Sorti sur Steam en catimini la semaine dernière (après une courte période d'accès anticipé), Trynitz vient de finir sa course sur la plateforme de Valve, qui vient de le retirer de son catalogue. Malgré le fait qu'il soit gratuit, la qualité pitoyable du jeu, composé d'éléments de la boutique Unity assemblés, a poussé les joueurs à un torrent de commentaires et d'évaluations négatives. Ce clone d'Unturned, encore plus low-cost, montre bien que les plateformes vont un jour devoir faire le travail qu'il incombe historiquement aux éditeurs traditionnels : trier le bon grain de l'ivraie. De fait, le cas de Trynitz parmi tant d'autre vient illustrer la croissance incontrôlée de Steam (et de toutes les plateformes similaires comme Google Play ou l'iOS App Store).

SteamSpy a annoncé via Twitter la semaine dernière que 7672 titres ont été lancés sur Steam en 2017, en augmentation de 53% par rapport aux 5006 jeux sortis en 2016 (chiffres qui étaient déjà en augmentation de 69% par rapport à 2015). Les réformes arrivées en 2017 comme l'abandon de Steam Greelight au profit de Steam Direct (qui permet à tout le monde d'éditer son jeu contre 100$), ainsi qu'une réorganisation des critiques des utilisateurs et une meilleure mise en avant des curateurs n'y aura rien fait. Les jeux arrivant sur Steam augmentent de manière inexorable (21 nouveaux jeux par jour, tous les jour de l'année sur Steam en 2017 !) et leur qualité baisse de manière quasi proportionnelle. De fait, en bout de chaine, le client final paie souvent les pots cassés du contrôle qualité, des promesses non tenues, etc. Gageons qu'en 2018 Valve prenne ses responsabilités et comprenne enfin que le marché ne peut pas tout réguler de sa main invisible.