Le constructeur américain NZXT nous avait déjà doublement impressionné avec les deux dernières déclinaisons de son boitier Phantom testées dans nos colonnes, le très haut de gamme Phantom 820 et le « simple » haut de gamme le Phantom 630. Des boitiers gamers d'exception, bien ventilés, spacieux et pensés pour des configurations très haut de gamme. Comme les bourses ne sont pas toujours extensibles, le constructeur a réalisé une nouvelle déclinaison avec le Phantom 530, plus modeste, mais sans que les fonctionnalités soient tronquées. Ce boitier arrivera-t-il à concilier prix et fonctionnalités ? Réponse dans l'article !
Déballage
Qui dit grand boitier, dit grand carton, et celui-ci attire bien évidemment l'œil. On constate qu'il s'agit-là d'un emballage premium, proposant des grandes photographies en couleur et un carton glacé. La face avant propose une vue en gros plan du boitier, tandis que la vue arrière propose d'éclaircir certaines particularités du boitier (dont le contrôleur de ventilateur, les baies modulaires ou les DEL arrières), toujours en image. On apprécie également la liste des caractéristiques techniques listées sur l'un des côtés du boitier (et qui se retrouvent dans la colonne, à droite de cet article). L'autre côté du carton donne à voir les différentes déclinaisons du boitier, à savoir une noire, et une rouge.Évidemment avec tout ça, on n'a qu'une hâte : ouvrir le carton pour découvrir enfin le Phantom !
Vue Extérieure
Une fois sorti de son polystyrène et de son étui plastique de protection, le boitier se dévoile un peu plus. Enfin, pas tout de suite, car il faudra d'abord lui retirer les plastiques de protection sur la face avant, le dessus et le plexiglas de côté. Une bonne initiative qui permet de ne pas avoir de la poussière attirée par le boitier chargé d'électricité statique. On peut donc en observer toutes les faces, et sur chacune d'entre elles on peut voir une petite spécificité par rapport à ce qu'on voit habituellement. Bien évidemment, c'est la façade qui attire particulièrement l’œil de prime abord. Cette dernière possède en effet un design très particulier mais bien pensé et agréable à l’œil, puisque asymétrique. Le bas de la façade avant laisse entrevoir un énorme ventilateur aux pales blanches, tandis que la partie supérieure accueille la porte, protégeant les baies 5 pouces et demi. La porte est épaisse, ce qui a pour effet de la renforcer (elle à l'air solide) et d'insonoriser. On apprécie également la barre lumineuse sur la gauche de la porte qui marque l'emplacement de la poignée pour ouvrir celle-ci.L'arrière de la tour est assez classique, avec l'emplacement pour l'alimentation en bas et l'emplacement traditionnel pour la carte mère. Si vous avez de bons yeux, vous pourrez apercevoir des LEDs qui permettent l'éclairage des connecteurs CM et cartes d'extension. Ces loupiotes sont activables et désactivables par un bouton, présent sur le dessus du boitier, mais nous y reviendrons. On y trouve également le bouton power, le bouton reset, ainsi que le sélecteur 3 positions du rhéobus intégré. Sur la gauche sont présents les 2 connecteurs USB3, ainsi que les 2 jacks audio habituels, pour le micro et le casque.
Finalement, quand on regarde le dessous, on voit que la tour est posée sur 4 pieds disposant d'une zone en caoutchouc pour atténuer les vibrations. On voit également les deux grands filtres à poussière, qui sont bien évidemment amovibles pour faciliter leur nettoyage.
