Parce que les gamers que nous sommes ont besoin de mettre en sécurité nos données ainsi que de les transporter, ZeDen se penche sur une catégorie relativement nouvelle à la rédaction, mais au combien indispensable : la clé USB. Bien évidemment, nous allons nous intéresser plutôt au haut de gamme en USB 3.0, plutôt qu'à l'entrée de gamme de supermarché. C'est le constructeur Lexar, filiale de Micron — tout comme Crucial que nous connaissons bien pour ses SSD — qui est à l'honneur, avec sa Jumpdrive P10 offrant une capacité de pas moins de 32 Go. De quoi balader ses données en grande quantité et rapidement ? La réponse dans notre test !

Déballage

La clé est arrivée dans un emballage assez classe, où la clé est mise en valeur derrière une paroi transparente. Le dos de l'emballage présente sommairement les caractéristiques de la clé, en tout petit et en plusieurs langues.


Le constructeur a choisi un emballage réutilisable, facile à ouvrir. Cela change des blisters qu'on rencontre et qu'il faut attaquer au couteau ou au cutter pour extirper le produit. Une fois la P10 sortie, c'est l'occasion de la découvrir sous tous les angles.


Le dessus de la clé est en plastique noir très solide, tandis que le dos est quant à lui entièrement en métal. 2 petits anneaux permettent d'y glisser la dragonne fournie avec la clé, dans un petit sachet. Le connecteur USB est de couleur bleue à l’intérieur — norme USB3 oblige — et il est surtout rétractable. Le milieu de la clé comporte en effet une zone coulissante, sur lequel on met le pouce pour sortir ou rentrer le connecteur. Une fois sorti, la clé affiche sa capacité totale via une sérigraphie qui disparait une fois le connecteur rétracté.

Il est temps maintenant de brancher cette Jumpdrive P10 sur notre configuration de test.

Branchement

Rien de particulier n'est à signaler lors du branchement au PC de test. La clé est reconnue rapidement, et on découvre, via Windows, qu'elle est formatée en FAT32. C'est logique, c'est le format de partition le plus universel, mais ce n'est pas le plus adapté. On gardera ce formatage là pour les tests, mais il est bien évident que passer en NTFS serait bien plus judicieux, afin de pouvoir embarquer des gros fichiers de plus de 4 Go sur ce monstre qui ne demande que cela. On voit également que la taille formatée passe sous la barre des 30 Go, ce qui est assez classique.

Configuration de test

Les tests de cette clé ont été réalisés sur cette configuration :

• Boitier NZXT Phantom 630
  
• CM Gigabyte Z68X-UD4H-B3 + CPU Intel i5-3570K (principalement) et CM Gigabyte Sniper 5 + CPU Intel i7-4770K (tests complémentaires)
  
• RAM Corsair Dominator Platinum 16 Go 2133 MHz
  
• Alimentation Antec High Current Platinum 1000 W
  
• SSD Corsair Force GS 240 Go
  
• SLI de Carte graphique Gigabyte GTX 560 OC
  
• Back Plane Icy dock

Bien évidemment, le boitier ainsi que la carte mère proposent tous les 2 de l'USB 3.

Passons maintenant aux tests.

Benchmarks théoriques

Au niveau des benchmarks théoriques, on va utiliser des outils destinés aux disques durs/SSD et qui fonctionnent aussi pour une clé USB, à savoir :

• AS SSD : débit séquentiel moyen en lecture et écriture
  
• HD Tune Pro 5.50 : taux d'utilisation CPU et temps d'accès
  
• Sandra 2013 - benchmark « Transfert Périphérique Mobile » : nombre d'IOPS

Nous écarterons les mesures qui n'ont aucun sens pour un périphérique de stockage comme par exemple les écritures aléatoires. La clé ne sera testée qu'en USB3, l'USB2 n'ayant aucun intérêt pour ce genre de clé. Nous avons également confirmé nos mesures de débits séquentiels avec Crystal Disk Mark, sans noter de différence particulière.


