Outillage utilisé

Sur un NAS, il y a 2 principaux paramètres à étudier :

• Sa consommation : c'est important pour un appareil destiné à tourner en 24/7
• Ses débits en lecture/écriture : il ne faut pas croire que tous les NAS se valent, et les configurations de disques (RAID ou pas) peuvent avoir un impact.

Pour mesurer la consommation du NAS, on utilise un petit appareil — dénommé wattmètre de prise ou bien consomètre — qui permet d'afficher la consommation en W de l'ensemble NAS + disques. Cela se branche sur la prise du murale, et le câble 220V du NAS vient se mettre dessus. C'est assez précis, et on peut en fait l'utiliser sur tout ce qui fonctionne avec du 220 V : PC, consoles, switchs, frigo et NAS bien entendu.

Pour les débits, nous allons utiliser un logiciel dédié : Cystal Disk Mark. CDM est capable de mesurer en une seule fois les principaux débits intéressants d'une partition d'un disque dur, d'un SSD, ou pour ce qui nous intéresse, sur un point de montage NAS. Dans notre cas, on va se limiter aux débits en lecture et écriture séquentielles, en Mo/s.

Disques durs utilisés

Au niveau des disques durs, nous utilisons volontairement une configuration dotée de disques non-identiques. Ce n'est pas ce qui est recommandé, mais pourtant, dans un NAS à 130 euros, on aura bien souvent envie de réutiliser des disques durs SATA laissés de cotés suite à un passage en SSD par exemple. Dans notre cas, on a donc choisi :

• Western Digital Caviar 200 Go SE - 7200 tpm, 8 Mo de cache, 80 Go par plateau.
  
• Samsung F4 320 Go - 7200 tpm, 16 Mo de cache, 160 Go par plateau

Ils sont relativement de la même époque, même si le Samsung a une meilleure fiche technique et sera un peu plus rapide.

On va comparer le N2310 à un NAS de chez Netgear, un ReadyNAS Duo v1, architecturé autour d'un processeur SPARC. Lui est équipé de disques d'un To chacun, de construction très proche, même si les 2 constructeurs sont différents là encore :

• Samsung Spinpoint F1 1 To
  
• Western Digital Black 1 To

Les 2 NAS sont reliés à un réseau gigabits, constitués de :

• Câble Grade 3
  
• Connecteurs Catégorie 6
  
• Switch D-Link 16

Résultats

Les résultats sont les suivants au niveau de la consommation :
On pourra être étonné du faible écart de consommation relevé à la prise après l'ajout du Samsung. Mais du fait de sa densité de 160 Go, celui-ci n'utilise qu'un seul plateau, contre 3 pour le Western, et comme le nombre de plateaux est directement lié à la puissance électrique consommée, on a consommation très basse. Il faut donc retenir : si vous souhaitez optimiser l'empreinte énergétique du N2310, choisissez avec soin vos disques et prenez des modèles à un seul plateau. Cela est d'autant plus important que le Thecus n'est pas équipé d'un mode veille, les durs ne s’arrêtent donc jamais automatiquement après une période d'inactivité, sauf si vous décidez de mettre en place des plages de fonctionnement bien définies en dehors desquelles c'est tout le NAS qui est stoppé.

Au niveau des performances, on obtient les chiffres suivants :



Les chiffres sont assez éloquents : le Netgear est complètement largué avec des performances 2 fois moindres que le N2310, et pourtant il embarque des disques bien plus performants. On peut imaginer que son processeur est trop faible pour faire face à l'interface SATA. A l'opposé, le Thecus fait fort : peut importe la configuration des disques, ses résultats sont quasi-identiques. L'activation du RAID1 est ainsi transparente