Vue intérieure
Pour passer à la vue intérieure du boitier, il va falloir passer par le démontage des panneaux latéraux qui sont retenus par 2 vis à main chacun. Plutôt que de coulisser comme bien souvent, ils s'ouvrent et se ferment à l'image des portières de voitures, ce qui est plutôt pratique si l'on dispose de place de part et d'autre du boitier, et un peu moins si ce dernier est enclavé. Mais avec un design pareil, ce serait dommage de le cacher. La porte latérale possède une large ouverture en plexiglas permettant de voir l'intérieur, ainsi qu'un emplacement pour ventilateur supplémentaire sur sa partie inférieure droite. On regrette toutefois que cette ouverture grillagée ne soit pas munie d'un filtre à poussière. Une fois la tour ouverte, on est tout de suite attiré, pour ne pas dire choqué, par le ventilateur de 200 mm à l'avant du boitier. On dirait une énorme turbine tout droit sortie d'un réacteur d'avion. Si avec ça notre boitier ne va pas décoller, on espère au moins qu'il sera bien ventilé. On trouve un autre ventilateur à l'arrière, aux dimensions bien plus raisonnables, mais toujours avec le même design, à savoir noir avec les pales blanches.Le démontage de la façade avant et supérieure sera plus délicat. En effet, ces deux façades sont retenues par des attaches en plastiques qui sont loin d'être évidentes à retirer. Si dans la théorie il suffit d'une simple pression pour faire sortir le morceau de plastique de son gond, dans les faits, il faudra un peu jongler (du moins pour la première fois) en défaisant un côté (tout en veillant à ce qu'il ne se referme pas) puis l'autre, au prix de souffrance dans les doigts. Une fois l'opération effectuée, on retrouve le boitier à nu, ce qui nous permet de voir en détail le système de fixation des ventilateur. Au lieu de faire un trou rond comme on le voir habituellement, NZXT a prévu des trous oblongs, c'est à dire de forme allongée. Cela permet de bien ajuster les ventilateurs et avoir un peu de latitude en fonction des équipements choisis. A noter qu'entre le châssis et le carénage, il y a un espace important de près d'une dizaine de centimètres, permettant, là encore, de bénéficier d'une large marge de manœuvre en fonction des options choisies par l’utilisateur (en termes de refroidissement et de gestion des câbles notamment).
Mais l'intérieur du boitier referme également le bundle, bien rangé dans une boite en carton disposée dans un emplacement pour disque dur. Une bonne idée qui évitera, comme c'est parfois le cas, que la visserie se répande dans tout le boitier pendant le transport. Pour le contenu de la boite, on trouve :
- Sachets de vis noires pour la carte mère
- Sachet d'entretoises noires + outil de montage
- Sachet de vis pour disques durs et SSD
- Sachet de vis pour l'alimentation
- Sachet de vis noires pour des ventilateurs supplémentaires
- Serres-câbles
- Notice de montage
Configuration de test
La configuration de test :- CPU : Intel i5-3570K
- Refroidissement : Corsair H100i
- Carte mère : Gigabyte GA-Z68XP-UD3
- RAM : Crucial Ballistix Tactical (2x 4Go) DDR3 PC3 12800 (1600 MHz) et Crucial Smart Tracer (2x2Go) DDR3 PC3 12800 (1600 MHz)
- Alimentation Antec High Current Pro 850 W
- Disque dur WD 500 Go Caviar Blue
- Crucial Adrenaline
- Carte graphique : NVIDIA GeForce GTX 650 Ti (2048 Mo)
Installation
L'installation est la phase de mise à l'épreuve du boitier. On regarde la facilité de mise en place de chacun des composants faisant partie de notre configuration.Carte mère
L'installation de la carte mère se fait simplement en posant celle-ci sur les entretoises déjà préinstallées, pour de l'ATX tout du moins. Pour les autres types de CM, il faudra positionner les entretoises aux bons endroits. De discrètes sérigraphies apposées sur le fond du boitier permettent de savoir quels trous correspondent à quel format, ce qui est assez pratique. De plus, afin de bien visser les entretoises, le constructeur fournit dans le bundle un petit accessoire dédié. Il s'agit en fait d'une douille 6 pans dans laquelle on vient placer l'entretoise à installer. Un tournevis cruciforme classique suffit ensuite pour la visser sur le fond du boitier. Bien vu NZXT !Watercooling