Les résultats sont les suivants avec la carte mère architecturée autour d'un chipset Z68 :

Et voici ce qu'on obtient en séquentiel avec la Sniper 5, équipée d'un Z87 plus récent :

On peut tirer plusieurs enseignements de ces premiers chiffres. Même si on n'atteint pas les vitesses annoncées par le constructeur, qui sont du coup un peu optimistes, on voit que les résultats sont quand même très impressionnants. L'USB3 permet d'avoir des débits séquentiels à 3 chiffres, aussi bien en lecture qu'en écriture. Il est également important de souligner que tous les contrôleurs USB3 ne se valent pas. Il suffit de voir qu'entre un chipset Z68 et un Z87, le débit de lecture fait un bond de pas moins de 40 Mo/s, soit 20 %, mais cela au prix d'un léger retrait sur l'écriture.

D'autre part, le taux CPU est faible, de l'ordre de celui qu'on trouve avec des disques durs classiques, c'est plutôt une bonne chose. Les temps d'accès en lecture sont excellents, du même ordre que sur un SSD !

Tests pratiques

Puisque rien ne vaut un test pratique, nous allons donc procéder au remplissage de la clé, pour tester l’écriture, puis copier le contenu de la clé vers un autre emplacement sur la machine, pour évaluer cette fois la lecture. Bien évidemment la source de données est sur un SSD, un Corsair Force GS de 240 Go en l’occurrence. On utilise pour la mesure le petit logiciel TeraCopy, qui, en plus de faire la copie, indique des informations comme le taux de transfert instantané, le temps écoulé, le temps restant ou le nombre de fichiers à copier. Il est donc bien adapté à notre test.

Afin d'avoir un jeu de données représentatif, on a pris les répertoires de 2 jeux, Mass Effect 1 et Mass Effect 2. L'ensemble représente 14246 fichiers, pour 26,73 Go de données tout de même ! On a ainsi un jeu de test contenant des fichiers de toutes les tailles.

Au final, la copie vers la clé a duré moins de 15 minutes ! La moyenne relevée est de 53 Mo/s. C'est 2 fois plus que ce que l'USB2 permettrait dans le meilleur des cas.


Dans l'autre sens, les chiffres sont encore plus impressionnants. En effet, cela se ressent également sur le temps de copie : dans ce sens, depuis la P10 vers le SSD, on réalise la copie de nos 26 Go en seulement 5 minutes ! En moyenne, l'opération s'est déroulée à 158 Mo/s ! On a même relevé une pointe à 219 Mo/s, si ça ce n'est pas de la performance !

A l'usage

Après plusieurs jours passés en compagnie de cette clé, l'heure est au bilan. Et il est positif. Cette clé nous a vraiment emballé, l'ajout de l'USB 3.0 est un must incontournable sur ce type de produit. Les performances sont vraiment élevées, ce qui rend l'usage de cette P10 vraiment agréable. On peut ainsi y copier de larges quantités de données sans trop se préoccuper du temps que cela va prendre, car normalement la remplir prends moins d'une demi-heure, à condition d'avoir une source de données aussi rapide que la clé. Difficile en effet d'en profiter pleinement sans disposer d'un SSD en face. Heureusement, les SSD se démocratisent !

On soulignera aussi que ce produit est bien fini et parait solide, notamment avec l'usage de métal pour la majeure partie du corps de la clé, sans compter que le connecteur rétractable permet de se passer d'un bouchon qu'on finira par perdre. Il faut en fait légèrement appuyer pour que cela fonctionne, donc le connecteur ne rentre pas ou ne sort pas si on secoue la clé, par exemple. Et la garantie de 10 ans est là pour montrer que l'investissement est pérenne !

Conclusion

Les clés USB3 se démocratisent, et on ne peut que saluer l'effort des constructeurs pour adapter cette interface moderne et performante que les joueurs affectionnent pour leurs produits nomades. Lexar, filiale de Micron, connait bien cette catégorie de personnes, comme le montre cette P10. Ce produit respire la qualité, et on peut lui confier ses données sans crainte grâce à la garantie de 10 ans. Sans oublier bien sûr que les performances, aussi bien en lecture qu'en écriture, bien qu'éloignées des chiffres annoncés, sont très élevées !