaient commencé par des titres centrés sur la Seconde Guerre mondiale, et ces deux mêmes géants, après plus d'une décennie de jeux centrés sur la guerre contemporaine – voire futuriste – ont décidé d'y revenir.
Après Call of Duty WWII d'Activision, la réponse de Electronic Arts ne s'est pas faite attendre, et elle arrive avec un grand "V" qui signifie plus que 5 : le V de la victoire, le V de Churchill, le V de Battlefield V.
Après Call of Duty WWII d'Activision, la réponse de Electronic Arts ne s'est pas faite attendre, et elle arrive avec un grand "V" qui signifie plus que 5 : le V de la victoire, le V de Churchill, le V de Battlefield V.
Ce nouvel opus de la série Battlefield apporte un sacré nombre de nouveautés, et ne se résume pas qu'à un nouveau contexte. La façon de jouer, les graphismes ou encore la physique de jeu ont été revus à la hausse, avec un souci du détail, même des plus petits, qui avait paradoxalement tendance à se perdre dans les derniers grands jeux du moment. En plus des améliorations qu'il propose par rapport au précédent Battlefield, le cinq apporte du neuf en termes de gameplay, et ces nouveautés sont pour le moins intéressantes.
D'abord, du côté des améliorations, c'est la physique du jeu qui a été retravaillée et boostée pour permettre une meilleure immersion au joueur.
La balistique a été revue, et est moins aléatoire : chaque arme aura un recul et un comportement qui lui sera propre, et que le joueur devra apprendre à maîtriser.
L'environnement réagit aussi de manière plus réaliste : les feuillages et l'herbe ont une meilleure dynamique et réagissent à votre personnage quand celui-ci les traverse, ce qui permet au loin de repérer un joueur se déplaçant même couché ; les corps interagissent avec l'environnement, en produisant par exemple des nuages de poussière dans leur chute ; le terrain sur lequel vous vous déplacez impacte les animations de votre personnage et de celui de vos coéquipiers, qui vont pouvoir glisser dans la boue... etc.
La destruction des bâtiments a également été améliorée et rendue plus réaliste : les bâtiments ont désormais une physique et une dynamique propre lorsqu'ils sont endommagés ou s'effondrent. Adieu donc aux animations prédéterminées, pour le plus grand plaisir des mordus d'explosifs ou des ouvriers du BTP spécialisés en démolition.
La difficulté a elle aussi été revue, avec une diminution des possibilités de soin et de réapprovisionnement, rendant l'interaction et la coopération tactique bien plus importantes qu'auparavant. La mécanique de réanimation a été revue, et désormais tous les joueurs peuvent mettre leur camarade blessé à couvert en le traînant pour pouvoir le réanimer. Néanmoins, les réanimations faites par des médics sont plus efficaces et plus brèves. Donc, non, ils n'ont pas mis à mort le rôle de toubib, et c'est tant mieux.
Pour ce qui est des nouveautés, c'est du côté du gameplay que ça se passe.
La première, et non des moindres, c'est le nouveau mode fortification : vous allez pouvoir jouer les soldats du génie et déployer des barbelés, des sacs de sables, des obstacles antichars ou jouer les ouvriers du BTP en réparant et fortifiant les bâtiments endommagés. L'intérêt ? Il est stratégique : bloquer ou renforcer des accès pour obliger l'ennemi à se battre sur un terrain plus propice. Une simple boîte à outils va faire de vous le nouveau Rommel, formidable, non ?
La deuxième, c'est le mode "Airborne", qui signifie "venu du ciel". Il est donc question de parachutage, et les amoureux de l'opération "Market Garden" vont être ravis. Sauf s'ils sautent un pont trop loin. Concrètement, une équipe aéroportée va devoir se parachuter pour détruire des pièces d'artillerie ; pièces que l'autre équipe va devoir protéger.
La troisième, ce sont les renforcements d'escouade, qui permettront au chef d'appeler des renforts quand les ressources suffisantes auront été rassemblées. Des renforts sous forme de capacités pouvant renverser le cours de la bataille, telles que le redoutable missile V1...
Le jeu semble donc prometteur au vu des améliorations qu'il propose, mais une inquiétude demeure pour certains : si le jeu en équipe a été rendu si important, notamment avec les renforcements d'escouades ou l'importance des rôles toujours croissante, qu'adviendra-t-il des joueurs esseulés, qui n'ont pas la chance d'avoir une équipe de copains avec qui jouer ?
Et plus important encore, la légendaire OST constamment reprise depuis Battlefield 1942 que tout le monde connaît et adore sera-t-elle toujours de la partie ?
Autant de questions qui trouveront une réponse à l'E3, et plus encore à la sortie du jeu en octobre 2018 sur PC/Windows, Xbox One et PlayStation 4 (PS4)