La partie supérieure du boitier est prévue pour accueillir un radiateur de 3x120 mm, ou bien un 2 x 140, comme celui de notre H110i. Le montage est simple, et on peut utiliser soit les vis fournies par Corsair avec son radiateur, ou bien celles fournies par NZXT, généreux en quincaillerie. Pour alimenter électriquement les ventilateurs du watercooling, on se sert simplement d'un connecteur sur la carte mère. Attention cependant, comme vous pouvez le voir sur l'image ci-contre, nous avons dû orienter le bloc de refroidissement avec le tuyaux vers la droite, ces derniers ne rentrant pas dans l'autre sens à cause du ventilateur d'extraction à l'arrière du boitier.Alimentation
Avec ses larges filtres anti-poussière sous le boitier, le Phantom 530 est prévu pour l'installation de l'alimentation en bas du boitier, ventilateur vers le bas, même si l'on peut très bien mettre le ventilateur orienté vers le haut. Le constructeur n'a pas jugé utile d'introduire un système de fixation sans outils ni de vis à main pour l'alimentation, il faudra donc se contenter des quatre vis traditionnelles, fournies ici en noir. A noter que boitier dispose d'un système anti-vibrations pour l'alim, avec 6 pieds en caoutchouc, qui sert également à favoriser les flux d'air sous l'alimentation. Il suffit donc de poser l'Antec 850 W de test à cet emplacement, en la calant sous le rebord. C'est rapide et efficace.Unités 5 pouces et demi
A l'inverse de l'alimentation, l'installation d'un lecteur DVD se fait intégralement sans outil. En effet, NZXT a équipé les caches façade d'un petit loquet en plastique, afin de les retirer très proprement, et très simplement, depuis l’extérieur de la tour. Après avoir retiré les caches façade, et avant d’insérer l'unité dans la baie, il faut juste libérer le loquet métal, pousser le lecteur de disque jusqu'à ce que les trous soient alignés, et remettre le loquet. Le tout ne prend pas plus de 2 minutes.HDD
Le montage du disque dur dans le NZXT n'a pas posé de problème particulier. Le boitier utilise des cages contenant des plateaux. Il suffit donc d’installer un disque dans un plateau. Le DD est alors retenu par 4 picots, qui sont légèrement ajustables et disposent d'une base de caoutchouc pour absorber les vibrations. C'est très bien trouvé. Et si on préfère les vis, ces picots sont amovibles !Il est à noter que les cages de disques sont modulaires. Elles sont au nombre de 3, et peuvent être permutées ou même retirées, ce qui offre plusieurs combinaisons différentes, dont certaines permettent d'installer des radiateurs de watercooling additionnels ou encore de faire rentrer de longues cartes graphiques.
SSD
Pour les SSD, le constructeur a innové. Si bien sûr ils peuvent se fixer via des vis sur les plateaux de disques durs, comme cela est le cas dans bon nombre de tours qui sont passées à la rédaction, le Phantom 530 propose également un emplacement à l'arrière de la carte mère. Là encore, c'est bien trouvé, et le montage est simple, bien que requérant un tournevis. Le SSD se visse sur une petite plaque, qui vient s'accrocher au moyen de 4 griffes à la plaque métallique, et une vis à main vient finaliser l'assemblage.Cartes graphiques
Les 2 cartes graphiques GTX 650 TI de la configuration de test sont largement rentrées dans ce boitier, qui est particulièrement spacieux. Pour la fixation, le constructeur a fait confiance à des traditionnelles vis, donc exit les vis à main. Il faut dire que bien souvent, vissées à la machine en usine, il est impossible de les défaire à la main. Et quand on a sorti une fois le tournevis... Si votre carte graphique est longue, vous pourrez toujours gagner une bonne vingtaine de centimètre sur la droite en retirant une ou deux cages de disques durs, ce qui permet de gagner beaucoup de place et, en plus, de favoriser la circulation de l'air frais dans le boitier.Câblage
Le câblage des différents composants se fait relativement bien, aussi bien au niveau électrique qu'au niveau SATA. Les câbles provenant du front panel sont d'ailleurs d'une longueur généreuse, NZXT n'a pas lésiné. Le système de câble management est excellent, à la condition, comme d'habitude, d'avoir une alimentation dotée de très longs fils, notamment pour ceux destinés à être connectés à la carte mère. L'espace laissé entre le dos de la carte mère et la paroi est important, et permet vraiment de caser de nombreux câbles. Les découpes, même si elles ne sont pas toute recouvertes de caoutchouc, sont larges et nombreuses, permettant de faire passer les câbles très facilement tout en cachant bien l'envers du décor. C'est du grand art.Contrôle de ventilateur et lumière à l'arrière, on aime !
Le contrôleur de ventilateur se présente sous la forme d'une platine dotée de 10 connecteurs 3 points, destinée à accueillir tous les ventilateurs de la tours, à condition qu'ils ne consomment pas au total plus de 30 W, ce qui laisse de la marge ! Tout autour, on trouve de petites ouvertures, afin de passer les câbles des ventilos : le constructeur a donc poussé la réflexion autour de ce sujet. Pour que ce système fonctionne, il ne faut pas oublier de connecteur la prise Molex 4 broches. Elle alimente en effet ce contrôleur, ainsi que les DELs d'éclairage du boitier. On a déjà évoqué leur présence quand on parlait de l'extérieur du boitier, mais il faut absolument revenir dessus, tant cette innovation facilite la vie. C'est une vraie bonne idée de la part de NZXT qui résous là une problématique récurrente des gamers, à savoir brancher un port USB (ou autre) dans le noir. Que celui qui ne s'est jamais éclairé avec son téléphone pour y voir clair lève la main. Fini donc les galères, et les plus écolos pourront même couper les deux diodes via un bouton sur le dessus du boitier.Il est temps refermer le boitier, installer Windows 7 64 bits et les outils ZeDen.net habituels et passer aux benchs.
Performances thermiques et nuisances sonores
Description de l'outillage
On utilise le logiciel OCCT 4.4.0, qui est l'outil royal de test d'overclocking : il pousse le CPU et les GPU dans ses retranchements pour le faire chauffer au maximum. Direction le site officiel pour le télécharger. On fera des passes de 15 minutes du benchmark OCCT Power Supply, qui combine un burn CPU (le test OCCT classique) avec un burn GPU (basé sur un équivalent de Furmark).Un autre outil, Hardware Monitor (téléchargeable à cette adresse), permettra de lire les valeurs min et max des sondes de températures intégrées au CPU et au GPU. Pour mesurer les températures de la RAM, nous utiliserons notre thermomètre infrarouge sur la bae de la première barrette, là où les températures sont élevées. Notre protocole de tests consistera à mesurer les températures, en idle et en charge, du processeur, de la carte graphique et de la RAM. On présentera ensuite la moyenne, et ce pour les 3 positions du contrôleur de ventilateur : minimum, medium, maximum.
Les nuisances sonores seront quant à elles mesurées au sonomètre à 50 cm du côté gauche. Pour ces mesures, nous allons utiliser notre Sonomètre Voltcraft SL-100. Nous vous invitons à consulter notre article présentant ce sonomètre article présente en détail notre sonomètre.
Voici désormais ce qu'on attendait le plus, les résultats !
Les résultats
Configuration | Temp. CPU idle (°C) | Temp. CPU max(°C) | Temp. GPU idle (°C) | Temp. GPU max(°C) | Temp. RAM max(°C) | Bruit (dB) |
---|---|---|---|---|---|---|
NZXT Phantom 530 / H110 / Low | 28 | 51 | 36 | 54 | 30.1 | 37.1 |
NZXT Phantom 530 / H110 / Medium | 26 | 50 | 33 | 52 | 27.7 | 40 |
NZXT Phantom 530 / H110 / High | 24 | 49 | 31 | 44 | 25.3 | 41 |
Avec la ventilation au minimum, on tourne autour des 37 dB, seulement ! Avec son 200 mm à l'avant et son 140 mm à l'arrière, le Phantom 530 propose des bonnes prestations en termes de ventilation, sans pour autant que ce soit exceptionnel. En effet, la taille du boitier ne facilite pas, par défaut, la circulation de l'air. On apprécie donc que le constructeur ait pensé à mettre un relai sur les cages HDD pour y insérer un autre ventilateur d'intérieur. Notre refroidissement du processeur à eau à pour avantage de ne pas perturber la circulation d'air dans le haut du boitier mais à l'inconvénient de se faire entendre quand il est lancé à plein régime (le gain de débibels étant essentiellement de son fait). C'est les barrettes de RAM et le GPU qui profitent pleinement de la montée en puissance des ventilateurs.
Conclusion
Avec le 530, NZXT complète de la plus belle des manière sa gamme Phantom. Ce boitier est en effet idéal pour les configurations de gamers milieu et haut de gamme (les très haut de gamme allant plutôt dans un 630 et les extrêmes dans un 820, tous deux testés sur ZeDen). Le Phantom 530 est un boitier polyvalent qui s'adaptera facilement à toutes les configurations. Sa réalisation est soignée et, en plus, le constructeur n'a pas rogné sur les fonctionnalités (USB 3, rhéobus, LED à l'arrière, on adore !) tout en conservant un prix maîtrisé en-dessous des 150€. On regrette toutefois que l'ensemble des ouvertures ne soient pas filtrées, ce qui pourrait éventuellement empoussiérer l'intérieur du boitier à la longue.